Après le joli succès de leur premier essai Bien Zarbos en 2005, Frédéric et Olivier Volovitch réitèrent l’expérience avec un nouvel opus, le bien nommé Jours Heureux dans les bacs depuis juin 2007. Le public attendait cette sortie avec impatience pour continuer l’aventure Volo, projet musical parallèle à l’incontournable groupe des Wriggles dont Frédéric est l’un des chanteurs. C’est lors du passage des deux frangins à la salle Paul Fort de Nantes que la rencontre avec Volo a pu se faire trois heures avant le concert. Tout juste après les balances, Frédéric et Olivier m’accueillent dans leur loge pour discuter de leur univers musical.
Hervé : Votre second album studio Jours Heureux est sorti en Juin 2007, quels sont les critiques que vous avez reçus sur ce disque ?
Frédo : Pour l’instant les critiques d’amis, de proches, de production, de maison de disque, d’attachée de presse étaient super bonnes. Nos amis comptent beaucoup pour nous, la famille…On est reparti en se disant qu’on était content de notre boulot puis qu’il parlait aux gens qui nous entourait donc c’était déjà cela. Puis après les critiques professionnelles et journalistiques que se soit Libération, Jdd ou Télérama, les seuls qui ont chroniqué l’album pour l’instant…
Hervé : Depuis peu il y a désormais Vacarm qui a chroniqué Jours Heureux…
Frédo : Ah cool, j’irais voir ta chronique. Pour l’instant les critiques sont plutôt bonnes.
Hervé : Vous avez déjà fait des dates sur votre tournée. En live il est bien apprécié cet album ?
Olivier : Oui et bien écoute on est même étonné de découvrir qu’il y a des gens qui connaissent déjà, quand on joue dans des petites salles là on est plutôt sur la fin de notre tournée, on a encore deux semaines de tournée et on va passer à autre chose. On était étonné sur les premières dates de la rentrée qu’il y avait des gens qui avaient l’air d’avoir bien écouté le disque pendant l’été. Donc pour l’instant ça se passe bien. Mais sur la route on a deux formules. Ce soir à la salle Paul Fort on a tous nos potes musiciens donc contrebasse, guitare, batterie, violoncelle et puis les deux frangins. Mais sinon il y a une grosse moitié des dates que l’on fait juste le frangin et moi avec notre copain guitariste Hugues Barbet. Il y a un côté plus acoustique et on ne fait pas les mêmes chansons. En tout cas le deuxième album est très agréable à faire en live.
Hervé : Comment vous est venue l’idée de créer Volo ?
Olivier : Et bien écoute comment est venue l’idée… Je suis monté faire des études à Paris, Frédo était déjà sur Paris et il travaillait déjà avec les Wriggles depuis quelques années. J’écrivais des chansons dans mon coin, Frédo avait des chansons qui ne rentraient pas dans l’univers Wriggles. On s’est retrouvé à faire des soirées de frangins, j’allais bouffer chez lui et on commençait à jouer ensemble et à s’apercevoir qu’on aimait les chansons de l’autre, à prendre du plaisir. Puis un jour le frangin a dit « Viens, on va aller jouer dans les bars » donc on a commencer comme cela à jouer dans les bars. Si ça s’était mal passé dans les bars, que nos potes nous disaient que c’était pas bon et que les gens qui découvraient nous disaient que ce n’était pas bon, je pense que l’on aurait peut être arrêté. Mais on a été plutôt encouragé donc on avait l’impression que c’était plutôt correct et que ça s’écoutait… On s’est dit on continue et puis petit à petit on a eu la chance de construire l’histoire.
Hervé : Et justement vu que vous écriviez chacun de votre côté, Volo c’est un peu les deux frangins qui se réunissent pour faire un album. Il y avait peut être une sorte de frustration étant donné que Frédo était sur scène et Olivier à la régie pour les Wriggles. Volo était le moyen de réunir les deux frangins sur scène.
