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#Trans2014 #Interview : Sax Machine aux Transmusicales

Avant de les voir sur scène en ce samedi des Transmusicales, nous avions besoin de nous faire (et de partager avec vous) une petite idée du projet de Pierre et Guillaume, Sax Machine, en allant au delà de l’écoute de leur premier album Speed of Life.

Retrouvez les à l’Étage, samedi 6, à 16.10. 

Bonjour Sax Machine, pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?
Guillaume : Sax Machine est un groupe de Jazz Funk Hip-Hop plein de groove.

Cela fait 7 mois que votre album est sorti, quel regard avez-vous dessus, avec un peu de recul ?
G : Speed of Life est sorti le 5 mai de cette année, distribué nationalement par Musicast. C’est notre premier album, un album assez varié, avec pas mal d’invités : RacecaR, mc principal du projet, de Chicago, et Jay Ree, qui vient de Londres et qui vit à Rennes, et plein d’autres invités.

Comment cet album a-t-il été reçu par la presse ?
Pierre : Je dirais assez bien. Par exemple, le rédacteur en chef de Jazz Mag nous a mis dans ses Coups de Coeur. On a eu les Inrocks, et plein d’autres, qui ont apprécié l’album. Je m’attendais à quelques mauvaises critiques, mais je n’en ai pas eu vent, ce qui est une très bonne surprise.

Les critiques de la presse, vous en tenez compte ?
G : Bien sûr, on tient compte de toutes les critiques.
P : Même les plus petites.
G : On les écoute, mais après, on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. On a une esthétique qui est la nôtre, on ne peut pas parler à tout le monde. On ne changera pas tout pour une seule critique.

Vous bossez dans plusieurs formations, faites beaucoup de collaborations. Ce n’est pas difficile à gérer ?
G : Non, ça se passe très bien. On est musiciens professionnels depuis plusieurs années, et on sait s’organiser en fonction de ça.
P : Oui et le fait que l’on ne soit pas beaucoup, au fond, ça aide. RacecaR est assez dispo et humainement, cela passe bien entre nous trois.

Il n’y a pas de danger de chevauchement entre ces différents projets ?
G : Au fond, quand on est musicien, tous les projets nourrissent notre identité musicale. Après, tout reste une question d’organisation.
P : Sax Machine reste un projet très improvisé. Donc en fait, aller chercher d’autres sources d’inspiration, ça nourrit le musicien qui est en nous et apporte beaucoup au projet. Au fond, c’est important de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

Vous travaillez avec un mc étranger, comment s’est passée la rencontre ? 
G : En fait, notre tourneur nous a présenté RacecaR, qui participait à Soulsquare. Cela faisait un an et demi qu’il était sur Paris. On a commencé à échanger par mail puis il est venu sur Rennes une journée, on a improvisé à la maison, et c’était une super rencontre musicale et humaine, on s’est amusés comme des gamins.
P : Et on s’amuse toujours autant sur scène aujourd’hui.

Il vous suit sur scène ? 
P : RacecaR est tout le temps avec nous. On fonctionne depuis quelques temps sur cette formule, qui est très fraîche. RacecaR est très spontané et imprévisible, c’est intéressant.
G : Sax Machine, en live, est différent de l’album. En live, on est un saxophoniste et un tromboniste, des machines, surtout des pédales de boucles, et des pédales d’effets. La ligne de basse est par exemple souvent jouée par un saxophone avec une pédale d’effet.
P : Sur scène, tout le monde a son rôle. Guillaume fait plutôt les drums, et moi, au retour casque, sur scène, je ne sais pas ce qui va se passer, j’improvise et ça fait partie du live. Et les gens comprennent bien.
G : En live, c’est complètement improvisé. Même si à force de jouer ensemble, des choses reviennent. Mais on est libres, on fait des choses de l’album, ou non. On ne connait pas les tonalités des morceaux à l’avance. Tout se fait sur le moment, même les textes de RacecaR.

Le travail, en répétition, c’est pareil ? 
G : En répétition, on bosse surtout le côté technique, on apprend à se comprendre et à jouer ensemble, pour que ça tienne la route sur scène. Car on se donne quand même un cadre précis, groovy et funky.
P : En fait, on fonctionne comme un mc et des djs, sauf que nous ne sommes pas dj, mais instrumentistes, avec des loopers.

Il y a une tête pensante dans le groupe ? 
G : Sur scène, chacun apporte son grain de sel à la musique.
P : Bon, je me permets de dire quand même que Guillaume est le cerveau du projet, surtout pour le coeur du projet, les bases. Moi je vais apporter plus le « maquillage », si on peut dire ça comme ça. Après, on échange vraiment, chacun donne son avis.

Et le deuxième album, c’est pour quand ? 
P : Pour bientôt, il est déjà bien avancé.

Alors aux Trans, ça va être quoi, vous préparez une surprise ? 
G : On a fait une résidence à l’Ubu, qui était organisée par les Transmusicales. On a revu des choses sur la scénographie, en particulier. On a habillé la scène avec une caméra qui prend du dessus, et qui retransmet sur le fond de scène. Ça permet vraiment de voir ce que l’on fait.
P : On va aussi faire « Speed of Life », le morceau qui est sur l’album.

Première fois aux Trans, toutes formations confondues ? 
G : Oui.
P : Pareil pour moi.

Et ça vous fait quoi ? C’est un peu le « passage obligé » de tous les Rennais. 
G : Oui, c’est un super tremplin pour nous, c’est un festival énorme. Nous ce qu’on attend c’est surtout d’avoir des professionnels dans la salle, et d’avoir des bonnes retombées derrière.
P : C’est vrai qu’on est Rennais depuis toujours, et aujourd’hui on a plus de trois ans d’existence, et c’est vraiment un super coup de pouce que de jouer ici. Merci au festival !
G : C’est notre première aide « institutionnelle » que nous avons. On fait tout nous-même, de A à Z. Ça fait du bien d’avoir du soutien.

Et donc l’été prochain, c’est Jazz sous les pommiers ou Rock en Seine ? 
P : Les deux ! (rires)
G : C’est vrai que l’avantage de notre projet est qu’on fonctionne sur deux univers musicaux, qui sont très segmentés au niveau des salles et des festivals : les musiques actuelles et le jazz, même si il y a de plus en plus de passerelles entre les deux. Sax Machine est sur deux réseaux, c’est un vrai avantage.
P : Et on peut aussi marcher sur des créneaux hip-hop. On a fait un festival Cultures Urbaines en Guyane française, par exemple.

Un dernier mot ? 
P : Toutes nos infos, c’est sur saxmachine.biz !

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