Toujours aussi pointue dans sa programmation, l’association Noiser a mise ce soir les petits plats dans les grands avec cette soirée ambiance « noise » au Métronum de Toulouse. La soirée commence en beauté avec les locaux (et bien trop rare) Princess Thailand pour un set envoutant fidèle à leurs habitudes avec toute la sincérité de leur démarche artistique. La prestation est unanimement saluée par les spectateurs qui sont arrivés en masse dès l’ouverture des portes pour cette « première partie » de luxe.
Nous restons plus que jamais dans le local avec CXK ! Un duo toulousain guitare/chant et batterie assurément rock. Fraichement revenu du studio du regretté Steve Albini, où ils ont enregistré leur dernier album Castèls dins la luna, Paulin Courtial et Dimitri Kogane nous délivrent un message humaniste chanté en Occitan !
Heureusement notre chanteur Occitan n’en oubli pas d’introduire ses chansons par quelques explications rudimentaires tout en invitant le public à venir à sa rencontre après leur set. Ici point de guitare fracassé par terre mais plutôt une certaine idée d’un rock plus classieux tout en maitrise et à l’efficacité indéniable.
Après deux prestations très inspirées place maintenant à la tête d’affiche Lysistrata. Le trio s’installe tranquillement sur scène pour faire ses balances tandis que le matériel du précédent groupe est encore en cours de rangement. Quelques minutes passent afin de terminer les préparatifs puis Ben (le batteur et chanteur !) demande à ses comparses s’ils sont prêts.
A peine le temps d’acquiescer et d’éteindre les lumières de la salle que Lysistrata entame son set sans crier gare ! Point d’introduction théâtrale ici pour nos trois musiciens. A l’image de leur musique, brut et sans concessions, les pauses entre les morceaux seront rarissimes et quasiment exempts de prises de paroles. L’éclairage scénique pourra quant à lui être qualifié de sommaire pour ne pas dire inexistant…
C’est brut, brut, brut. Nous sommes ici pour la musique et leur dernière création, l’excellent album VEIL, sera largement représenté ce soir. Noise, rock alternatif ou encore mathrock, il est souvent difficile de classer la musique du trio tant elle peut sembler en perpétuel mutation. Après une heure de transe la prestation s’arrête nette. Point de rappel pour Lysistrata évidemment, tout est dans l’instant présent car ici rien n’est scénarisé.
Un grand merci à Noiser (les prochaines dates ici).
Textes et photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)
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