Olivier : Oui mais sauf qu’à l’époque je n’étais pas encore dans l’équipe technique des Wriggles donc je n’avais pas d’envie de monter sur scène. Tu m’aurais demander à l’époque, je faisais des études de philosophie, je voulais être professeur. Donc tu m’aurais dit tu vas faire de la musique avec ton frangin et un jour tu feras un concert à la salle Paul Fort à Nantes je t’aurais dis n’importe quoi. Et même depuis que je suis avec les Wriggles, il n’y a pas de frustration de ce côté là car c’est un super boulot d’être derrière le plateau. Et le frangin, toi ta démarche ce n’était pas par rapport à une frustration…
Hervé : Je ne dis pas frustration mais Volo c’était un projet entre frangin.
Frédo : On aurait été copains je pense qu’on l’aurait fait quand même, mais effectivement on a été plus amené à se rencontrer car on était frangin. Puis on a déjà plein de choses en commun. En tout cas ce qui est clair c’est que l’on aurait jamais commencé par un album sans avoir éprouver des chansons auprès de public différent. On s’est laissé deux ans et demi dans les petits trous que l’on avait en dehors des Wriggles pour faire du bar. Faire des salles, pas les plus faciles mais qui sont les plus formatrices on va dire, puis quelques premières parties. C’est après cela que l’on s’est dit que l’on se sentait capable de faire nos albums, avec qui on veut les faire, comment et quelles chansons on veut mettre dedans.
Hervé : Dans quel studio s’est déroulé la session d’enregistrement de ce dernier album ?
Olivier : Alors ce dernier album on a enregistré toutes les parties guitares/voix dans le studio de notre label qui s’appelle Opéra music qui possède un petit studio dans le 18ème à Paris. On a enregistré toutes les guitares Volo et de notre copain guitariste dans ce studio. Et on a eu la chance que notre label nous a permis d’enregistrer la batterie et la contrebasse dans un studio qui s’appelle le studio Davou à Paris. On était très content parce qu’il y avait de belles salles avec de belles reverb’ naturelles. Au final on a bossé dans deux studios.
Hervé : Et la prise du son a duré combien de temps ?
Olivier : On fait au départ des guitares témoins, c’est comme cela que ça marche, tu fais des guitares et des voix témoins puis après tout le monde se pose petit à petit. Et nous on revient seulement qu’à la fin, une fois que tous les éléments sont là. Les batteries et contrebasses c’était pendant quatre jours à Davou et après les guitares de notre copain guitariste pendant une semaine. Après avec le frangin, on était en résidence avec le nouveau spectacle Wriggles donc ça s’est étalé sur trois semaines. Je ne pourrais pas te dire combien de journées ça nous a pris mais on a sentit que c’était speed. Ce n’était pas trois semaines d’enregistrement car on a fait des aller et retour avec la résidence.
Frédo : On a eu aussi du clavier et du saxophone.
Olivier : Grosso modo c’est un album qui s’est fait en deux mois en comptant le mixage. Ce qui est une chance de pouvoir avoir ce temps là pour faire un album.
Hervé : Comment se passe le travail entre frangins ? Ce n’est pas plus compliqué que si vous étiez deux amis ?
Olivier : Ecoute non, pour le moment c’est vraiment super simple. Evidemment il y a des moments ou l’on n’est pas d’accord mais il y a quand même une grosse base d’amour. Puis voilà, on bosse bien ensemble…
Frédo : Ce qui est effectivement super c’est que l’on sait très bien tout les deux que l’on est rentré dans cette histoire là surtout pour ne pas se faire du mal. Pour l’instant, il y a une base de boulot que l’on a même pas eu besoin de s’expliquer dans le sens où quand on se dit quelques choses ce n’est pas pour vexer l’autre ou l’embêter. On est assez direct entre nous, on n’a pas besoin de se faire des tonnes de phrases pour s’expliquer et se comprendre mutuellement. Mais heureusement, on ne se voit pas que pour le boulot aussi donc on a d’autres sujets de discussions qui nous permettent de souffler.
