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Musilac 2023, la renaissance.

Retour en images sur l’édition 2023 du festival Musilac, qui a eu lieu du 5 au 8 juillet, à Aix-les-Bains, sur l’esplanade du lac du Bourget, une édition marquée par une fréquentation en hausse par rapport à l’année dernière, éloignant les nuages qui semblaient s’être abattus sur le festival en 2022 à tel point que les organisateurs déclaraient alors ne pas être certains de pouvoir continuer. Le public a répondu présent cette année et Musilac n’a heureusement pas dit son dernier mot. 110 000 festivaliers sur 4 jours, une très belle programmation et le soleil au rendez-vous, les conditions étaient réunies pour que cette édition reste dans les annales du festival. Ayant eu l’immense chance de faire partie des photographes accrédités, j’ai vécu quatre journées intenses et incroyables avec quelques moments magiques à jamais gravés dans ma mémoire. Pour tous ceux qui ne sont encore jamais allés à Musilac n’hésitez pas à franchir le pas l’année prochaine, Aix-les-Bains est facilement accessible en train et l’offre d’hébergement est importante, aucun problème de logistique et un environnement incroyable, entre lac et montagne. Je vous laisse apprécier l’after movie de l’édition 2023 bien plus efficace que tout ce que je pourrais écrire pour vous convaincre ! Pour les adeptes de Spotify, la play-list Musilac 2023 est disponible, faites vous plaisir.

Détailler chaque concert de ces quatre journées de festival serait indigeste pour le lecteur, à l’ère du zapping il faut faire court ! Je vais donc vous livrer quelques impressions en vrac. A noter que vous pouvez aller sur le site de Arte.tv pour voir quelques concerts dans leur intégralité et notamment celui de Hyphen Hyphen, un groupe français taillé pour la scène des festivals que je place dans le top 5 des concerts m’ayant tout particulièrement marquée cette année.

A Musilac on n’a pas peur de programmer le rappeur marseillais SCH juste avant The Hu, groupe de metal venu de Mongolie, et Marc Cerrone après Iggy Pop. Et ça fonctionne. Il existe tellement de styles musicaux qu’il serait dommage de rester dans sa zone de confort et les festivals sont la meilleure occasion de se surprendre soi-même à être transporté par un genre musical auquel on se croyait insensible. Immense big up aux programmateurs pour cette audace ! Pas de sectarisme ici, le public est multi-générationnel et de tous styles, et ça fait du bien.

Avant de revenir un peu plus en détail sur la programmation, je tiens à remercier toute l’équipe de « Du Bruit au Balcon » pour leur extrême gentillesse, leur disponibilité et leur bienveillance. Je ne crois pas avoir déjà été aussi bien reçue sur un festival en tant que photographe. Merci infiniment.

MERCREDI 5 JUILLET

De cette première journée je retiendrai l’énergie d’Izïa, visiblement très heureuse d’être sur scène ainsi que sa belle complicité avec ses musiciens, la grâce de Juliette Armanet et sa proximité avec un public sous le charme, le pouvoir de séduction de Lomepal et ces milliers de jeunes chantant absolument toutes ses chansons à l’unisson, la classe de Arctic Monkeys, et l’hystérie des filles au premier rang, la fièvre de Vitalic qui transforme l’esplanade en immense dance fllor, sans oublier l’énergie brute du punk rock des irlandais de The Murder Capital. Musilac c’est aussi une ambiance, un immense espace de restauration avec une offre hyper variée, des animations, des espaces pour se détendre et cette atmosphère que l’on ne trouve que les soirs d’été en festival, le bien être absolu.

