Le 18 novembre prochain se produiront au Petit Bain à Paris les flèches montantes de Maybeshewill.
A leurs débuts les british étaient un peu fou-fou. Lorsque leur EP « Japanese Spy Transcript » est sorti en 2006, les petits gars (et la petite nana) de Maybeshewill avaient déjà une assise assez solide dans la petite contrée de Leiceister, et paraitrait que cet EP leur aurait permis de toucher quelques oreilles à l’extérieur, grâce au bouche à oreilles et grâce à les Internet. Ce premier EP c’est humblement un fameux mélange de rock instru dynamité de piano, de touches electro et de petit break core comme on peut le retrouver chez leurs confrères 65daysofstatic (ah que c’est relou ces noms écrits en tout attaché et qui veulent rien dire !), voire chez Aufgang pour faire un peu dans le cocorico. De facto, 2 ans après sort leur premier album « Not For Want of Trying », carrément dans la même veine que cet EP qui est assez court, du coup on les pardonne parce que la musique est toujours aussi bien exécutée.
En 2009 déboule dans ton mp3 Creative de 2Go « Sing the Word Hope in Four-Part Harmony », seulement si à l’époque tu avais déjà un peu de goût ou si tu étais déjà disposé à devenir un hipster. Alors là, l’électro se met un peu plus en arrière et les grosses guitares à la And So I Watch You From Afar qu’on pouvait déjà entendre sur des titres comme « Japanese Sky Transcript » ou « Seraphim & Cherubim » viennent délicieusement envahir les plages du disques. Les rosbifs montrent qu’ils en ont un peu dans les tripes et surtout qu’ils savent se renouveler, sans pour autant délaisser les petites phases pianotées auxquelles on s’était habitué.
En 2011, « I Was Here for a Moment, Then I Was Gone » débarque sans prévenir et montre très clairement que le groupe a trouvé sa touche perso. Tout est incroyablement bien maitrisé et exécuté avec une grande finesse, tous les ingrédients cités précédemment se retrouvent ici avec un gain très très net en matière de créativité, d’exploration sonore et de mélodie. L’album de la maturité comme on dit le chez Nagui, celui qu’il est intimiste et personnel, comme ceux de Carla Bruni, mais avec des idées.
Et cette année, « Fair Youth » est arrivé. Alors là on remarque tout de suite le changement, comme quoi c’était pas qu’en 2012 tout ça. D’abord, on arrive à se rappeler du titre de l’album en l’ayant lu qu’une fois, ce qui est assez révolutionnaire. De deux, les titres des pistes aussi sont plus courts. Hum, traditionnellement dans l’après-rock on aime bien les noms à rallonge parce qu’on veut pas que ça donne un format commercial comme Godspeed You ! Black Emperor a toujours aimé faire. Du coup, si on s’écarte de ça, est-ce que la musique va commencer à devenir plus mainstream, c’est la question que tu as surement commencé à te poser. Vilain ! Tu partirais donc avec des aprioris ? Ca y est t’es devenu un vrai hipster depuis 2009 ? Tu me répugnes. N’empêche que oui, l’album est un peu trop sage à mon goût par rapport à ce qu’ils avaient pu faire avant, un peu trop pop, un peu trop « girly »… Bah, tout le monde a droit à l’erreur, si c’est pas déjà un peu abusé d’aller affirmer que cet album en soit une… ça reste un bon album, juste pas le meilleur, et ce n’est que mon avis après tout.
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