Olivier : Même on se voit souvent pour du boulot mais même pas pour Volo, c’est pour les Wriggles. (Rires !)
Hervé : Volo on le sait c’est les deux frères Volovitch mais il y a un groupe qui est avec vous sur certaines dates de votre tournée. Pouvez vous nous présenter vos musiciens ?
Olivier : Ah tout à fait ! Avec grand plaisir ! Alors à la guitare on a Hugues Barbet. Je ne vais pas le dire pour chaque musiciens mais on est très fans de ce qu’ils apportent musicalement, c’est des super musiciens. A la contrebasse, on a Théo Girard et on aura d’ici la fin de la tournée un gars qui va remplacer Théo qui s’appellera Benjamin Body. Mais en tout cas c’est Théo qui a fait tout le job.
Frédo : Olivier je pense que l’on devrait plutôt parler des copains de ce soir…
Olivier : Oui donc il y a Théo Girard à la contrebasse, à la batterie c’est Enrico Mattioli et puis au violoncelle c’est Veren wesfhal
Hervé : Comment est ce qu’il se sont incrustés dans l’aventure Volo ?
Olivier : Ah et bien là c’est surtout des rencontres, c’est surtout humain, Frédo en particulier. J’ai rencontré des gens par le biais de Frédo.
Hervé : Le titre de cet opus est Jours Heureux, c’est aussi un morceau de l’album, pourquoi avez vous fait le choix de mettre ce titre en avant ?
Olivier : En fait c’est comme sur Bien Zarbos pour l’instant nos albums studio on leur donne le nom d’un morceau. Bien Zarbos pour le premier album on avait trouvé cela marrant d’appeler un album Bien Zarbos, en plus la chanson nous parlait. Jours Heureux, voilà dans tous les titres de l’album que l’on avait et par rapport à ce que raconte l’album en entier. D’avoir un titre d’album qui s’appelle Jours Heureux avec la chanson qui ne parle pas de Jours Heureux mais on espère des jours heureux. Donc tu vois, je t’avoue que l’on ne s’est pas pris la tête pendant deux jours pour savoir quel titre on allait choisir. On s’est regardé en se disant qu’à un moment donné il fallait valider un titre. On s’est dit que Jours Heureux ça le faisait. On avait proposé d’autres titres mais on s’est arrêté sur celui là. Depuis que l’album est sorti on se dit que c’est marrant l’album s’appelle Jours Heureux alors que l’album n’est pas forcément super happy. Ce n’est pas trop calculé…
Hervé : Jours heureux est le titre de ce nouvel opus mais on constate une contradiction entre le titre, l’artwork de l’album et les textes mêmes de la chanson « Jours Heureux » . Sur la pochette, vous êtes tous les deux dans un endroit assez sombre, Frédéric regarde en l’air et vous n’avez pas le sourire aux lèvres. Etait ce fait exprès cette contradiction entre le titre et la pochette ?
Olivier : Il y a des choses comme cela qui se font en speed. Les séances photos se sont faites en speed, la veille de la réalisation de la jaquette. Au final j’ai des potes qui sont venus me voir en faisant une grosse analyse de ce que racontait la pochette par rapport à l’album. C’est marrant car ça raconte des choses mais on n’a pas forcément tout calculé…
Hervé : Ce n’était pas calculé la contradiction entre le titre et la pochette ?
Olivier : Si si, c’était calculé…
Frédo : Je crois que pour l’instant avec le frangin sur nos titres, on a tellement de choses sur lesquelles on prend vraiment du temps et on va vraiment se faire fumer le crane pour prendre nos décisions et les décisions qui nous intéressent parce que nous réalisons nos albums aussi. On gère plusieurs choses différentes et principales dans cette histoire là. Pour l’instant, la méthode c’est effectivement de choisir un titre de nos chansons. C’est souvent très simple les titres de nos chansons, ça va être un bout de la chanson, un refrain…et après on fait la justification pourquoi on a choisit ce titre là ? Est on carrément à côté de la plaque ? Mais on ne part pas du tout de la justification pour se dire quelle phrase va bien coller avec ce que l’on a envie de dire avec cet album. Comme dit le frangin il y a bien des parties que l’on veut bien laisser comme cela au hasard. On fait confiance, c’est des ressentis. Pour la photo, on a essayer plusieurs choses mais à deux heures du matin en tournée dans un hôtel à recevoir des mails…on a dit bon il n’y a pas mort d’hommes, le titre colle bien, c’est dans les bacs et puis ok ça roule. Puis les copains qui viennent nous parler de cette vision de contradiction, oui si tu veux… c’est un point de vue.
