De grosses guitares à l’Athanor, voilà qui fait plaisir ! Il faut dire que la dernière grosse soirée rock/metal sur Albi commençait à dater (Pogo Car Crash Control en février 2023) mais l’attente en valait la peine. Pour ce début d’année l’association Pollux n’a pas lésiné sur les moyens avec pas moins de trois groupes au programme.
C’est à Starfox de chauffer la salle, ce jeune groupe de rock puise son inspiration dans le rock anglo-saxon des années 90′ au sens large. Le point fort de Starfox réside dans sa joie communicative, les morceaux simples et efficaces font mouche sur le public qui est arrivé en masse dès l’ouverture des portes. Pour parfaire ce set rock’n’roll, la très énergique Sabrina est rejoint au chant par Axello pour leur titre en commun Goodbye.
Autre groupe, autre ambiance avec les démoniaques Akiavel. Avec 3 albums et 1 EP, le quatuor français est attendu de pied ferme ce soir. Nombre d’amateurs de metal ont fait le détour spécifiquement pour le groupe qui est prêt à en découdre.
Le death metal d’Akiavel est sans concession, et la démarche artistique sincère est saluée par son audience qui l’honore ce soir de nombreux circle pit et autres wall of death. Les mélodies envoutantes couplées au chant guttural de Auré font l’unanimité et cette dernière n’hésite pas à haranguer son public en promettant une bière au premier qui slame, inutile de préciser que cela ne fut pas bien long.
« Le prochain morceau est un peu satanique » s’amuse Auré qui semble plus possédée que jamais pendant que la scène se teinte d’une ambiance plus rougeoyante que les enfers. Akiavel a imposé sa marque ce soir et nul doute que nous en reparlerons dans le futur.
Après une telle prestation, difficile de faire mieux alors faisons autre chose ! Place à Crisix et changement de style radical. Certes nous restons dans le metal mais, comme vous le savez, cette grande famille regroupe un nombre incalculable de sous-genres alors attardons-nous sur un seul d’entre eux : le trash metal.
Crisix c’est du gros metal avec des riffs effrénés, un chant qui peut vous décoller les tympans et surtout un groupe capable de mettre la banane jusqu’aux oreilles au plus dépressif des fans de Damien Saez. Ce soir nos joyeux Espagnols sont venues pour faire une fiesta d’anthologie !
Juli Baz « Bazooka » Sánchez alterne scream et growl entre deux sourires et/ou séances de headbangue, tandis que les musiciens parcourent la scène de l’Athanor de long en large. Il faut dire que Crisix n’est pas du genre à faire du sur-place, non, nos metalleux préfèrent courir à 100 à l’heure sur les mainstages du Hellfest ou du Wacken, mais ce soir ils devront se contenter de la courte scène de l’Athanor qui semble prête à prendre feu face à une telle débauche d’énergie.
« Is there Dragon Ball fans ? » questionne notre frontman avant de lancer Frieza the tyrant. Sur le morceau suivant c’est la fosse qui s’assoie avant de partir dans un pogo démentiel. Telle une bande de sales gosses venue s’amuser, les membres de Crisix échangent leurs instruments pour nous jouer un Antisocial baragouiné par Marc « Busi » Busqué Plaza, nous lui pardonnerons aisément sa diction tant le rendu est absolument délicieux. Le set se terminera quelques morceaux plus tard avec un énorme wall of death pour notre plus grand plaisir.
Quel plaisir de voir le public Albigeois accueillir dignement un tel plateau metal ! Cette belle salle de l’Athanor méritait bien cela, l’association Pollux a fait fort ce soir et nous leur adressons un grand merci
N’hésitez pas à jeter un œil aux restes de leurs dates à venir entre deux Xtreme Fest (Lien évènements facebook / concerts à venir site officiel Pollux)
Textes et photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)
