fbpx
Vacarm.net
Image default

Live report – Pause Guitare 2023 (Indochine + Cali + Coach Party)

Dernière journée pour ce Pause Guitare version 2023. Il est l’heure du bilan et cette 27ème édition semble avoir tenu bon nombre de ses promesses, notamment en termes de fréquentation. Pour cette seule soirée du dimanche, 17 000 personnes sont attendus pour le concert évènement d’Indochine. La journée de vendredi malheureusement en partie annulée pour des raisons climatiques est désormais derrière nous, place au clou du spectacle !

Après les orages de vendredi, place au grand soleil. C’est Coach Party qui investit le site de Pratgraussals à 19h pétantes sous une chaleur étouffante. La chaleur qui n’a pas pour autant démotivée le public qui est déjà bien présent pour goûter au rock des anglais de l’île de Wight. Débarquant sur All I Wanna Do Is Hate, le jeune groupe emmené par Jess Eastwood à la basse et au chant ne manque pas de faire remuer les têtes, comme sur le petit solo bien inspiré du guitariste Joe Perry.

Le son est électrique, parfois un peu grunge et les mélodies entêtantes. Can’t Talk, Won’t, morceau un peu plus énervé, précède un petit « bonjour » de la chanteuse, qui remarque que malgré la chaleur, beaucoup de monde est déjà bien sérés dans la fosse. Haranguant la foule sur Hi Baby, le batteur Guy Page est aussi aux chœurs rendant le tout très dynamique. Beaucoup de morceaux sont issus de KillJoy, album qui paraitra en septembre 2023. Après une petite demi-heure de show, le groupe quitte la scène sur FLAG (Feel Like A Girl) puis Parasite après avoir chauffé la foule déjà bien échaudée par le mercure.

Il s’en est passé du temps depuis mon dernier concert de Cali. C’était en 2006 à l’occasion d’un festival en région parisienne et il avait à cette époque deux disques à son actif et quelques victoires de la musique en poche. J’en gardais le souvenir d’un concert agréable et d’un homme souriant, prêt à beaucoup pour donner joie et bonne humeur à son public. Et bien, 17 ans après (outch !) le constat est le même. Arrivant sur scène avec ses nombreux musiciens, le Perpignanais fonce saluer la foule avant de lancer Elle m’a dit après un hommage appuyé aux organisateurs de Pause Guitare.

Non content d’avoir lancé un de ses titres les plus connus dès le début du concert (ce qui n’est pas commun il faut le souligner), le chanteur décide de faire monter sur scène les photographes présents pour l’occasion. La scène est donc investie par des objectifs peu habitués à être si haut perché. Tout le public chante en cœur le refrain pendant que lui prend quelques photos çà-et-là. Il s’adonne ensuite volontiers à un duo guitare-harmonica sur Les amoureux.

Il faut aussi noter que tous les musiciens l’accompagnant sont d’une efficacité redoutable, pendant que l’artiste met l’ambiance. Cali est inarrêtable : confisquant à la caméra-woman sa caméra pour la filmer pendant Mon Amour tout en entonnant With Or Without You de U2, ou simplement prenant un bain de foule en slamant à plusieurs reprises.

Il pioche dans toute sa discographie, passant de C’est quand le bonheur ? à Je te souhaite à mon pire ennemi ou encore un Je m’en vais très rock et agrémenté d’un bon solo du guitariste. Le public ne s’y trompe pas, Cali est vraiment venu faire passer un bon moment à tout le monde, partageant son univers avec chacun. Il termine le show débout dans la fosse avec l’hymne 1000 cœurs debout, rappelant l’artiste engagé qu’il est.

Cali, littéralement porté par son public !

Le voici, le clou du spectacle. Indochine ! Après plus de 40 ans d’existence, le groupe foule la scène de Pause Guitare pour en clore l’édition devant, nous le disions, plus de 17 000 spectateurs. Un créneau de 2h leur est réservé et le groupe a, comme à son habitude, prévu un show en conséquence. Une large avancée de scène en forme de demi-cercle accueille en son centre les fans les plus désireux de voir leurs idoles au plus près. Les tribunes elles, habituellement présentes, ont été démontées face au succès de la vente des billets. Autre point visuellement impressionnant : un écran géant incurvé a été érigé en fond de scène donnant un aspect encore plus grandiose à l’évènement. Nicola Sirkis arrive sur scène en même temps que ses compères musiciens et c’est Nos Célébrations qui fait déjà chanter à tue tête toute la foule. Le groupe assure avec un son puissant. Oli De Sat passe du synthétiseur à la guitare sur Un été français tandis qu’un ange affublé du drapeau tricolore flotte sous une pluie de confettis. Puis vient Manifesto (Les divisions de la joie) illustré par un morphing du visage des membres du groupe en arrière-plan. L’harmonica est de sortie sur Punishment Park.

Pas d’accréditation photo pour Indochine.

Le show est lumineux, impressionnant. S’enchainent ensuite des classiques du groupe tel que Canary Bay issu de l’album 3 datant de 1985, Marilyn ou encore Un Ange à ma table. Les effets visuels sont fréquents, comme les lancés de serpentins qui parfois retomberont sur les guitaristes et sur le chanteur présents à proximité. Heureusement que leurs roadys sont attentifs et qu’ils réussissent à vite démêler les nœuds. Sirkis qui a d’ailleurs tenu à remercier toute son équipe technique, qui donne sans relâche pour faire en sorte que les concerts d’Indochine soient à la hauteur de la renommée du groupe. Le public présent ce soir en prend plein la vue. Les membres du groupe viennent tour à tour sur l’avancé de la scène. Même le batteur vient taper sur des fûts installés devant pour Paradize tandis que la basse de Marc Éliard se fait bien entendre sur Le Manoir. On notera la présence d’une bannière « Ukraine » derrière le chanteur tout le long du concert ainsi que les couleurs du pays en guise de lights sur Les Tzars. Autre moment fort, celui de la longue et glaçante vidéo projetée sur écran géant dénonçant le harcèlement scolaire et l’homophobie avant Des fleurs pour Salinger. Le concert se termine après un J’ai demandé à la lune chanté en chœur par tout Pause Guitare, puis après L’aventurier autre classique intergénérationnel du groupe. Une dernière pour la route : Nicola Sirkis vient au plus proche des barrières du public pour chanter You Spin Me Round (Like a Record), reprise de Dead or Alive qui vient mettre un terme en beauté à cette 27eme édition de Pause Guitare.

Textes : Criket
Photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)

Galerie complète ci-dessous :

Vous pourriez aussi aimer...

Laissez un commentaire

Le webzine qui fait du bruit
Vacarm.net est un site d'actualité musicale. Chaque jour retrouvez de nouvelles chroniques des dernières sorties d'album, des interviews de vos artistes rock / metal favoris et des live report des meilleurs concerts et festivals français.