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Major Lazer enflamme les Eurockéennes 2015

102.000 festivaliers se sont réunis ce week-end pour assister aux Eurockéennes de Belfort. Le site de Malsaucy, entre lacs et collines propose un cadre idéal pour découvrir les meilleurs artistes du moment, même en période de canicule. Un record de 39°c a été atteint ce samedi après-midi, de quoi faire transpirer un peu plus les rockeurs amassés devant les 4 scènes du festival. Cette édition 2015 attirait foule avec ses têtes d’affiches prestigieuses : Sting, The Chemical Brothers, Ben Harper… Néanmoins, ce ne sont pas forcément ces grands noms qui ont retenu l’attention du public qui s’est enflammé pour Major Lazer, Die Antwoord ou Set & Match.

C’est avec un peu d’appréhension que l’on se rend sur le site du festival, le bouton de la climatisation tourné à 11. Il fait chaud, très chaud, et peu d’ombre pour s’abriter. Saint Paul & the Broken Bones nous donne les bons arguments en ce début de week-end pour arrêter de se plaindre de la canicule. Son chanteur déchainé, au coffre incroyable, fait monter un peu plus la chaleur, en nous faisant patienter jusqu’à la prestation carrée de Royal Blood. Le duo britannique, coqueluche de la scène rock, depuis quelques mois nous démontre qu’une formation minimaliste, à la rythmique implacable, peut faire beaucoup de bruit. Les amplis sont brûlants, et c’est peut-être pour cela que Black Label Society en a disposé des dizaines sur scène. A moins que ce soit pour accompagner Zakk Wylde, le chevelu qui préfère sa lourde six cordes au ukulélé… Derrière son pied de micro coiffé de têtes de morts, Black Label Society joue dans une autre cour que Ben Harper. Sur la Grande Scène, de son chapeau vêtu, Ben Harper & The Innocent Criminals fait tomber la pression au rythme du blues. Fakear et son électro planante poursuivra le mouvement ; c’est une belle découverte en ce premier jour de festival. En fin de soirée, Skip The Use investi la Grande Scène, accompagné de ses amis pour un show exclusif aux Eurockéennes. Clou du spectacle, Hubert Félix Thiéfaine fait une apparition pour reprendre « La fille du coupeur de joint ». Le public est conquis. On terminera en douceur cette première journée avec le duo parisien, The Do, au son de leur single « Keep the lips sealed ».

Deuxième jour, excités après les belles découvertes de la veille, on débute la journée avec Jeanne Added, c’est jeune pousse montante de la scène française. Talent confirmé, c’est avec grâce que Jeanne Added embarque son public pour vivre un agréable moment. Mina Tindle prendra la relève, elle aussi avec un show intimiste. Le bluesman de 74 ans, Seasick Steve, devant une immense bâche le représentant, fait la démonstration de tous ces talents, exhibant ses guitares délirantes. L’homme a autant de barbe que les ZZ top, mais use de beaucoup moins de paillettes pour séduire son public. Sur la plage, entre deux DJ set de The Shoes, on remonte le temps pour retourner en plein cœur des nineties. Grunge et Broncho sont nos deux découvertes du jour. Fans de Wayne’s world, ces groupes au style rétro punk ne pouvaient que nous séduire ! Cette édition des Eurockéennes fait la part belle au rock japonais, hébergés sur la Loggia. The Bawdies, boys band surfait témoigne d’une énergie pas toujours authentique, mais le groupe fait mouche avec leurs mélodies nostalgiques des sixties. Plus tard dans la soirée, l’ambiance change avec Bo Ningen pour devenir un poil malsaine… Néanmoins, ce que l’on retiendra de cette journée, c’est le show magistral et explosif des Major Lazer. Bienvenue dans un club accueillant des dizaines de milliers de personnes. Derrière un décor immense, on ne sait pas s’il s’agit d’un concert ou d’une vaste bataille de confettis et d’effets pyrotechniques. Major Lazer sont les rejetons de Prodigy, par leur énergie démesurée, et leurs talents d’entertainers nés. Le chanteur fonce dans la foule, à l’intérieur d’un énorme ballon gonflable. Les basses nous hérissent les poils des bras, et on perd nos jambes après cette montée d’adrénaline. Major Lazer efface totalement The Chemical Brothers

Le dimanche sera rock, ou ne sera pas. Les australiens de Parkway Drive lance les hostilités, déclenchant de violents circle pits. Le public s’efface sous la poussière, mais le metalcore incisif de Parkway Drive redouble d’agressivité. Au même moment, une tenture rose affublée de deux mignons caniches est dressée en arrière scène de la Loggia. Les Eurockéennes accueillent un autre duo britannique, Slaves, complètement déjanté. On adore ! Ca pulse, c’est simple, c’est terriblement efficace. Boosté par l’énergie de ce duo, le show de Damian Marley parait fade. On fonce voir le début de Run The Jewels, combo hip hop emmené par le producteur El-P. Le show est génial mais on doit le quitter trop rapidement pour aller voir Eagles of Death Metal qui joue en même temps sur une autre scène. La pilule est amère. On retrouve le sourire avec la bonne humeur véhiculée par Jesse Hughes, le chanteur aussi charmeur que moustachu. Aux côtés de Dave Catching, guitariste barbu, le groupe californien nous interprète tous ces meilleurs titres : « Wannabe in L.A », « I only want you », « Speaking Tongues »… Seule déception, Josh Homme n’est pas présent à la batterie, alors qu’il officiait derrière les fûts sur la dernière date parisienne. La folie s’empare des Eurockéennes lorsque Die Antwoord investi la Grande Scène en fin de journée. Le trio hip hop sud africain dévoile toute sa créativité et sa « weird » experience durant plus d’une heure et demie de show. Ninja et Yolandi, accompagnés de danseurs sont de véritables piles électriques courant d’un bout de scène à l’autre. Le temps se couvre, on ne sait pas s’il s’agit d’une tradition aux Eurockéennes, ou si c’est la joyeuse humeur d’Electric Wizard qui déclenche l’orage. Plongé dans le noir, diffusant des images de vieux films pornos, le groupe assène un doom-metal ténébreux durant une heure. La transition est étonnante avec Sting et sa setlist RTL2. Il ne manque que le jingle entre les morceaux pour se croire en train d’écouter la radio… Sting arbore une longue barbe et reste inamovible derrière son micro. Le public quarantenaire apprécie le show, mais le public plus jeune s’amasse devant Flume pour clôturer cette édition 2015 au son de l’électro. Deux générations réunies au sein d’un même festival ? Pas tout à fait…

De nombreux festivaliers ont partagé leur expérience des Eurockéennes sur Twitter, voici une infographie pour revivre cet événement :

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