Hervé : Le public qui suit le parcours de Volo depuis sa genèse est pour la plupart issu des Wriggles. Est ce que cet engouement du public pour ce projet personnel vous touche ?
Olivier : Oui en tout cas on a eu beaucoup de chances sur le premier album car il y a eu une aventure dans les bacs qui a été chouette par rapport à ce que l’on avait tourné. Effectivement il y a eu plein de gens qui sont venus des Wriggles pour découvrir Volo…
Frédo : Mais pas que des Wriggles…
Olivier : Il arrive même que des gens découvrent les Wriggles par Volo…
Hervé : Personnellement c’est un peu mon cas, je connaissais un peu les Wriggles mais en premier lieu j’ai écouté Volo qui m’a amené à écouter les Wriggles.
Olivier : Après, je t’avoue que sur la tournée on se confirme à nous même que voilà, on n’a pas beaucoup tourné. On est ravie de tourner, de rencontrer le public et évidemment il y a encore pleins de gens qui ne savent pas qui nous sommes. En tout cas il y a des programmateurs courageux qui nous mettent de belles grandes salles et qui ne sont pas du tout pleines. On est ravit que le public est présent mais ce n’est pas comme si Volo remplissait toutes les salles et que le public suit Volo depuis le début et qui ne décroche pas. On est en développement et très heureux d’être la-dedans. On rencontre du public petit à petit et j’espère que ça va continuer à bien se passer.
Hervé : On a pas mal écouté ce dernier opus, on l’aime beaucoup, il y a toujours cet acoustique et vos textes dénonciateurs ou parlant d’amour avec une pointe d’ironie ou d’humour noir comme sur Bien Zarbos. On peut vraiment parler d’un style Volo ?
Frédo : En tout cas je me reconnais dans ce que tu dis. Je n’écoute pas beaucoup de musique mais est ce que d’autres font cela ? Je crois qu’en ce moment on aime bien naviguer sur ces trois albums là et je pense que ce ne sera pas tout le temps comme cela. La chanson permet de nous exprimer comme on veut donc tant que l’on a des idées et des axes dans lesquels on se sent bien, il va y avoir de la critique sociale, le regard que l’on porte en tant qu’artiste sur la société, qu’est ce qui nous paraît bien bizarre, les questions que l’on se pose sur ce qui nous entoure. Mais aussi des thèmes personnels avec toujours une pointe d’ironie…comme tu le vois on utilise toujours l’ironie, on est super drôle depuis tout à l’heure (Rires !)
Hervé : Et peut on considérer Volo comme un groupe dénonciateur avec des textes comme « God Bless », « Le medef », « Syndrôme », « Allons enfants » ?
Olivier : Cela ne me dérange pas… C’est comme disait le frangin tout à l’heure, ce n’est pas d’avoir une volonté d’avoir un répertoire dans lequel il y a forcément des chansons pour dénoncer certaines choses. Naturellement dans notre écriture, on vient à ces sujets là. Lorsqu’on a fait l’album, on avait un stock de chansons dans lequel il y avait ces chansons là mais c’est vrai que ce n’est pas calculé…
Frédo : Si, c’est un peu calculé…
Olivier : Disons qu’on les écrit naturellement. Si au troisième album studio on n’écrit plus de chansons abordant la politique, est ce qu’on se forcera à les écrire ? On se dira que l’on n’ a pas abordé ce thème pour ce disque donc on peut évoluer. En tout cas, on fait des chansons ont la prétention d’aborder des sujets qui nous touchent et après on essaie de mettre en avant ces sujets sans être des donneurs de leçons et peut être que l’on n’y arrive pas toujours.
