Originaire du Mississippi, plusieurs fois nominé Grammy Award®, 3 Doors Down a vendu près de 14 millions d’albums rien qu’aux Etats-Unis, où le groupe s’est classé deux fois n°1 et ne compte plus les disques d’or et de platine.
Intitulé « In The Dark », le premier single est extrait de « Us And The Night », album qui a été enregistré aux Rivergate Studios de Nashville sous la direction du producteur Matt Wallace (Maroon 5, Train, Faith No More). Quelque part, 3 Doors Down représente une sorte de lien entre le Classic Rock américain des 70’s et la vague post grunge des années 2000. On se souvient d’ailleurs qu’en 2009 ils avaient enregistré le titre « Landing in London » en duo avec Bob Seger. Egalement très proche de Lynyrd Skynyrd (les deux groupes ont tourné et jammé ensemble), 3 Doors Down a aussi repris « That’s Smell »… This is a song when Rock’n’Roll was Really Rock’n’Roll… Chris Henderson, un des guitaristes du groupes, nous parle ici du nouvel album mais aussi de leur musique à l’épreuve le temps.
Bonjour Chris ! Comment te sens-tu juste avant la sortie de ce nouvel album?
Bonjour! Très bien, je dois dire. On est tous très excites à l’idée de sa sortie. Au début nous avions peur mais là comme nous avons pratiquement eu que des très bons retours, on commence à avoir vraiment hâte.
3 Doors Down existe depuis pas mal d’années maintenant. Vous n’êtes donc pas blasés avant la sortie d’un nouvel album ?
Non, absolument pas. Dans ce cas-ci en particulier, nous avions des appréhensions car deux membres du groupe sont partis et ont été remplacés par deux autres personnes. Ce n’était pas évident. Quand il s’agit d’une personne, tu peux la remplacer mais là quand il s’agit de la moitié du groupe, cela devient très compliqué. De plus, les deux personnes qui sont parties, l’ont fait pour des raisons personnelles et hors de notre contrôle. Nous ne les avons pas virées.
D’où le nom de l’album « Us And The Night » alors ? C’est un peu vous contre le reste du monde ?
Oui, c’est le retour en force de 3 Doors Down ! C’est nous commençant à entrevoir le bout du tunnel. Ce n’est vraiment pas facile de perdre la moitié de ton groupe en moins d’un an…. Vraiment !
Vous en parlez un peu dans la chanson « The Broken » il me semble, non ? Chanson qui figure sur votre nouvel album.
Oui, on peut dire ça. Cette chanson parle du fait qu’il faut faire face aux aléas de la vie, qu’il ne faut pas baisser les bras. On dit entre autres que cela ne sert à rien de combattre la violence par la violence, mais qu’il faut être responsable de ses choix et de ses actes. Ce qui est très important, c’est de se battre pour ses convictions personnelles. J’ai beaucoup pensé à la prochaine génération sur cette chanson, donc elle lui est aussi indirectement adressée. On aimerait que la nouvelle génération reprenne son destin en main.
Vous avez choisi « In The Dark » comme premier single, ce qui est un choix intéressant, car c’est votre premier single un peu « sexy », si je puis dire ! Pourquoi ?
Oui, il est très sexy. C’est la chanson la plus rock ‘n’ roll de l’album en fait. Cela faisait 5 ans qu’on n’avait pas sorti d’album studio et notre but c’était de marquer le coup. On voulait un peu surprendre pour le premier single et cette chanson, elle a un quelque chose de spéciale : elle a cette mélodie qui reste et qui ne te quitte plus. Brad, le chanteur, l’a jouée en premier à sa femme et ça l’a fait sourire. Il a su tout de suite qu’il fallait y aller et y aller à fond. On l’a joué aussi en tournée ces 4-5 derniers mois et on s’est rendu compte qu’elle marchait très bien avec le public. Ce morceau parle du moment où tu croises le regard d’une fille qui t’attire sexuellement parlant. Il fallait un clip un peu chaud, qui reflète cette idée mais comme nous ne nous prenons pas au sérieux, nous avons aussi décidé de faire un clip un peu décalé.
Oui, le clip fait un peu référence à « 50 Nuances de Grey », non?
Zut, tu es la deuxième personne qui m’en parle, donc il va bien falloir que je le lise alors ! Oui, le clip est sexy et un peu drôle à la fois. On frôle le ridicule avec cette scène sur le porche, mais on a adhéré tout de suite.
L’écriture de ce nouvel album et l’enregistrement vous ont-ils permis de vous ressouder en tant que groupe ?
Oui, Matt Wallace a aussi été d’une aide très précieuse. Il nous a poussés dans nos retranchements. On l’a haï et adoré à la fois pendant ces longues semaines, ce n’était pas facile à gérer dans nos têtes. Il a beaucoup impliqué les deux nouveaux membres et leur impact sur l’album est indéniable. Il est un des rares producteurs à être aussi fort en pop et en rock ce qui a toujours été notre marque de fabrique. Il n’a pas hésité à nous proposer des parties en musique électronique ce qui fonctionne très bien.
Comment décrirais-tu l’évolution du style de musique de 3 Doors Down pendant toutes ces années ?
Je pense que nous sommes, et avons toujours été, un groupe de rock avec des influences pop très fortes. Donc je dirais que nous faisons du rock avec une sensibilité pop.
Comment étaient les débuts de 3 Doors Down ?
Très compliqués. Les professionnels n’arrivaient pas à nous caser dans une catégorie justement. Pour certains on était trop pop et pour d’autres trop rock. Nous sommes arrivés un peu comme un cheveu sur la soupe en pleine période post-grunge.
Quel conseil donnerais-tu au jeune Chris au début de sa carrière aujourd’hui ?
Ne prends pas toutes ces drogues et termine tout ce que tu commences !
Enfin notre question rituelle : Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
Les Beatles sans hésitations, notamment à cause de l’album « Revolver » qui a été mon album de chevet pendant des années. Il y avait aussi Def Leppard avec l’album « Pyromania » et les albums « Use Your Illusion » des Guns N’ Roses.
