fbpx
Vacarm.net
Image default

Rencontre avec Claire Faravarjoo au festival Le Cabaret Vert

Après son passage sur la scène des Illuminations dimanche 25 août, Vacarm a pu partager un (bref !) moment avec la pétillante Claire Faravarjoo, la jeune strasbourgeoise aux multiples récompenses : lauréate du Tremplin L’Oiseau Rare 2018 (Grand Est), finaliste du Prix Ricard SA Live 2018, sélection Inouïs du Printemps de Bourges 2018, sélection Tremplin Décibulles 2018, sélection Pic d’Or 2018…

« Je me laisse toujours surprendre par la vie. Etre surpris est un des meilleurs sentiments… on ressent toujours plus dans le cœur, on a plus de frissons quand on est surpris par quelque chose. »

Tu viens de passer sur la scène des Illuminations, tes impressions ? Même si ce n’ était pas ton premier festival.
Ce n’était pas mon premier festival mais ma plus grosse scène et c’était absolument incroyable. J’ai du mal à redescendre là.

Tu avais le trac ?
Je ne pense pas que j’ai un trac abusif, en général quand c’est des grosses scènes comme ça, sur les premiers morceaux j’ai les mains assez tendues et après ça se détend et puis là c’était un public très bienveillant.

Une petite présentation de ton parcours pour les lecteurs de Vacarm ?
J’ai commencé la musique à 15 ans, la guitare à fond et puis des vidéos sur youtube, beaucoup de covers, à l’époque c’était très à la mode. Ensuite j’ai fait plusieurs choses, je suis passée par un télé crochet, The Voice, qui fait partie des archives de tout ce qui m’a permis de justement gérer aussi ce trac qui prend beaucoup de place dans la vie d’un artiste. Après j’ai beaucoup écrit avec le parolier Marc Estève, j’ai fait Voix du Sud, beaucoup d’ateliers comme ça, jusqu’au moment où j’ai ressenti le besoin d’écrire, de me retrouver seule avec moi-même et d’oser mettre les choses sur papier. Et on en est là aujourd’hui, j’ai sorti mon premier Ep « Minuit » et en février sortira le premier album  avec des singles qui précéderont. C’est un peu ma consécration puisque j’assure l’entière exécution de l’album de l’écriture à la composition, c’est moi qui ait tout créé, toutes les séquences, je suis vraiment passionnée de ça, de la MAO, la musique assistée par ordinateur, et du coup, c’est mon petit truc à moi.
J’ai toujours aimé les groupes très organiques où il y a beaucoup de choses, un tas d’instruments qui font ressentir énormément comme Phoenix des choses comme ça qui m’ont vraiment changé la vie et c’est suite à ça que j’ai vraiment commencé à créer des productions, mettre des claviers, des synthés, des basses etc qui me touchent personnellement.

En dehors de The Voice comment as-tu réussi à te faire connaître ?
J’ai rencontré il y a deux, trois ans le label #14 Records et Bloody Mary Music and Records à Stransbourg, c’est l’équipe qui est toujours avec moi, qui m’accompagne même aujourd’hui sur le festival et c’est un peu grâce à Joël et Marie qui m’ont pris sous leurs ailes et m’ont fait aller à la rencontre d’autres artistes et de pouvoir faire des premières parties. Il y a aussi notamment le soutien du Grand Est, c’est grâce à eux que je suis ici aujourd’hui, eux aussi m’ont permis de faire beaucoup de belles choses, de beaux concerts etc
Comment sortir de l’anonymat je ne sais pas vraiment, j’ai une philosophie assez spécifique, j’ai l’impression parfois d’être spectatrice de ma propre vie dans le sens où tout à coup il se passe des choses, tu ne sais pas où tu étais avant, soudain tu arrives là et pour moi justement le plus important est d’être toujours étonnée de ce qui arrive et de ne jamais m’y attendre. J’essaie de rester dans cette vision là des choses. Hier soir j’étais assise avec Foals, un de mes groupes préférés, j’ai pu leur dire tout ce que j’avais sur le cœur et aujourd’hui j’ai joué sur une scène absolument énorme et c’était mon rêve parce que quand j’étais petite je regardais beaucoup de lives de Kings of Leon, Paramore, de plein de trucs que j’écoutais quand j’étais jeune et je me disais « waow, quelle scène, quel truc, quelle chose » et dans un festival le public est chaud tout le temps, il est bouillant, il est là pour découvrir et c’est magnifique. Et c’est ce qui m’est arrivé cet après-midi et j’ai du mal à m’en rendre compte. Pour moi c’était carrément incroyable et justement, je ne savais pas comment ça allait se passer et maintenant je sors de scène et j’ai du mal à me rendre compte de ce qui vient d’arriver et c’est pour ça je pense que l’évolution est assez complexe dans le sens où j’ai du mal à retracer toutes les étapes pour savoir comment je suis arrivée ici.