Frédo : A la base on chante pour tout le monde. L’idée serait de toucher des personnes qui ne pensent pas comme nous.
Hervé : Avec le morceau « Allons enfants », vouliez-vous faire votre propre marseillaise ?
Olivier : En fait c’est un morceau un petit peu particulier c’est à dire que l’écriture pour moi, en plus c’est un morceau que j’ai écrit donc c’est encore un peu magique des fois mais c’est un morceau que j’ai écrit en vingt minutes avec un pote qui m’attendait pour que l’on bouge, en fait il téléphonait et je l’attendais. Tu vois l’idée m’est venue comme cela mais je n’avais pas l’intention de faire une parodie de la marseillaise. Elle n’est pas très violente, je pense que n’importe quel républicain se reconnaît dans cette chanson. C’est venu comme cela, c’est de petits moments magiques où j’ai trouvé le riff de guitare et je suis parti sur allons enfants puis allons enfants de la fratrie puis la chanson a découlé toute seule. Reprendre la marseillaise c’est une chose qui s’est faite dix milles fois dans la chanson française, des parodies de la marseillaise c’est une chose assez classique.
Fredo : Oui mais lorsqu’il y a une parodie de la marseillaise les paroles sont assez militaristes. Ce que je trouve intéressant à l’heure actuelle c’est que tu as placé un thème social et politique dans cette chanson.
Olivier : Carrément. Tiens pour exemple prends CharlElie Couture dans son dernier album il y a une chanson qui s’appelle « Ma marseillaise ». C’est la musique mais ce n’est plus du tout les mêmes paroles.
Hervé : Maintenant que Jours Heureux est sorti depuis plusieurs mois y voyez vous des défauts ou des choses que vous aimeriez modifier ?
Olivier : Oui c’est sûr que l’on ne peut plus rien modifier (Rires !) Je suis très content du résultat. Même si on a eu le temps pour le faire c’est toujours un travail très speed. Moi je t’avoue qu’il y a des choses si c’était à refaire je les referaient car c’est des idées que je n’aie pas eu sur le moment. Je me souviens d’un artiste lorsque je ne faisais pas encore de musique, il sortait son quinzième album et il disait « Celui là j’en suis content ». Là tu te dis que ce mec il se la pète un peu. On ressent sur des albums qu’il y a certaines choses qui si t’avais pu refaire tu les referais mais je me dis aussi que ça fait parti du jeu. Un album c’est quelque chose de fixe mais le bonheur c’est de jouer en live et de faire tes chansons. Après ce qui est fixé sur le support effectivement tu peux retrouver des défauts…enfin des défauts…
Frédo : Rien de catastrophique !
Olivier : Oui il n’y a rien de catastrophique. Il m’arrive même d’écouter Jours Heureux et je me dis…Tiens c’est bien ce truc là !! (Rires !)
Hervé : Avec un titre comme « C’est pas tout ça » vouliez vous faciliter le travail de la gente masculine ?
Tout le monde rigole…
Olivier : Tu sais Hervé c’est une chanson qui plait beaucoup à la gente féminine.
Hervé : Justement j’ai une petite anecdote avec cette chanson. Je venais tout juste de me procurer Jours Heureux, j’étais tranquillement posé chez moi avec ma copine. Je mets le disque dans le lecteur, les chansons défilent et je tombe sur « C’est pas tout ça ». A l’écoute des paroles ma copine me regarde et je lui dis que je ne connaissais pas les paroles…on a explosé de rire.
Olivier : Ecoute j’ai une copine qui se mariait et qui m’avait demandé de chanter cette chanson a son mariage. J’ai répondu bien évidemment… Non (Rires !)
Hervé : Y a t’il des titres de votre répertoire de vos deux albums studio pour lesquels vous avez un faible à jouer en live ?
