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girl in red — If I Make it Go Quiet


Girl in red est une artiste qui a fait ses débuts en 2017-2018 et s’est très vite vue acclamée online. Sa présence scénique a mis tout le monde d’accord et la jeune artiste fait partie des préférés des festivals autour du monde. Elle nous sort un premier album et nous présente un concept album comme premier album : « If I could go make it go quiet ». Sur cet album, il semble que girl in red essaye, à travers 11 titres, de faire taire son cerveau et les problèmes qui lui sont liés. On passe donc par un grand panel de moods et de sons.


Girl in red est une artiste très connue pour sa fragilité mais aussi sa franchise, ce qui la rend attachante et vraie. Mais il arrive sur certains titres que cette franchise, ce côté trop personnel, lui porte préjudice et on peut se retrouver inconfortable face à ces énormes détails comme sur « Did You Come? » ou encore « lonelyhornymess ». Dans le premier titre pourtant, girl in red est au courant de ce problème et en joue même de manière très amusante. Après un break qui répète en écho les paroles du refrain -les passages les plus cringe de la chanson- la chanteuse prend un virage girly teenage pop star des années 2000. À ce moment là girl in red incarne à la perfection tous les hits du genre vous passant par la tête. Finalement, on pourrait carrément dire que l’artiste reprend le flambeau des mains de Lilly Allen avec cette chanson, en utilisant l’humour pour exprimer ses désarrois amoureux. Dans le second titre malheureusement, girl in red n’arrive pas à élever la chanson. Le contraste entre une ballade et les paroles gênantes, car trop personnelles, ne passent pas. L’arrangement de piano qui livre seulement quelques tristes notes pour essayer d’évoquer de l’émotion n’arrive même pas à relever ce titre. La franchise et les détails de girl in red lui portent trop défaut sur ce titre et le tout paraît faux.

Dans la plupart des autres cas, l’artiste excelle. L’album commence avec un titre qui surprend, assez loin de ce qu’on connaît de girl in red musicalement parlant aux premiers abords. Le titre finit par être un opener ingénieux qui mixe bien ce qu’on va rencontrer sur cet album avec ce qu’on a connu de girl in red avant cet album. En effet, le couplet -rapper- nous attaque de pleins de sons et de grosses basses au niveau de la production mais les guitares électriques sont bien présentes pendant le refrain et avec de la disto. Nous reconnaissons bien ses sonorités bien aiguës des guitares lead qui sont souvent utilisées par girl in red, et de manière plus générale, dans l’indie-rock. 

Cette opener est la preuve que girl in red est bien prête à expérimenter musicalement parlant sur cet album. « Body and Mind » nous rappelle beaucoup Billie Eilish. Sur ce même titre, girl in red passe par un bridge carrément Rnb très Justin Timberlake. Sur « Midnight Love » on est sur une balance parfaite de ce que représente l’artiste. La fragilité et les émotions sont à leur paroxysme, c’est vrai et ça se sent. À partir de ‘Rue’, il semblerait que girl in red prend une nouvelle approche et utilise une approche plus introspective qui instaure un dialogue avec soi. Et on le ressent sur le duo Rue/Appartement 402. Les deux chansons sont très similaires. L’expérimentation est à son summum sur ces titres et ce sont -à notre avis- les titres les plus intéressants de l’album. Ce duo expérimente plus que les autres chansons en s’approchant plus de la Deep House et d’artistes comme nuages. ou encore Petit Biscuit. Ce qui permet au deux chansons de s’élever plus haut. « Rue » est une chanson à propos d’un récent personnage de la pop culture, extrêmement fragile et sensible. Tout comme cette chanson. On se sent complètement submergé par le trop d’émotions pendant le refrain. Tout va trop vite: Le tempo est accéléré; les beats des percussions électroniques sont plus rapides; ce son rappelant une alarme est répété en fond et le morceau devient plus concentré sur une production compliquée -une cacophonie de sons- et une voix s’écriant, se battant, répétant les paroles de manière assertive, de manière à se convaincre.
Puis girl in red prend un nouveau virage. On tourne un autre chapitre en termes de musicalité avec « . ». Fini le côté introspectif avec une production très deep house, triste et sensible. On s’attaque à des sons plus solaires, plus heureux en paraître. On reconnaît des guitares et un son qui ressemble beaucoup à la chillwave de Far Caspian sur « . »  Chanson transitoire très intéressante, contradictoire et fraiche. Et, c’est là où on se dit « Peut-être sommes-nous dans une sorte de loop. Les chapitres passent et les différents essais de styles, de genres, de moods, de chansons, de sujets, de techniques ne font que s’accumuler alors que les mêmes problèmes se répètent encore et encore. Cette chanson transitoire particulière sonne comme un renouveau de girl in red à ce niveau de l’album, tout comme « I’ll Call You Mine ». 


En conclusion, ce premier opus de girl in red est excellent ! Ce concept album nous a permis de voir les différentes manières dont girl in red à essayer de se purger de ces émotions nocives provoquées par son cerveau comme le suggère le titre de l’album. Ce qui nous donne plein de styles différents et arrive à avoir une ampleur incroyable. Girl in red passe sans aucun problème d’un genre à l’autre, d’une humeur musicale à une autre, et expérimente avec des sonorités de toutes sortes. Avec des productions et des moments qui nous rappelleront : Billie Eilish dans « Body and Mind », ou le Rnb de Justin Timberlake pendant… la même chanson (oui elle a vraiment expérimenté sur cet album!), les riffs de guitares ensoleillés de la Chillwave de Far Caspian sur « . » , et même Petit Biscuit ou nuages. avec leur Deep House sensible d’une portée énorme qui élève – à coup sûr- les chansons. 
On découvre grâce à ce concept album de girl in red une maîtrise incroyable du monde musicale. On a vu l’expérimentation et la diversité de l’artiste mais les choses pour lesquelles elle était connue avant n’ont pas disparu pour autant. Girl in red reste complètement honnête dans ses paroles tout le long de l’album mais ce personnage qui est vrai, trop franc, et trop honnête dans ses paroles, lui portera préjudice de temps en temps. Son incroyable sens du live est aussi présent sur cet album avec des chansons comme « I’ll Call You Mine » et « You Stupid Bitch ».

« You stupid bitch » est très simple et efficace, une ambiance bien pop-punk avec une basse en avant et un petit coup de fuzz (que la chanteuse maitrise très bien en live). Un bridge qui fait monter la sauce avec seulement la basse en fond – histoire de préparer le public à sauter aussi haut que possible lors du drop- . Et voilà ! L’explosion musicale qui dure -pour notre plus grand plaisir- avec un jeu sur les toms de la batterie absolument fou. Puis « I’ll Call You Mine » qui est une chanson crée avec le live girl in red en tête et fait aussi comme sorte de suite à la chanson dreampop « Rushed Lovers » de girl in red sortie en 2019. La guitare acoustique pour créer une proximité pendant les couplets, suivi d’un refrain plus fort pour emballer les foules, le trémolo des guitares jouant très haut sur le manche se font entendrent, plein de reverb et de disto, la batterie est carrée et use de cymbales pour augmenter la pression. La fin est une vraie explosion d’instruments qui colle parfaitement avec ce que girl in red est connu pour en live : Des performances rock incroyables, un vrai spectacle.

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