Cap'tain Planet : Comment décririez-vous à un néophyte ce qu'est le dub ?
C'est la destructuration et l'éclatement d'un morceau préexistant pour révéler de nouvelles faces cachées ou semis apparent sur le titre original.
C : Existe-il un public adéquat et particulier à votre style musical ?
Oui le dub fédère un public issu de divers courant musicaux mais surtout comme la plus part des groupes du rock alternatif et de l'électro. Etonnamment peu du reggae.
C : Parlons de vous, peux-tu nous éclairer sur votre univers ?
Nous avons pour habitude de dire que nous faisons du jazz jamaïcain. Jazz pour le coté instantané unique qu'il y a dans l'impro et Jamaïcain pour l'enseignement et l'initiation à tout ce qu'est la musique d'aujourd'hui ; Dub, Drum&Bass,HipHop, Djing …
C : Quelles émotions essayez-vous de faire passer à l'auditeur ?
La musique est pour nous d'abord physique elle part de notre corps pour apporter un bien être à l'esprit. Quand les pieds bougent le sourire n'est pas loin. Donc nous essayons de transmettre ce plaisir de la dance.
C : Le dub est une musique de studio, qu'est ce qui diffère pour vous entre la scène et le studio ?
Ce sont deux univers bien différent. En studio le plaisir est beaucoup plus individuel qu'il ne l'est sur scène ou l'on partage avec le public. Il est vrai qu'à l'origine cette music est surtout une musique de studio qui heureusement a pu trouver une vie sur scène pour notre plus grand bonheur.
C : Quel type de relation cherchez-vous à établir avec votre public ? Est-ce que cette relation diffère entre la scène et l'album ?
Sur scène nos set sont souvent adapté au lieu, à l'heure, à la présence ou non d'invités, au groupe qui nous précède ou qui nous suis, bref un set sans cesse en mouvement pour le plaisir du public comme ferait un dj .Alors que sur disque tout set figé pour de bon et qu'une fois dans la nature plus rien ne nous appartient nous perdons tout contrôle sur les heures de dif et le reste pour notre plus grand bonheur encore une fois
C : La scène dub française est originale, on parle souvent de « phénomène français », êtes-vous en accord avec cela ?
La scène française c'est développé au fur et a mesure des ans mais il faut tout de même relevé que le renouveau du dub est d'abord passé par l'Angleterre. Le terme « phénomène français » est certes un peu exagéré mais nous parlerions plus volontiers de dynamisme dub à la française ce qui veut dire qu'il existe un véritable engouement pour ce style musical qui est devenu un véritable carrefour sonore qui résonne aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural.
C : Qu'est ce qui fait la force de la scène française selon vous ?
Ce qui fait la force de la scène française c'est sa diversité, bons nombres de musiciens de dub aujourd'hui sont issu de la scène post rock par conséquent ils induisent des sonorités qui parlent à de nombreux auditeurs, d'autre part la scène dub actuel ne se cantonne pas qu'au style « dub pur » généralement les groupes actuels oscillent entre le dub l'électro la drum & bass ce qui permet de balayer un large éventail de bpm.
C : Comment expliquez-vous le fait que chaque groupe de dub même s'il est associé à cette appellation sonne d'une façon tout à fait différente d'un autre ? (la musique d'High Tone ne ressemble pas du tout à celle d'Improvisators Dub ou d'Ez3kiel alors que dans le rock ou le punk on retrouve des similitudes entre chaque groupe …)
Cela vient de l'éclectisme cité si dessus des groupes qui n'hésitent pas a mixer les sonorités suivant leurs influences.
C : Comment voyez-vous évoluer le dub français dans le futur ?
Pour que le dub français puisse évoluer il faut qu'il puisse s'appliquer a d'autres style musicaux tels que le rock ou le métal par exemple afin que les musiciens puissent faire plus d'expériences sonores.
C : Pensez-vous qu'une exportation à grande échelle du dub soit possible ?
Il parait assez peu probable que le dub puisse s'exporter à grande échelle parce qu'il reste tout de même assez confiné à un public averti qui aime la musique électronique et surtout la musique sans voix.
C : Préféreriez-vous que les jeunes filles du premier rang pleurent ou s'évanouissent en vous voyant ?
Pour nous il est monnaie courante que les filles se pâment en nous voyant s'en est même lassant.