{multithumb thumb_width=500 thumb_height=318}BEN : Pouvez-vous me décrire votre parcours jusqu'ici ?
Mark (guitare) : La première formation date de 2000, à l'époque à trois. Depuis janvier 2004 Yohan est arrivé au chant, alors qu'avant je m'en occupais en plus de la guitare.
Yohan (chant) : L'ancien bassiste est ensuite parti, et c'est Niko qui est arrivé en septembre pour le remplacer. La formation actuelle existe donc depuis un peu plus de six mois maintenant.
Vous qualifiez votre musique de mélo-metal, quelle en est la signification ?
Mark : On avait trouvé ça pour réduire, pour nous on fait du metal-éléctro-pop-rock ! Comme notre musique est avant tout basée sur les mélodies, on a appelé ça mélo-metal. A ne pas confondre avec du metal mélodique genre Rhapsody !
Niko (basse) : On écoute tous des choses différentes et on mélange ça dans notre musique. On essaye de passer par les différentes palettes du metal.
Yohan : Comme l'étiquette metal-electro-pop-rock était vachement longue et qu'un groupe a toujours besoin d'une étiquette, on s'en est collée une tous seuls !
Qu'est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Mark : Niveau instrumental, on a tous une formation à la base. Yohan et moi on a fait de la clarinette pendant une dizaine d'années, après des groupes comme Metallica, Korn, Watcha, Mass Hysteria ou Deftones nous ont donné envie de nous mettre au metal.
Yohan : Et puis à force d'aller aux concerts. Voir un groupe jouer devant soit… ça nous a donné envie d'y goûter, de monter sur scène !
On retrouve sur A Cœur Ouvert quelques touches électroniques, comment en êtes-vous arrivés à intégrer ces samples à votre musique ?
Mark : C'est venu naturellement, comme nous le disions tout à l'heure, on écoute pas mal de choses variées, notamment de l'électro…
Niko : Ca nous permet d'avoir un ou plusieurs musiciens additionnels en quelque sorte !
Mark : Ca apporte un petit plus au groupe.
Niko : On s'en sert vraiment comme une épice, ce n'est pas une dominante électro, c'est juste sur une intro ou un refrain.
Quels thèmes vous tiennent à cœur au niveau des paroles ?
Yohan : En général, les textes sont basés sur la relation qu'entretient l'homme avec ce qui l'entoure, aussi bien l'environnement que ses relations vis à vis d'autres personnes.
Vous venez de St Brevin, près de Nantes, n'est-ce pas trop difficile de se faire reconnaître musicalement ?
Mark : Arnaud et moi sommes frères et venons de St Brevin, et les autres viennent des alentours…
Yohan : Il n'y a pas que Paris qui fait de la musique, en province ça commence également à bien se développer. Le quatre titres que l'on a enregistré s'est fait avec peu de moyens, mais ça a suffit à avoir un son correct. Il n'y a pas forcément besoin d'un super studio, avec quelques micros et les logiciels adéquats, c'est suffisant.
Niko : Puis avec le développement d'Internet, trouver des studios ou encore des concerts, c'est devenu beaucoup plus facile.
Internet vous a beaucoup aidés ?
Niko : Ca devrait nous aider pour la suite…
Yohan : Au niveau promo, trouver des dates, toucher les médias… C'est très utile.
Niko : Pour revenir à la position géographique, il faut également préciser que l'on est assez éloigné les uns des autres, mais ce n'est absolument pas un frein. C'est un peu pénible des fois pour revenir des répèts par exemple, mais on fait avec, ça en vaut la peine ! On a une bonne actu, on tourne… Si on ne tournait pas, là ce serait sans doute plus galère…
Entretenez-vous des relations avec d'autres groupes dans la région ?
Niko : On connaît très bien les gars de Clone.
Yohan : On a d'ailleurs enregistré le quatre titres avec un des guitaristes, Damien. On est également proches des gars d'Eradicate.
Mark : Quand un groupe évolue dans le coin, on les tanne pour les rencontrer, on les harcèle au téléphone ! Si on peut leur coller un sticker sur le front, c'est toujours ça de gagné ! Ils en ont tellement marre qu'ils finissent par répondre ! (Rires)
Que représente la scène pour Element ?
