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PVRIS – EVERGREEN

PVRIS aka Lynn Gunn nous dévoile EVERGREEN, le quatrième album du groupe. Une montée en puissance suite à ce nombre insurmontable d’obstacles. Use Me était un album qui ne reflétait pas vraiment – au maximum de son potentiel – ce qu’est PVRIS aujourd’hui. Certes, on accueillait à bras ouverts (notamment pendant All We Know Of Heaven, All We Need Of Hell, le second album ) les petites particularités que l’on pouvait entendre par ci par là, mais il faut dire que le rendu avec Use Me était très désordonné et nous finissions le repas un peu déçu. Ici, EVERGREEN se dresse comme digne héritier du second album. On n’hésite plus à explorer différents courants/horizons musicaux. Pour notre plus grand plaisir. La direction artistique de l’album est plus précise, intentionnelle et homogène que sur l’album précédent.

Avec « I don’t Wanna Do This Anymore », on rentre dans le vif du sujet. Il faut savoir qu’en terme de structure, l’album est clairement divisé en deux parties, avec la première partie de l’album qui nous fait redécouvrir le côté plein d’ardeur,de puissance et surtout de force de PVRIS. On explore et poussons au maximum le « spectre musical » du groupe. On n’hésite plus à explorer différents courants/horizons musicaux. Pour notre plus grand plaisir! Plus le temps avance et plus PVRIS avait – à ses débuts déjà – comme optique la diversité. Et ce besoin d’explorer de nouveaux sons est de plus en plus présent après chaque projet. Nous apprenons que Lynn Gunn a un problème non résolu avec elle-même en écoutant « Good Enemy ». Et nous croisons sur notre chemin le risqué-mais-intéressant duo qu’est « Goddess » et « Animal ». La charleston sur « Animal » est exquise. De plus, il est intéressant de constater comment la charleston fait parallèle au tempo très asymétrique de la guitare électrique. Les deux (la batterie et la guitare) font leur bout de chemin de leur côté, mais les deux usent de mesures inhabituelles et -presque – d’hors-tempos.

Lynn Gunn est une artiste très perméable a un environnement musical, une sorte d’éponge à sons. Ce qui rends cet opus très intéressant et très appréciable. On entends un peu de tout dans EVERGREEN, des influences venant de Twenty One Pilots sur « Senti-Mental », de Bring Me The Horizon (BMTH) avec la féroce « Hype Zombie », ou encore de bande sons de film d’actions/super-héros Marvel avec « Take My Nirvana ». Le contraste créé par la juxtaposition d’un piano très gai, une répétition des accords de manière théâtrale, joyeuse, presque clownesque, avec des paroles moins joyeuses dans « Senti-Mental » nous rappelle Twenty One Pilots « Cause I’m too worked out… Friends are fading out, always say goodbye. Am I losing touch? Do I feel enough? » Il ya une claire dissonance entre ce piano et la chanteuse qui s’écrit en arrière pendant le refrain « Lose my mind! Ouh! »
L’agressive « Hype Zombie » est un vrai plaisir pour les oreilles, une plaisante surprise pendant l’écoute ! PVRIS à récupérer la formule BMTH et l’on remixé à leur sauce. Cette chanson est juste une bataille de jus créatifs lancés entre l’artiste, la musique, l’environnement, et le producteur. Et c’est jouissif ! Une touche horrifique est déposée par un apport conséquent de grosse fuzzs.

La seconde partie de l’album nous fait redécouvrir l’autre face de PVRIS. Le côté plus calme, tendre, imagé, voire nostalgique. On utilise souvent la guitare acoustique pour le côté sensible dans cette seconde partie de l’album. Par exemple dans « Anywhere But Here », la basse est comme à la ramasse, presque léthargique. Ce qui nous rappelle un passé désirable mais un souvenir lointain, comme l’évoque le titre de ma chanson . La quarantaine nous a frapper de plein fouet en été, et il est vrai qu’ il nous était interdit de voyager, de sortir – littéralement !-. Et nous avions ce besoin de partir, d’échapper cette situation dévastatrice qui se faisait pesante.  La guitare et la harpe peuvent très bien se faire entendrent dans ce titre mélancolique. « Headlights » apporte une guitare acoustique ressemblant une mandoline, donnant ce côté ambiant-électro-animalistique de Fakear par exemple, ou le paysage musical de nuages. ou CLOUD et leur deep house.

En conclusion, cet opus est excellent. Très clair dans ses divers aventures musical. On retiendra des merveilles comme « Hype Zombie »; ou encore la chanson électro-pop tout droit sortie d’une B-side de Anti par Rihanna : Evergreen. L’accent est mis sur le côté électro de PVRIS. Avec des percussions qui se font entendre, une grosse caisse qui est sur bouffante et bien présente, une production très drum n bass ou emo rap. Et quelle gifle ! Cet album éclectique mais très PVRIS (avec le retour de fuzzs, d’harpes, d’hargne, d’envolées musicales, de sassiness, et ce besoin d’explorer musicalement les limites de ce que veut dire PVRIS), est le digne héritier du deuxième album. Il prend de l’ancien et approfondie sa relation avec les autres influences de PVRIS, mais cette fois ci de manière moins désordonnée que pendant Use Me. Un projet intéressant qui saura ravir vos oreilles. 

.:Tracklist:.

  1. I DON’T WANNA DO THIS ANYMORE
  2. GOOD ENEMY
  3. GODDESS
  4. ANIMAL
  5. HYPE ZOMBIES
  6. TAKE MY NIRVANA
  7. SENTI-MENTAL
  8. ANYWHERE BUT HERE
  9. HEADLIGHTS
  10. LOVE IS A…
  11. EVERGREEN

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