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Rock en Seine 2018

Pour terminer l’été en beauté quoi de mieux que trois jours de musique ? C’est ce que propose chaque année le festival Rock en Seine installé dans le domaine national de Saint-Cloud depuis 15 ans déjà. Quelques 90 000 festivaliers ont fait le déplacement les vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 août contre 110 000 en 2017. En effet, avec une programmation un peu moins rock cette année, tournée vers les musiques urbaines (rap, hip hop), le festival a vu sa fréquentation baisser, notamment le vendredi où PNL était programmé en tête d’affiche, les fidèles du festival étant plus amateurs de rock que de rap.

Un mot sur le site, absolument magnifique, avec une restauration au top (il y en a vraiment pour tous les goûts), des activités sympas comme l’immense château gonflable réservé aux adultes ou le saut à l’élastique vers les nuages qui ne va pas désemplir durant les trois jours. A noter également la présence de disquaires, un mur pour écrire le nom de son groupe préféré, des espaces pour réviser son code ou découvrir des associations comme la Cloche, le Refuge ou SOS Méditerranée etc etc. Il y a de quoi faire entre toutes les activités proposées et les six scènes. Et belle initiative que l’espace réservé aux enfants où on prend en charge les chérubins pour que leurs parents puissent profiter pleinement du festival.

Rappelons également l’engagement musical de Rock en Seine, qui soutient les groupes franciliens, offrant l’opportunité à sept d’entre eux de se produire sur la scène Ile-de-France.

Etant seule pour couvrir le festival, je n’ai pas d’autre choix que de faire l’impasse sur certains groupes, en commençant par ceux qui interdisent les photographes. De même, occupée à courir d’une scène à l’autre et certaines sont assez éloignées, je ne peux assister à l’intégralité des concerts. Impossible dans ces conditions de faire un report détaillé de chaque groupe, je vais juste livrer mes « impressions » générales.

La journée du vendredi est marquée malheureusement par la baisse de fréquentation. Etrange de se déplacer sur le site aussi facilement (même si c’est bien pratique surtout quand on fait de la photo de concert !) mais surtout désolant de voir certains groupes jouer devant si peu de spectateurs. Heureusement les journées de samedi et surtout dimanche retrouveront une belle affluence.

Plusieurs coups de coeur pour cette première journée de festival. Les argentins de Attaque 77 et leur punk rock efficace, les charmantes et talentueuses suédoises de First Aid Kit et leur délicieuse country/pop/folk, le solaire Mike Shinoda, son discours poignant en hommage à Chester Bennington et les larmes du public, les terriblement british MNNQNS, originaires pourtant de Rouen, et leur post-punk nerveux, le très classe Nick Murphy, venu d’Australie, et son rock puissant, les très à la mode The Liminanas, venus en nombre, taillés pour la scène, et les époustouflants Carpenter Brut, avec un public en transe au son de leur electro-metal. Sur la scène Ile-de-France, mention très bien pour Gothking, groupe de punk/hardcore, avec circle pit dans la fosse et pogos, un p’tit air de festival metal !

La galerie photos du vendredi

Deuxième jour du festival. Le public est venu plus nombreux et il règne une très bonne ambiance sur le site avec, cerise sur le gâteau, un ciel ensoleillé. Côté scènes par contre, assez déçue par les groupes l’après-midi, trop soporiphiques. Mais première belle surprise avec la belle anglaise Anna Calvi, divine au chant comme à la guitare. Chapeau bas Madame ! Viennent ensuite les australiens de King Gizzard and the Lizzard Wizard (quel nom !) et leur rock garage/psyché qui en met plein la vue et les oreilles aux spectateurs ravis. Coup de coeur évidemment pour Liam Gallagher qui a certes un fichu caractère mais surtout beaucoup de talent ! La prestation de la tête d’affiche, Thirty Seconds to Mars, m’a laissée un peu sur ma faim. Certainement un des sets les plus étranges auxquels il m’ait été donné d’assister ! L’essentiel c’est une fan base heureuse de pouvoir monter sur la scène même si la sécu du festival a semblé  apprécier moyennement cet afflux de personnes. Cette deuxième journée se termine sous une pluie de confettis et de ballons avec le christique Jared Leto dans une tenue improbable prenant seul la lumière et laissant son groupe dans l’ombre.

La galerie photos du samedi

Troisième et dernière journée du festival, le public est au rendez-vous, il devient difficile de se déplacer sur le site. Premier coup de coeur de ce dimanche, les libanais de Mashrou’Leila dont on comprend, en dépit du chant en langue arabe, par les visuels projetés, qu’ils dénoncent un certain « archaïsme ». Le chanteur semble surpris et ému de l’accueil du public. Le mariage violon/guitare électrique fonctionne à merveille, un très beau moment du festival. Autre moment fort de cette dernière journée, la prestation des anglais de Wolf Alice dont la chanteuse, à la ressemblance troublante avec Scarlett Johansson, va affoler ces messieurs dans sa petite nuisette blanche.  « Enfant naturel du folk et du grunge », Wolf Alice fait un passage remarqué sur la grande scène du festival, un groupe qui  n’a pas fini de grimper ! Avec IDLES, l’ambiance va encore monter d’un cran. Avec un frontman qui éructe plus qu’il ne chante, les britanniques vont offrir une des prestations les plus énergiques du festival, offrant au public l’occasion de slammer et de s’adonner à la joie du circle pit. On a beau dire, il en faut pour tous les goûts certes, mais lorsque les groupes déploient de l’énergie sur scène, ça change tout ! C’est pour Mackelmore que la pelouse devant la grande scène sera totalement blindée pour la première fois je crois depuis le début du festival. Le rappeur américain, sympathique, énergique, bien entouré sur scène par musiciens, choristes, danseurs, va offrir un très beau show auquel je vais être sensible bien que ce ne soit pas mon style musical de prédilection. Ovationné également, Post Malone, jeune rappeur américain, filmé et photographié par une nuée de smartphones, va envoûter le public de la scène de la Cascade. Rock en Seine 2018, c’est presque fini, mais le plus époustouflant est à venir avec l’incroyable show de Justice, transformant le domaine national de Saint-Cloud en immense dancefloor. Un spectacle indescriptible et un son qui vous pénètre jusqu’à la moelle. Un final en apothéose pour cette édition pourtant « mitigée » de Rock en Seine qui reste tout de même un des moments forts de l’été. A l’année prochaine !

Un immense merci à Marion de Ephélide pour l’accréditation !

La galerie photos du dimanche

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