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Live-report : Enfrance du Rock Festival 2025, les 3 et 4 octobre 2025 au Pacbo à Orchies (59)

La septième édition de l’Enfrance du Rock Festival promettait d’envoyer du lourd, tant la programmation était alléchante. Que ce soit en terme de têtes d’affiche ou non, tous les noms annoncés donnaient, sans hésiter, envie d’y être et de vivre un tel évènement.

Côté affluence, 600 personnes sont attendues le vendredi contre 800 le samedi, selon le service de sécurité privée en place. Tout est pensé pour bien accueillir les convives : des foodtrucks siègent à l’extérieur, offrant un large choix de denrées, toutes aussi alléchantes les unes que les autres. Pour se désaltérer, deux bars sont proposés : l’un à l’extérieur, l’un dans la cour intérieure. Et pour ceux qui préfèrent vivre les concerts en toute convivialité entre amis ou en famille sans se faire bousculer dans la salle, un grand écran les retransmettant en direct a même été pensé au niveau du bar intérieur.

Il ne manque plus que les artistes, et c’est Qamelto qui ouvre le bal. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Auvergnats démarrent très fort ! Eux qui détiennent le record d’avoir fait crier « Ferme ta gueule » à plus de 25.000 personnes simultanément, ils n’hésitent pas une seconde à embarquer tout leur petit monde à faire de même au Pacbo d’Orchies (59) qui les accueille. Même les enfants sont invités à le faire, au grand dam de leurs parents. Et quand Raphaël James, le chanteur, apparait torse nu avec un drapeau brésilien fixé à la taille en train de danser la capoeira, la température monte aussitôt d’un cran parmi la gente féminine.

Cachemire leur emboîte le pas. Le groupe de rock Nantais que l’on ne présente plus chez Vacarm démarre sa prestation avec ses anciens titres, tous percutants. Les hommages sont toujours aussi vibrants, à l’instar de ceux pour Alain Bashung avec la reprise de « La nuit je mens », et du titre « Eric Cantona ». Lorsqu’ils jouent « Adam » qui sera révélé lors de la sortie de leur prochain album, le public semble touché tant l’émotion chantée est puissante. Cette pause sera de courte durée car l’assistance reprend aussitôt les pogos déjantés lorsque l’ambiance les y invite. Pour conclure, un enfant est à nouveau invité sur scène. Lui aussi aimerait ne plus devoir aller à l’école !

La première tête d’affiche clôture la journée d’ouverture. C’est Sidilarsen qui est désigné. Les metalleux Toulousains sont décidés à mettre le feu, et les fans sont déjà prêts à leur montrer qu’eux aussi sont présents. Le service de sécurité privée ne sait plus où donner de la tête. Partout dans la foule, des gens sont portés et transportés à travers toute la salle, pour finir très souvent en bord de scène et être invités à ressortir. Cela ne sera que de courte durée. En effet, fidèle à leurs habitudes, le groupe invitera une grosse poignée d’entre eux à monter sur scène pour conclure leur prestation de la meilleure des manière, et dans un vacarme à en perdre la voix.

Le lendemain, les détenteurs de billet peinent à gagner l’enceinte à l’heure d’ouverture des portes. Jimm débute sa représentation dans une salle désepérément creuse. Le chanteur Corrézien remercie ceux qui ont fait l’effort d’honorer sa venue en étant déjà présents à l’heure de son passage. Avouant qu’il s’agit de sa première scène depuis longtemps, l’artiste débute sa playlist non sans stress. Sa volonté et sa pugnacité semblent le gagner soudain. Comme un second souffle, Jimm dégage alors une débauche d’énergie remarquable pour jouer son concert de la plus belle des manières. Il finira par nous dire qu’il était content d’avoir joué devant autant de monde. Chapeau !

Présents depuis 1981 sur la scène Française, qui n’a jamais entendu ou ne s’est jamais déhanché en écoutant un titre des Sales Majestés ? Dans le public, certaines personnes se disent « J’ai déjà entendu ce morceau ! Cela devait être durant ma période punk dans les années 90 ». Les Altoséquanais sont là ce soir ! Pour certains, il s’agit de la meilleure représentation de la soirée. Beaucoup attendaient leur venue avec impatience. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les habitués du franc parlé n’ont pas perdu leur verbe. Ni les fans d’ailleurs, à entendre leurs paroles reprises ! Forcément, et comme pour éduquer la nouvelle génération, une ribambelle d’enfants finit sur scène avec eux à leur invitation.

Séquence émotion ! Le seul, l’unique, le grand Bernard Minet arrive à son tour ! Oui, messieurs dames ! Lui-même ! Avec son Bernard Minet Metal Show 2.0, il promet un retour en enfance pour tous ceux de la génération Club Dorothée. Au programme ? Des génériques qui ont bercé des enfances entières, en version hard rock. De « Goldorak Go » à « Olive et Tom », des « Chevaliers du Zodiaque » à « Ken le Survivant », tout le monde chante ! Des merguez gonflables volent dans le public au son de la « Merguez Partie » des Musclés. Et, pour la première fois à l’Enfrance du Rock, des chenilles géantes sont formées dans la salle jusqu’à l’extérieur lors de « La Fête au Village ». Du bonheur !

Au terme de deux jours d’un rythme soutenu où des litres de sueur coulée rivalisent avec des litres de bière ingurgitée, il n’en fallait pas moins pour inviter une grosse pointure du rock Français. Les bénévoles, qu’on ne peut qu’applaudir, ne se sont pas trompés. Et ce groupe a répondu présent : No One Is Innocent termine le festival en apothéose ! Qui n’a jamais entendu « La Peau » sorti en 1994 ? Les fans venus en nombre sont décidés à leur rendre hommage. Si les murs n’étaient pas aussi solides, Le Pacbo aurait pu s’effondrer ce soir ! C’est ça un festival ! Malgré des contacts assez appuyés, des sourires restent affichés sur tous les visage. Quant aux artistes ? Difficile d’imaginer qu’ils n’ont pas eu la satisfaction, encore une fois, de communier autant avec un public du Nord toujours aussi bouillant.

L’Enfrance du Rock, c’est un festival qui a survécu au COVID. Qui était encore jeune lors de la pandémie. Ce sont des bénévoles investis. Beaucoup d’énergie dépensée pour penser à une organisation toujours plus aiguisée d’année en année. Ce sont des heures de préparation. Autant pour tout remballer. C’est un festival qui, aujourd’hui, n’hesite pas à fédérer le rock Français en le faisant se déplacer jusque depuis le Sud. C’est un évènement à cocher sur son calendrier. Quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer.

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