Olivier : Il n’y a pas vraiment de titres préférés. Mais personnellement je sais que « Montréal » par exemple, vu que c’est une vraie histoire qui remonte à cinq, six ans…et des fois cette chanson me donne de l’émotion lorsque je la chante sur scène car il y a un petit supplément d’âme. C’est surtout que toutes les chansons que l’on chante nous plaisent à chanter et j’espère que ça va continuer comme cela.
Frédo : Et puis on va pas se cacher…il y en a certaines qui nous gavent (Rires !). Je déconne…
Hervé : Il y a d’autres chansons autobiographiques dans le premier et le second album ? Je pense à « Elisa » par exemple. A t’elle vraiment exister ?
Frédo : Laisse un peu de mystère… (Rires !)
Hervé : Sinon est ce que dans un futur proche vous allez donnez suite à Blanc Manteau à Volo votre live en sortant à nouveau un album live ?
Olivier : Ce n’est pas prévu étant donné que l’on arrive à la fin de la tournée de Volo et après on repart sur la route avec les Wriggles. Mais si l’on refait une captation live se sera avec tous les copains. Mais ça ne se fait pas n’importe comment, il faut que se soit dans le cadre d’une tournée. Il faut que l’on voit cela avec nos partenaires, on est avec un petit label indé qui se bagarre. Et les lives c’est des choses assez particulières à défendre dans les bacs. Nous, on serait content d’en faire un mais … « c’est pas nous qui paye » donc il faudra voir cela avec notre tourneur et notre label. Tu vois c’est un projet qui est dans les cartons au sens où il n’y a pas de dates de prévues. Tout le monde sait que l’on a envie de le faire. Après il faudra voir quel est le moment le plus opportun.
Hervé : Quels sont les groupes ou artistes qui vous ont donné envie d’écrire et qui font aujourd’hui l’identité musicale de Volo ?
Olivier : Ah ah !! Tu voudrais bien savoir ? On a des parents qui écoutaient pas mal de musique, de la chanson française genre Brel, Brassens, Forestier etc…donc on a été baigné la dedans. Après ils écoutaient de la méchante pop des années 70, style Jimi Hendrix… les mecs qui faisaient une chanson ave les lapins ? Je ne sais plus leurs noms, enfin ils gobaient pas mal de choses, qui sniffaient pas mal de drogues…
Frédo : Ah… Les Beatles ?
Olivier : Non non.
Frédo : Jimi Hendrix ce n’était pas trop les parents.
Olivier : Si, ils avaient des albums mais j’essaie de me rappeler de l’autre groupe. En tout cas ils avaient pas mal de disques des années 70, du Jazz, de la chanson classique. Donc on a été baigné dans un milieu musical assez large. Après personnellement je ne me sens pas attiré vers certains artistes mais il y a des gens que j’aime beaucoup. Le frangin et moi on a appris la guitare en autodidacte et assez vite j’ai fais mes propres chansons mais je n’ai pas voulu faire comme quelqu’un d’autre. Après sûrement que ce que je fais ça ressemble au style de quelqu’un d’autre. J’ai plus l’impression d’avoir digéré plusieurs styles ce qui donne mon style de composition. Mais il n’y a pas eu d’influences précises et identifiables. J’ai plus l’impression d’avoir baigné dans un monde musical un peu large.
Hervé : Je vous demande cela car sur cet opus je constate des solos de saxo par exemple sur « Mon Dieu », « C’est leur guerre » ou encore « Mon café préféré » sur le premier album, cela vient il de vos influences ?
Frédo : C’est une rencontre que j’ai faite lorsque j’ai bossé un an et demi au cirque du Soleil qui est un cirque canadien qui tournait en Europe et j’ai rencontré David qui est saxophoniste, de mon age, québécois qui venait du jazz. Il y a des chansons comme Histoire sympa, Café préféré ou autres avec le frangin on se disait essayons, ça peut être marrant, plus personne ne prend de saxophones. C’était plus une histoire artistique et d’amitié avec David. Alors sur le dernier album, il ne joue que sur deux morceaux car on voulait faire autre chose avec Olivier, avoir un petit lien, un petit clin d’œil et je pense que les chansons s’y prêtent bien.