IZIA

THE MURDER CAPITAL

JULIETTE ARMANET

ARCTIC MONKEYS

LOMEPAL

VITALIC

JEUDI 6 JUILLET

Pour la deuxième journée, si j’attendais avec impatience les concerts de The Hu, Gojira et Shaka Ponk, j’ignorais que je serais totalement retournée par la prestation de Hyphen Hyphen. Quelle claque ! Total respect pour la chanteuse qui s’est payé un slam jusqu’à la console. « Too Young » est désormais en bonne place dans ma play list. Difficile de passer après ces niçois survitaminés mais il en faut plus pour déstabiliser le charismatique Eagle-Eye Cherry et son inoubliable « Save Tonight ». Public très jeune et majoritairement féminin ensuite pour le rappeur marseillais SCH et ce sont surtout ces jeunes filles qui m’ont impressionnées par leur ferveur. Je me demande où elles sont passées ensuite ! Du côté de la scène Korner, avant la délicieuse Olivia Dean, deux groupes de la scène locale ayant participé au tremplin musical, Holy Bones et les déjantés Cocotte. Deux styles différents mais beaucoup de talent et un avenir prometteur pour ces « enfants » de la région. Place maintenant au metal avec The Hu tout droit venus de Mongolie, n’hésitant pas à mélanger le trio guitare/basse/batterie avec des instruments traditionnels, envoûtant le public avec leurs sonorités tribales. Une belle découverte et sans doute le seul groupe venu de Oulan-Bator programmé sur les plus grandes scènes de festivals cet été. La soirée continue avec le groupe de metal français le plus connu à l’étranger et dont le batteur, Mario Duplantier, est sans doute un des meilleurs au monde. Gojira va littéralement faire sauter les plombs du festival et rester un bon quart d’heure dans le noir. Sans se laisser déstabiliser par cette défaillance technique et devant un public ayant sorti les téléphones portables pour les éclairer, le groupe va continuer le concert sans plus aucune fioriture, donnant une impression d’intimité dans ce lieu pourtant immense. L’absence d’effets spéciaux a laissé en quelque sorte la musique occuper tout l’espace pour un effet indescriptible. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faudrait « provoquer » des moments comme celui là mais presque. Chapeau bas au groupe qui ne s’est pas laissé intimider par cette longue coupure d’électricité (suivie d’une autre plus courte un peu plus tard !) qui les a forcément contrariés. Magnifique show par ailleurs, dans mon top 5 de cette édition. Un bonheur n’arrivant jamais seul, pas le temps de souffler puisque Shaka Ponk prend la relève pour un concert magistral dont ce groupe a le secret. C’est leur dernière tournée et si leurs intentions sont louables, ils vont sacrément manquer à la scène française. Inénarrable. La journée se termine avec Caballero et JeanJass pour le bonheur des plus jeunes. Ils sont sympathiques mais après The Hu, Gojira et Shaka Ponk, j’avoue être passée à côté, séance de rattrapage au Cabaret Vert en août !

HOLY BONES

COCOTTE

HYPHEN HYPHEN

EAGLE EYE CHERRY

THE HU

OLIVIA DEAN

GOJIRA

SHAKA PONK

CABALLERO&JEANJASS

VENDREDI 7 JUILLET

Cette troisième journée de festival affiche sold-out, la tête d’affiche étant le groupe Indochine, un des rares groupes français capables de remplir le stade de France. Pour bien commencer la journée, la pop rock de Coach Party. C’est rapide, les titres sont courts et accrocheurs. FLAG (Feel Like A Girl) ou « Everybody hates me » restent en tête bien après leur passage et voilà encore un groupe à ajouter d’urgence à sa play-list préférée. Dans un style très différent, le rappeur Lujipeka va s’approprier la scène installée pour Indochine où il était bel et bien « à sa place ». Avec ses acolytes dont j’ignore malheureusement le nom et son frère je crois qui vient tirer en fin de set des tee-shirts vers le public avec une arme en plastique, Lujipeka a un capital sympathie énorme et écrit de jolis textes. Nul doute qu’il ira très loin. Après le rock et le rap, place à l’électro avec Lewis OfMan, on peut difficilement faire plus éclectique ! C’est parti pour groover sous le soleil couchant avant de laisser la place à Indochine, groupe formé en 1981 dont il faut saluer la longévité. Le public a fait le déplacement et une foule immense a envahi l’esplanade. C’est parti pour deux heures de concert avec les tubes légendaires du groupe repris par des milliers de festivaliers âgés de 7 à 77 ans. Je suis impressionnée encore une fois par le public et j’avoue avoir braillé comme les autres sur l’Aventurier, le tube de l’été de mes 16 ans (ça fait mal), le tout sous une pluie de confettis. Direction la scène Korner pour aller écouter Zaoui, ex-Thérapie Taxi, et laisser « aller son corps » avec le DJ Petit Biscuit, quoi de mieux pour clôturer en beauté cette avant-dernière journée.

COACH PARTY

LUJIPEKA

LEWIS OFMAN

ZAOUI

PETIT BISCUIT