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Live report : Watts a Bar – 23 août 2024 (Bar le Duc)

Ce vendredi 23 août 2024, Bar-le-Duc et ses environs avaient rendez-vous avec leur dose de metal annuelle. Le festival Watts A Bar reprenait ainsi ses quartiers au pied du Château de Marbeaumont, accueillant entre autres Tagada Jones, les Garçons Bouchers ou encore la Ruda. Petit récit et morceaux choisis

Going Forward : ils ont tout des grands !

Il ne fallait pas arriver en retard si on voulait prendre rapidement la première claque de la soirée. Mission réussie par le quatuor de “jeun’s” de Going Forward. Un “pop punk” – comme ils se qualifient eux-mêmes – assuré, avec des petites pointes de double pédale et de grunt par-ci, par-là, le groupe promettant d’être “un peu plus bourrin” lors de son second set au milieu de la nuit. En attendant, sur le fond comme sur la forme et pour une entrée en matière à l’heure de l’apéro, Going Forward s’en sort très bien et tabasse son petit monde bien comme il faut, motivant les troupes avec envie et décibels !

Les Garçons Bouchers : mêmes pas morts !

Leur nom à l’affiche pourrait avoir de quoi surprendre. En effet, le créateur du groupe François Hadji-Lazaro ayant cassé sa pipe en février 2023, on pouvait se demander ce que la formation venait faire là. Et pourtant, après un concert hommage l’an passé, ce petit monde a décidé de remonter sur scène pour offrir une vraie belle tournée d’adieu à son créateur. On y retrouve ainsi différents musiciens ayant aussi bien fait partie de l’aventure des Garçons Bouchers que de celle de Pigalle.

Le plus photogénique d’entre eux, avec son look reconnaissable au travers de sa barbe et ses nombreux tatouages est l’ex-chanteur des Garçons Bouchers, Pierrot Sapu, qui retrouve ses deux camarades de jeu, Stefff Gotkovski (saxo) et Toto Rossi (trompette). Gaël Mesny (guitare), ex-Pigalle, ainsi que Benoit Simon (basse) et Christophe Gauziède (batterie) complètent la fine équipe. L’ensemble exécute les classiques des deux formations (La bière, La lambada on aime pas ça, Bourré Bourré ratatam, Carnivore, Le Ska et Le Rap des Garçons Bouchers et tant d’autres), convoquant régulièrement le fantôme (et même la voix sur Punkifiée) de ce bon vieux François. Petites introductions, quelques souvenirs égrenés et l’heure passe très vite alors que le groupe termine par l’hymne de Pigalle : Dans La Salle Du Bar Tabac De La Rue Des Martyres. Salut l’artiste et merci pour la tournée !

Bob’s Not Dead : sa guitare un peu tout de même 

Bien lancé par les Garçons Bouchers qui ont eu l’occasion de jouer avec lui récemment (au Festival du Pied Orange, du côté du Val d’Ajol dans les Vosges notamment), Bob rencontre quelques problèmes avec sa guitare / ses pédaliers. Quelques tests, une petite répèt technique, 2-3 balances improvisées sur le tas et nous voilà repartis…jusqu’à ce que le brave homme nous pète une corde en plein set, faisant monter un vieux punk sur scène pour l’aider à remettre le bazard en route. Bob’s not dead enchaîne alors ses titres dans un registre chansons à texte, de nombreuses paroles étant d’ailleurs reprises par la foule qui – semble-t-il – connaissait la musique !

La Ruda : vous reprendrez bien un (sal)ska !

Retard au départ, retard à l’arrivée, le pédalier de Bob a légèrement décalé la suite de la journée et le passage d’une scène a l’autre se révèle un peu plus cacophonique, un sound system à côté de la grande scène vrombissant ses basses de manière peu confortable pour les musiciens entrant en piste et devant faire avec le bruit parasite. La Ruda n’en a cure et laisse parler ses plus de 30 années d’expertise scénique.

On retrouve toute une flopée de musiciens sur le plateau, qui entourent leur éternel chanteur, Pierrot. Nombreuses poses, du cœur dans la voix, La Ruda, bien que n’ayant rien sorti depuis un petit moment, continue de captiver les foules (qui n’hésitent pas un instant à danser et chanter) et propose ses nombreux morceaux phares : L’homme canon, Duel au soleil, L’instinct du meilleur, 1982, Le prix du silence ou encore Trianon. Un mélange de ska, de chanson française et tout simplement de bonne humeur sous un soleil parfait et un public dense qui a fait de cette première soirée une réussite.