Hervé : Volo est à la base un projet musical familial mais est ce que les portes du studio sont ouvertes pour une probable collaboration avec un artiste sur un titre ?
Frédo : Pour l’instant non. On n’a pas eu de sollicitations non plus puis on en est même à réaliser nous même nos bébés donc pour l’instant c’est en suspend.
Olivier : Effectivement dans cette idée là je pense que non mais les copains avec qui l’on bosse ce n’est pas pour rien que l’on est avec eux. On travaille ensemble, on leur a donné des cadres, on a pensé à des choses mais des fois, on a aussi besoin de leurs styles, leurs sensibilités…Ils sont rentrés dans la famille Volo par ce biais là. Ce n’est pas juste des exécuteurs que l’on a choisit mais des gens que l’on apprécie humainement et leur façon de travailler.
Hervé : Sinon en ce moment vous écoutez quels artistes ou groupes ?
Olivier : Qu’est ce que j’écoute en ce moment ? Le prochain album des Wriggles qui sortira en Novembre et qui est très bien. Sinon j’écoute du Nina Simone, de la musique classique aussi Requiem de Mozart, j’essaie de faire ma petite culture. Puis j’écoute pas mal de Massive Attack, très peu de français… Gorillaz… mais c’est par phase.
Hervé : Et toi Frédéric ?
Frédo : Je n’écoute rien en ce moment car je n’ai pas le temps (Rires !)
Hervé : Tout à l’heure on parlait des Wriggles. Peut on espérer une tournée avec les cinq membres des Wriggles ? Il y a un nouvel album qui est sur le feu, vous allez sûrement faire une tournée en rapport à cette sortie ?
Frédo : Oui tout à fait !
Hervé : Avec tous les membres des Wriggles ?
Frédo : A trois. Parce que l’album a été créé à trois et les chansons écrites à trois donc pour ce spectacle là nous serons trois sur scène. Après le retour des Wriggles à cinq ce n’est pas au goût du jour. Mais on l’a toujours dit, on ne s’est pas quitté en se disant plus jamais et on ne s’est pas quitté en se disant on se retrouvera c’est sur.
Hervé : Sinon c’est pas tout ça mais… quand est ce que l’on pourra écouter le troisième album de Volo ?
Olivier : Alors là on a fait trois albums dont un live en trois ans ce qui fait un album par an. On a trouvé cela bien speed donc…
Hervé : Petite pause ?
Frédo : Petite pause…oui mais c’est surtout que l’on veut rencontrer le public, on veut tourner. Mine de rien on n’a pas trop le temps, c’est chouette mais les années sont partagées entre les Wriggles et Volo donc on n’est pas normal entre guillemets car on ne peut pas avoir un an devant nous pour défendre Jours Heureux. On a fournit beaucoup de disques en trois ans, un par an, maintenant l’idée se serait de vivre avec, de l’éprouver, de progresser sur scène, de rencontrer des gens, de faire du festoch, rencontrer un public.
Olivier : En étant terre à terre le prochain album sera là dans deux ans et demi au plus tard.
Hervé : Donc il y aura bien un troisième album de Volo ?
Frédo : Ah oui !! Ce n’est pas la tournée d’adieux (Rires !)
Olivier : Mais c’est vrai qu’avec Frédo, on tourne trois à quatre mois par an depuis deux ans. On a besoin de se poser sur ces chansons là pour pouvoir avancer sur scène. On veut rencontrer le public, être sur scène et développer l’histoire de Volo.
Merci à Oliver et Frédo Volovitch pour avoir répondu à mes questions et pour leur grande gentillesse.
Merci à David Roquier (manager), Pierre Vallee (Régisseur), Marie Claude Castendet (attachée de presse) et le label Opéra-music pour m’avoir permis de rencontrer Volo.