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Green Lung – This Heathen Land

Green Lung est un (excellent) groupe britannique de stoner doom, tendance heavy, formé en 2017 à Londres, actuellement signés chez Nuclear Blast Records. Ils nous délivrent avec This Heathen Land un opus qui frappe juste et fort, en lorgnant vers les racines du genre. Si vous aimez lever le poing en reprenant des refrains les cheveux au vent, vous allez adorer.

Sur This Heathen Land, tout est bien conçu, tout est carré, tout est beau, tout est efficace, tout est épique. L’album est d’ailleurs servi par une excellente production, au service d’un son puissant, d’une belle et grande clarté. Chaque note, chaque subtilité, sonne avec une glorieuse évidence. Green Lung garde son ADN résolument stoner-doom, mais regarde surtout vers la facette « heavy » de ses prestigieux ancêtres. On pense à Black Sabbath (période Ronnie J. Dio surtout, ou alors avec un Ozzy très, très en forme) mais aussi à Candlemass ou même à Deep Purple (effet Hammond, probablement).

One For Sorrow, la compo la plus résolument « doom » de l’album, avec un beau clip en N&B

L’album s’ouvre sur un « Prologue » qui évoque les sonorités du Dunjeon Synth et pose immédiatement une ambiance très particulière, à la fois old school, épique et un peu gothique. Une voix-off nous convie à une messe païenne au fond des bois. Une belle forêt pleine de vie, de lumières et d’ombres. L’enchainement avec le morceau « The Forest Church » puis « Mountain Throne » est parfait. Le frisson, franchement.

Si ça c’est pas épique, mon coco, je sais pas ce qu’il te faut…

Une des caractéristiques de l’album est l’omniprésence du synthétiseur de John Wright, qui sonne la plupart du temps comme un orgue Hammond et qui part d’ailleurs souvent dans des solos homériques. L’orgue va aussi permettre de donner de la profondeur à certaines compositions, avec des nappes méditatives. Les riffs efficaces et les beaux solos vintages sont servis par un Scott Black au top de sa forme. Même s’il sonne de manière très particulière, j’aime également beaucoup le chant de Tom Templar, qui emmène les compostions vers des horizons immenses et verdoyants.

Les gars de Green Lung restent bien anglais…

Le cœur de l’album est à ce titre révélateur : « One for Sorrow », morceau plus sombre et lourd, qui réexplore les sonorités plus fondamentalement doom à l’origine du groupe, est suivi par un « Song of the Stones » qui évoque une facette plus folk, avec guitare sèche et harmonies vocales mises en avant. Puis, « The Ancient Ways » part dans un délire psychédélique et très heavy britannique, ponctué de bons gros solos à l’ancienne. Tout est, encore une fois, efficace, cohérent, épique et prenant.

L’album est un hommage talentueux et une exploration du genre stoner doom épique. Il se termine d’ailleurs sur un « Oceans of Time » qui reboucle sur l’ambiance synthétique et méditative du début. La boucle est bouclée, emballé c’est pesé : tout est parfait. Peut-être un peu trop…

Tracklist

01. Prologue
02. The Forest Church
03. Mountain Throne
04. Maxine (Witch Queen)
05. One For Sorrow
06. Song Of The Stones
07. The Ancient Ways
08. Hunters In The Sky
09. Oceans Of Time

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