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Melvins – Tarantula Heart

Le 19 avril était une bonne journée pour les amateurs de trucs lourds : alors qu’High on Fire présentait « Cometh The Storm », les Melvins, un des groupes de rock les plus importants de l’Histoire de la lourdeur, sortait son 27ème ( !!!) album. Et le plus dingue, c’est que Buzz “King Buzzo” Osbourne (guitare, chant), Dale Crover (batterie) et Steven McDonald (basse) ne se contentent pas de capitaliser sur leur statut de légendes vivantes : tout en restant fidèles à leur son, séminal mais unique, ils continuent d’inventer…

J’ose ici l’affirmer : les Melvins, bien que restés relativement undergrounds, forment un des groupes les plus importants et influents des cinquante dernières années. Hé oui : sans eux, la scène heavy en serait restée au thrash (dans le meilleur des cas) ou au hair metal (dans le pire des cas, donc) … Sans eux, pas de stoner, pas de groove metal sudiste et, surtout, pas de renouveau rock des années 90, et donc pas de grunge… Ce sont littéralement les mecs qui ont présenté Dave Grohl à Kurt Cobain ! Bref, les trois lascars n’ont plus rien à prouver, et pourtant, ils nous livrent un album de sludge tendance psychédélique, qui vire même à l’expérimental.

Après plus de 40 années de carrière, le trio tente de nouvelles approches, notamment en imaginant de nouvelles manières de composer. Le groupe a notamment invité le batteur Ray Mayorga (Stone Sour, Hellyeah, Ministry) à jouer simultanément avec Crover pour ce qu’on appelle communément un « bœuf », laissant la part belle à l’improvisation des musiciens. Osbourne a ensuite sélectionné les moments clés des enregistrements de ces jams session et c’est sur cette base qu’il a composé les titres de Tarantula Heart. Gary Chester (We Are the Asteroid ) a également contribué sur quelques solos de guitare. Sur le papier, ça peut paraitre un peu casse-gueule, et sentir le vieux punk qui se la jouerait artiste et voudrait faire du Greatful Dead façon DIY. Mais pas du tout. Ca marche bien, même !

« Working the Ditch » est le morceau le plus « classique » de l’album, et il est la preuve, s’il en fallait une, de ce qui rend les Melvin si géniaux et influents.

Ecoutez pas exemple le (long) titre qui ouvre l’album,  Pain Equals Funny. Comme beaucoup de titres des Melvins, après quelques bruissements d’ampli saturé de fuzz, le morceau présente un superbe riff qui sonne comme une évidence, avant de partir dans un trip psychédélique de plus en plus sombre. On sent l’approche expérimentale, sans que cela ne soit chiant une seule seconde. Une entrée en forme de manifeste, donc. L’album enchaine des tiutres beaucoup plus courts, avec efficacité, oscillant entre le sludge-grunge crépusculaire (Working the Ditch) et le punk-rock cradingue (Allergic to Food, Smiler).

Bref, Tarantula Heart est la preuve qu’on peut avoir 40 ans de carrière, être une des pierres angulaires du rock américain et continuer à régaler les oreilles de ses auditeurs…

Tracklist

  1. Pain Equals Funny
  2. Working The Ditch
  3. She’s Got Weird Arms
  4. Allergic To Food
  5. Smiler

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