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Dagoba – Post Mortem Nihil Est

dagoba-post-mortem-nihil-estDagoba est du genre rouleau compresseur. Adoptant une approche « à l’américaine », le groupe conjugue depuis plus d’une décennie gros son qui balance et attitude de rock star à faire trembler d’effroi les metalleux qui ne jurent que par l’underground. Et si la reconnaissance du quartet n’aura pas atteint celle des plus éminents représentants de l’épopée néo, Dagoba se sera imposé sur la durée, balançant avec une implacable régularité des albums blockbusters mixés chez les plus convoités des artisans  – Tue Madsen, Logan Mader -. Sans véritable surprise, Post Mortel Nihil Est s’inscrit dans la plus pure tradition du son Dagoba.

Inutile d’attendre de Dagoba une réinvention complète du metal moderne. Le groupe fait plus volontiers dans le registre parpaing dans la tronche, et livre ici un disque qui remplit parfaitement son rôle. Malgré un récent changement de guitariste – Izakar a quitté le navire avec fracas –, Post Mortel Nihil Est ne fait preuve d’aucune baisse d’intensité et s’habille d’un son maousse-costaud taillé pour l’international. Pour autant, le groupe ne réitère pas certaines erreurs – Face The Colossus – et parvient à livrer un album qui ne s’épaule pas d’une production écrasant les subtilités au profit d’une approche frontale permanente. Post Mortel Nihil Est est particulièrement massif, mais le quatuor parvient à confiner à son travail des contrastes tout aussi appréciables que la puissance rutilante qui a fait sa marque de fabrique. Dagoba profite en effet d’une section rythmique bulldozer pour poser sur bandes un essai power-metal frénétique et bardé de riffs acérés, mais l’agressivité de l’ensemble reste toujours ponctuée de respirations salvatrices.

Cette diversité s’incarne majoritairement dans le chant du frontman Shawter, qui navigue parfaitement entre chant clair et beuglements burinés. Les transitions restent dans le cas présent plutôt habilles, bien que Dagoba n’échappe pas totalement à certains clichés propres au genre et à quelques mélodies un brin trop faciles. Le groupe ne sombre heureusement pas dans la guimauve larmoyante, et si l’ensemble ne dévie jamais vers une trop grande complexité, Dagoba contrebalance en témoignant d’une efficacité de tous les instants. Redoutablement tubesque, Post Mortel Nihil Est tache dur et déroule onze compositions qui s’impriment aisément en mémoire.

Dagoba détient aujourd’hui une formule séduisante. Post Mortel Nihil Est se veut brutal, sublimé par un son en acier trempé, mais reste parallèlement ultra-accessible. Une sortie parfaitement calibrée pour la saison estivale.

.: Tracklist :.

01. When Winter…
02. The Realm Black
03. I, Reptile
04. Yes We Die
05. Kiss Me Kraken
06. Nevada
07. The Great Wonder
08. The Day After the Apocalypse
09. Son of a Ghost
10. Oblivion Is for the Living
11. By the Sword

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