Didier super : et un peu sans plomb aussi

On avait laissé Didier Super il y a quelques années sur les plaines d’un festival en Alsace. Le voici cette fois-ci du côté de Bar-le-Duc, réalisant bruyamment ses balances alors que la Ruda était encore en train de jouer. Il gratifiera ensuite le public d’un bon gros Johnny en fond en attendant sa montée sur scène et la fin du set sur la grande scène. Pour le respect des p’tits camarades, on repassera. Mais difficile d’en attendre beaucoup plus de l’impertinent personnage. L’ami Didier débute cette fois-ci son concert façon Ghost, vêtu d’une bure de moine et avec de l’encens à tout va. Sirène incendie en route, il enchaîne avec sa guitare type warlock sur une reprise sauce metal de Ameno d’Era, avant de nous achever avec plusieurs extraits de reprises, aidé par 3 choristes et 2 musiciens.

Autant, on a pu rire aux pitreries de Didier Super par le passé, autant on a le sentiment ici que le comique/musicien fait du réchauffé en gagnant du temps, répétant des blagues un peu vides de sens avec un petit saupoudrage corrosif habituel mais qui tombe un peu à plat. Pour preuve, cette chanson contre les “vegans”, envoyant de la salade à la face du public avec une sorte de patator, dans un département où l’élevage et la chasse sont des sources de revenus importants, autant dire que le public ne se sentait pas plus que ça concerné et encore moins offusqué.

Il reprendra également sa bonne vieille habitude de disparaître de scène pour réapparaître côté régie dans le public, traversant ensuite la foule dans un slam endiablé, un spectateur n’hésitant d’ailleurs pas à l’empoigner par la gorge pour le porter un peu plus loin. Ambiance. Quelques “Didier Super c’est le roi” résonnèrent toutefois, faisant écho au titre dévolu à Didier Wampas et notre homme finissait alors par sortir de scène (on le retrouvera plus tard durant quelques instants à côté de la régie plateau de Tagada Jones, profitant du spectacle avec son batteur).

Tagada Jones : GASOLIIIIIINE

Déjà de passage au Watts a Bar en 2018, Tagada Jones est également un habitué de la région, comme du reste de l’ensemble des régions de l’Hexagone, tant le groupe tourne et retourne les scènes aussi souvent que possible. Tenture au nom du groupe en fond, 3 barils de part et d’autre de la batterie et c’est parti pour un gros show de 1h15.

Le groupe fait étinceler les barils et met directement le public dans sa poche avec un énergique Le dernier baril au refrain surpuissant (GASOLIIIIINE donc pour ceux qui n’auraient pas suivi). Tagada Jones fait dans l’efficacité, ne s’embarrasse pas de chichis ni de longs discours. Ca tape dur et ça enchaîne les titres, revisitant, eux aussi, un répertoire riche et lourd en décibels (Je suis démocratie, Zéro de conduite, Combien de temps encore ?, Vendredi 13, De rire & de larmes, etc.).

On ne voit finalement pas le temps passer que le combo entonne déjà sa chanson phare qui a tant résonné récemment au fil des élections qui ont parsemées le mois de juin et de juillet. Tagada Jones assène un bon gros Mort aux cons, avant que son frontman, Niko, durant leur reprise de Cayenne de Parabellum ne fasse monter sa fille pour hurler le traditionnel “les crabes à la mer”.

Ultime explosion de joie et bon gros pogo général, avant que les esprits ne s’apaisent quelque peu, se dirigeant vers la petite scène, au son de Porcherie des Béruriers Noirs, toujours très à propos.

Going Forward prendra ensuite la relève pour un second set, avant de laisser place à Sidilarsen sur la grande scène. Votre serviteur s’en repartant alors pour 1h30 de route, il a malheureusement du abandonner à leur sort les deux dernières formations qui clôturaient cette première belle journée. Encore une mission accomplie pour le Watts a Bar, qui a ensuite enchaîné avec un samedi plus orienté reggae, ragga, ska.

De notre côté, on guette déjà les dates et la programmation de l’année prochaine !

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