Grosse soirée sous le signe du Rock ce soir au Bikini !
Les locaux de la date se nomment The Twin Souls. Deux frangins fortement influencés par le rock anglais à la Black Keys ou encore Jack White qui composent l’ensemble du groupe. Un duo donc qui se plaît à échanger leurs instruments au gré de leurs envies. Chant, guitare, ou encore batterie sont de rigueur. Les jeunes Martin et Guilhem Marcos ouvrent la soirée dans la bonne humeur.
Moins de quinze minutes de changement de plateau (et il en sera ainsi tout au long de la soirée) et ce sont les Hongrois de Ivan & The Parazol qui débarquent pour continuer de chauffer le Bikini. Le chanteur, aux faux airs de Jim Morrison et au pantalon ultra moulant, use de son charme pour séduire son audience. D’un point de vue musical le groupe se situe entre le rock garage et le rock 70’s. À défaut d’être le groupe de rock le plus original on appréciera son efficacité indéniable en se promettant de les suivre de près car il se murmure que la bande à Izan souhaite revenir jouer en France l’an prochain.
C’est l’heure de MNNQNS, prononcé Mannequins (ne nous demandez pas pourquoi !). La révélation des Inrocks ! Mais si comme moi l’avis des Inrocks vous laisse indifférent alors la musique des Rouennais risque de vous laisser de marbre. Non pas que le groupe soit dépourvu de qualité (loin de là) mais le combo fait ici office d’intrus. Alors que l’ensemble de la programmation de la soirée privilégie le côté brut du rock’n’roll pour défendre leur musique, les membres de MNNQNS font plutôt dans la noise ou dans l’indé. Beaucoup d’effets sur la voix, des musiques hypnotiques avec quelques passages énervés mais nous sommes loin du rock’n’roll, l’intérêt est ailleurs…
Le thème original du Grand Duel, composé par Luis Bacalov, retentit au sein du Bikini et c’est enfin l’heure de la tête d’affiche de ce samedi soir. Les Mulhousiens de Last Train, maintenant Lyonnais, prennent possession de la scène.
La musique du western s’éteint et ce sont les riffs électriques du groupe qui prennent le relai. Fort d’un nouvel album que j’ai personnellement adoré, le jeune quatuor délivre ce soir un set de grande classe. Le très maîtrisé All Alone du dernier disque ouvre le set. Le jeu de lumière commence alors et c’est un sans faute, ce dernier s’accorde parfaitement avec le son brut du groupe. Les spots blancs éclairent par intermittence les accords des guitares. Lumière bleu nuit, puis blanche, lumière rouge ou encore stroboscopique, c’est un festival pour les pupilles ! Chaque montée en puissance est travaillée et embellie par cette ambiance. Un immense rideau blanc parcourt le fond de la scène, parfois s’y reflètent les lumières dont l’ambiance évolue au fil des morceaux, d’autres fois s’y dessinent les silhouettes des musiciens.
La setlist taille idéalement dans leur premier album Weathering avec le rock’n’roll Way Out ou encore le puissant Fire sans oublier le tubesque Cold Fever. Leurs EP ne sont pas oubliés avec The Holy Family ou One Side Road sur lequel Jean-Noël peut écorcher sa voix nasillarde. The Big Picture est évidemment de la partie avec la fausse ballade On Our Knees, l’uppercut Disappointed et forcément le dernier morceau éponyme. Le fameux The Big Picture, long d’une dizaine de minutes, vient donc longuement clôturer le rappel du groupe à la hauteur de sa réputation scénique. Si vous aimez le rock vous devez aller voir Last Train en concert !
Setlist Last Train au Bikini le 26 octobre 2019
All Alone
Way Out
House on the Moon
On Our Knees
One Side Road
Between Wounds
Disappointed
Fire
Leaving You Now
RAPPEL
Cold Fever
The Big Picture