Yohan : Le but final est quand même de se produire sur scène. Tout ce que l'on peut faire à côté, le studio, les répèts, les coups de téléphone, c'est dans l'objectif de faire de la scène. C'est éphémère, ça dure en moyenne trois quarts d'heure, mais c'est vraiment génial…
Mark : C'est surtout le rapport public, humain. Tu as les gens directement devant toi, sans passer par un support CD, tu vois directement leurs réactions. Alors… Plus ils sont contents, plus on l'est !
Niko : C'est vraiment le côté direct qui est intéressant. On s'arrange toujours après le concert pour aller parler avec le public.
Mark : On est très proches des gens qui nous aiment bien, moi j'ai toujours dans l'idée de choper une adresse mail, ou de tchatcher sur msn…
Niko : Quand il dit ça, c'est principalement des minettes ! (Rires)
(Mark essaye de se défendre en voulant prouver le contraire)
Niko : Pour en revenir au sujet, le côté scène pour un groupe est primordial pour percer. En studio, ce serait plutôt la démarche inverse. Tu peux passer du temps, faire plusieurs prises… La scène c'est… Tu oublies tout et puis tu te lâches ! Mais les deux sont très importants pour ma part.
Vous avez joués avec AqME, comment en êtes-vous arrivés à assurer leur première partie ?
Niko : Avec le programmateur, il y a que ça qui marche !
Mark : Là, c'est le promoteur qui nous a appelés. Il trouvait que l'on correspondait bien au style d'AqME.
Comment a-t-il entendu parler du groupe ?
Mark : Sur le site. Enfin il a d'abord téléphoné au V.I.P. à St Nazaire pour demander quels groupes pouvaient assurer une première partie de ce genre, puis il est allé voir sur les sites de chacun. Il a surkiffé et voilà ! (Rires)
< strong>Avez-vous eu l'occasion de vous produire en dehors de la région ?
Mark : On a joués en Vendée, à la Roche Sur Yon, en première partie de Eths. Là par contre c'est moi qui ait harcelé le promoteur !
Niko : Depuis que le quatre titres est sorti, on étudie ça très sérieusement. Pour l'instant on a de bonnes retombées niveau articles et chroniques, on commence à toucher la presse nationale…
Mark : On va avoir un titre sur le sampler de Rock One de juillet-août… Donc pour la rentrée on devrait jouer à Paris, au Mans, à Rouen, à Montpellier… On va essayer de caser un concert tous les week-ends.
Yohan : On ne peut jouer loin que le week-end, dans le groupe certains sont étudiants, d'autres bossent…
Quel regard portez-vous sur la scène musicale actuelle ?
Niko : Je trouve ça mieux qu'il y a quelques années, ça commence à être intéressant je trouve. Il y a des artistes comme Deportivo ou Luke qui passent en FM et qui vendent beaucoup de disques, mais qui n'hésitent pas pour autant à venir sur des petits festivals comme Festysteries. Je trouve qu'il y a du bon rock, sinon tout ce qui est chanson Française, on n'est pas vraiment fan !
Mark : Il y a de plus en plus de groupes qui émergent, même au niveau metal. Il y a de plus en plus de possibilités de se faire connaître, notamment avec Internet…
Yohan : Les ricains ne sont pas les seuls à savoir faire du metal, il y a quand même une bonne scène en France.
Niko : Sans rentrer dans un truc politique, avec l'Europe on espère que ça sera encore plus facile pour la suite.
Pour finir, comment voyez-vous le futur pour Element ?
Niko : Hola ! Je prévois rien, et puis on verra bien ! Carpe diem !
Mark : Moi perso, j'aimerais bien que ça monte quand même…
Yohan : On aimerait tous. Mais il ne faut pas trop se faire d'illusions non plus, on ne veut surtout pas griller d'étapes.
Niko : Mais si tout se passe bien, statistiquement c'est bon ! (Rires) Il faut qu'on travaille, mais ça n'est pas forcément évident, on est tous plus ou moins intérimaires ou étudiants…
Mark : Pour l'instant, on aimerait bien avoir un manager.
Yohan : On est archi archi auto-produits !
Niko : Une fois que l'on aura trouvé quelqu'un, on pourra passer à la vitesse supérieure. Mais pour le moment, on est content de ce que l'on a !