Drôle de type, drôle de titre. Vous voulez la traduction ? La voici : « Le chien mord mais pas le renard ». Nosfell est un artiste étonnant, seul être capable d’inventer son propre langage (le klokobetz) et de nous raconter la vie de son monde imaginaire et ésotérique au travers d’un deuxième album. Après un DVD d’une esthétique exceptionnelle, Nosfell nous invite à visiter une nouvelle fois le fond de ses pensées.
Nous l’avions attendu avec impatience cet album, ne nous voilà pas déçu. Alors que le précédent opus était particulièrement intimiste, ce deuxième disque revêtit un panel d’ambiances très large dans lesquels Pierre Le Bourgeois (violoncelliste, bassiste) s’épanouie à merveille. Les arrangements sont beaucoup plus travaillés et nous montrent une nette évolution dans la manière de penser les compositions. L’apparition d’une batterie tout au long de cet album souligne l’envie de proposer une vision de la musique plus riche sans l’entacher de conventions. Labyala Nosfell est un artiste aux multiples facettes qui démontre au travers de 13 chansons son talent de compositeur.
En effet, alors que les titres du précédent album étaient depuis longtemps interprétés sur scène, les nouveaux ont été composés puis enregistrés dans une période de temps restreinte, « à l’instinct » en quelque sorte. Nosfell a su se renouveler notamment en proposant 2 titres en langue française, 5 en anglais et 6 en klokobetz. Chaque chanson évolue dans un même langage (sur le précédent opus les langues étaient parfois mélangées). Le parti pris musical est plus fort et plus abouti.
Nosfell (le groupe, pas simplement Labyala) comble toutes nos attentes par sa virtuosité. Voici un album… que dis-je… une œuvre à écouter et à vivre comme une expérience.
.: Tracklist :.
01. Blowtilan
02. Günel
03. Oh ! It’s been a long time, but we’re glad you came
04. Your elegant hat
05. Ta main, leurs dents
06. Likade liditark
07. Hope ripped the night
08. The gorgeous hound
09. Jalin Madaz
10. Majolido tepü jaredü
11. Le long sac de pierres
12. I Jaün bedbeï
13. Path of green (memory of a crimson door under the waves)