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Interview Nasser – Juillet 2013

Pendant Art Sonic, nous avons coupé Nicolas de Nasser en plein milieu de son repas (dans l’espoir qu’il nous en excusera) pour l’interviewer, histoire de lui parler de leur tournée actuelle, de leur nouvel album #7 qui sortira au mois d’octobre, ainsi que de ce qui se trame derrière le groupe marseillais.

 

Nasser - Tarte NormandeBonjour, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?
Bonjour, je suis Nico, batteur et chanteur dans Nasser.

Est-ce que tu peux nous parler un peu de l’album qui va arriver au mois d’octobre #7 ?
C’est un album qu’on a composé essentiellement sur la route entre les concerts, vu qu’on a beaucoup tourné sur le premier album, ça nous laissait peu de temps en studio. On bossait dessus dès qu’on avait un petit moment pendant la tournée. C’est un album un peu plus noir, qu’on a voulu beaucoup plus homogène, contrairement à #4, qui était un peu entre le marteau et l’enclume on pourrait dire, entre le live et ce qu’on fait en studio, parce qu’à l’époque, c’était un album plus instantané, car quand on commençait on avait principalement des morceaux faits pour être adaptés en live. Là on a complétement changé notre fusil d’épaule, on a fait un album qui peut être écouté partout, et on veut proposer un truc différent en live.

Pourquoi ce choix de mettre tout le temps des numéros à vos disques ? C’est par manque d’inspiration pour trouver des titres ?
Pas du tout (rires). Au contraire, d’entrée on est très conceptuels dans la manière d’aborder la musique. Du coup, on a cherché un concept au départ qu’on pouvait tenir sur la longueur, donc les numéros et les pochettes avec ces trois photos d’identité où on nous voit changer. Au moins, maintenant on se prend plus la tête pour les noms et les pochettes.

Ah donc c’est pour ça qu’on vous voit pas sourire sur les pochettes ?
Exactement ! (rires)

Et #6 dans tout ça ?
Et bien il est sorti. En fait on a sorti #4, puis un EP de remixes qui était en téléchargement libre sur le net. Et #6 c’était le single autour de « The world is Ours » accompagné de deux remixes. C’est le morceau que l’on vient de cliper et qui tourne sur le net en ce moment.

Ce titre «The World is Ours», c’est un pied de nez à «The World is Mine» de David Guetta ?
Non pas du tout, c’est plutôt un clin d’oeil à Tony Montana de Scarface (rires).

 

 

Donc tu me parles de ce clin d’oeil à Tony Montana, vous avez aussi ce titre «Bronson», ça a un rapport particulier avec le film ?
Pas vraiment. Il est vrai qu’en tant que cinéphile forcément ça fait partie de nos références. Mais en fait c’est juste le nom d’un personnage qui raconte une histoire dans ce morceau.

Alors il va falloir m’expliquer le titre «Enter the Z», c’est quoi ce Z ?
C’est une référence directe cinéphile encore, aux séries Z. C’est un morceau qui est uniquement instrumental avec des montées de thérémine, ces sons qu’on utilisait au final à fond dans les séries Z, ces espèces de sons de fantômes bizarres.

Vous naviguez entre des titres très rock comme «Discoball» et des trucs très électroniques comme justement «Enter the Z», Est-ce que vous vous considérez plus comme un groupe d’électro ou de rock ? Je veux dire, vos affinités musicales au final, vous les situez où ?
Je vais dire exactement au milieu. On est autant des fans d’électro que de rock que de plein d’autres choses.

Je vous avais découvert à Caen, en première partie de Goose, et c’est vrai qu’il y a des affinités musicales entre vos deux groupes, je pense en particulier à des morceaux comme « Ghost Song » est-ce que c’est un groupe avec lequel vous considérez avoir des affinités ?
Oui bien sûr ! En tant que grands fans de Soulwax depuis très longtemps, c’est eux qui les ont produits donc forcément on aime. Après je vais pas te dire que c’est un groupe qu’on idolâtre, pas du tout, moi j’avais beaucoup aimé le premier album, après j’ai lâché un peu. Mais c’était cool de se frotter à eux parce que forcément, les belges sont très bons dans ce style musical. Ça fait partie de notre univers musical, on les a passés en dj set plusieurs fois, donc c’était cool de jouer avec eux.

En live, vous jouez uniquement vos nouveaux morceaux ou il y a aussi de vieux trucs ?
Plutôt des nouveaux morceaux.

Est-ce que vous allez jouer votre remix de The Do ? Il est vraiment cool !
Non, désolé (rires). On a pas la chanteuse sous la main donc je pense que je serais très mauvais à reprendre les paroles.

Parlons un peu matos, vous êtes plutôt des instrumentalistes qui en sont venus aux machines, ou est-ce que c’est l’inverse ?
On est plutôt des instrumentalistes tournés vers les machines, avec l’ordinateur qui nous aide à rassembler tout ça. Parce qu’on est vraiment des fans de vieux matos, des synthés vintages, des vieilles batteries, guitares, compresseurs, pédales, etc. Pas forcément ce qui est mieux mais ce qu’on aime en couleur de son. L’ordi nous aide à rassembler tout ça.

Et donc en studio, ça se passe comment, il y a une tête pensante ou c’est vraiment un travail collectif ?
C’est plutôt un boulot collectif et chacun a son rôle bien défini. Simon est plus à la base des morceaux, car ayant fait le conservatoire il a une vraie vision globale d’un morceau. Du coup ça commence sur un ordi ou avec des lignes d’accords, et après on commence à travailler autour de ça.

Vous êtes plutôt branchés festivals ou salles de concerts ?
Ça dépend, l’été festivals et l’hiver salles.

Vous écoutez quoi en boucle dans le camion ?
Absolument rien. Nous n’avons pas mis de musique dans le camion, car le son du camion est pas terrible. Donc moi j’ai relu 1984 de Orwell.

Et si là, en sortant, je devais mettre sur Twitter un seul argument pour que le public vienne vous voir ce soir, ça serait quoi ?
Une percu de sauvage, venez danser et transpirer, ça en vaut la peine ! (rires)

Un dernier mot ?
On est très contents de venir dans cette région, car à chaque fois c’est des superbes concerts. Et enfin, un festival d’été avec le soleil ! Ça fait plaisir.

 

Propos recueillis par Colin Fay pour Vacarm.net
Merci à Nico pour son temps, ainsi qu’à Julien de DBTH et à Chloé d’Art Sonic pour avoir permis cette rencontre.

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2 commentaires

Vacarm.net | Art Sonic 2013 2 août 2013 at 15 h 06 min

[…] ça tient la route, mais sans être le show de l’année. Suite des aventures pour un interview de Nasser que l’on coupe en plein repas, et on termine juste à temps pour n’avoir manqué que […]

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