Mais tu sais où tu veux aller ?
Oui par contre je sais où je veux aller. Je me laisse toujours surprendre par la vie. Etre surpris est un des meilleurs sentiments. La surprise est la meilleure chose qui peut arriver parce qu’on ressent toujours plus dans le cœur, on a plus de frissons quand on est surpris par quelque chose.

Tu as dit tout à l’heure sur scène que c’était un peu gênant parce que tu allais raconter ta vie avec tes chansons. Tu écris tes textes par rapport à ton vécu ?
J’écris parfois sur d’autres personnes, sur des sentiments, sur des regards aussi que je vois dans la rue, des choses comme ça. Quand je vais danser en club parfois aussi j’écris des trucs sur des gens que je vois danser etc mais la plupart des choses effectivement ça vient de mon histoire parce qu’on écrit mieux quand ça vient de nous je pense.

Ça ne te gêne pas donc ?
Non ça ne me gêne pas parce que je pars du principe qu’à partir du moment où on se met sur scène on est nu. Je pense qu’il ne faut pas faire ce métier si on n’est pas prêt justement à se mettre à nu. Moi en général quand je suis sur scène, qu’il y ait 50 personnes ou 3 000 c’est la même chose, je raconte ma vie. C’est mon journal intime qui s’ouvre, c’est mes histoires d’amour et par contre j’essaie de faire en sorte que les gens s’y retrouvent. Il y a des histoires assez universelles, les histoires des ex, les trucs comme ça, tout le monde a vécu ça

Sur scène tu étais accompagnée. C’est un musicien de session ?
Non, Benjamin c’est mon meilleur ami, on s’est rencontrés grâce à mon frère qui était sur scène aussi avant avec nous mais a son projet maintenant « ROMOR » qui tourne assez bien du coup on a du mal, il fait aussi les festivals. Ben, c’est mon meilleur ami, c’est mon amour quoi ! On est tout le temps fourrés ensemble, c’est mon plus grand confident, on peut tout se dire. Il est batteur et percussionniste de base et on a décidé d’adopter cette formule beaucoup plus électronique avec justement le pad, les cymbales etc

Il a participé à la composition de l’album à venir ?
Non. Justement le but de cet album c’est que c’est moi. C’est mon histoire. Chaque synthétiseur, chaque chose raconte une partie de moi, c’était le but. C’est ma petite consécration, mon petit bijou à moi et j’espère qu’il sera bien reçu. Ben, ça ne le dérange pas. C’est quelqu’un qui est comme moi, qui fait beaucoup de choses, s’occupe beaucoup l’esprit, il a une marque de prêt à porter à côté, il fait plein de choses. Il me dit fait ta passion et il ne va pas pleurer si je me mets dans un studio et que je commence à composer seule. Par contre ce qui est toujours sympa c’est qu’effectivement je lui montre les compositions et quand il découvre il me dit « ah ca super j’adore vas-y continue comme ça » ou bien « ah non moi je changerais quelque chose ou ça je ne le ferais pas comme ça » et du coup je prends toujours ses avis en compte.

Tu as fait une reprise de Marc Lavoine sur scène tout à l’heure. C’est la seule reprise que tu fais ? Pourquoi ce titre ? Tu l’interprètes à chaque fois ?
C’est la seule reprise oui et c’est seulement la 2e fois qu’on la joue. Ce qu’il faut savoir c’est que c’est la 2e fois qu’on joue l’album sur scène, c’était très nouveau, une grosse prise de risque aussi mais qu’on a voulu faire parce que si on ne prend pas de risque on n’apprend rien et du coup « revolver » c’était un délire à moi, c’est une chanson qui me touche, que j’ai beaucoup écoutée avec mes parents quand j’étais jeune et à un moment j’étais sur mon ordinateur en train de faire de la prod etc et ça m’est venu à l’idée, je me suis dit pourquoi pas faire un truc funky avec une grosse basse slap, une bonne petite batterie et un refrain super catchy au final qui rend justement je dirais pas un nouveau souffle parce que cette musique est indémodable, c’est un truc tu l’écoutes demain, hier, c’est pareil, elle donne le même sentiment, et c’est juste voilà j’avais envie de rajouter ma patte à cette chanson, c’est un truc que j’écoute depuis que je suis gamine.

On la trouvera sur l’album ?
On ne la trouvera pas sur l’album, c’est un peu un inédit, qui sortira par contre peut-être en single.

L’album sort quand ?  
En février 2020, tirage Cd et vinyle avec une release partie à La Laiterie à Strasbourg. Tequila, le clip produit par #14 Records et réalisé par Ambrosia films, sortira en octobre.

Un grand merci à Claire à qui on souhaite une longue route remplie de surprises !

Vous pourriez aussi aimer...

Laissez un commentaire

Le webzine qui fait du bruit
Vacarm.net est un site d'actualité musicale. Chaque jour retrouvez de nouvelles chroniques des dernières sorties d'album, des interviews de vos artistes rock / metal favoris et des live report des meilleurs concerts et festivals français.