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Download festival 2018 – Jour 2. Samedi 16 juin.

Samedi 16 juin, direction Brétigny dans l’Essonne pour la deuxième journée du Download festival. Au programme aujourd’hui, entre autres, les groupes français Tagada Jones, Betraying the Martyrs et Ultra Vomit, deux très grosses têtes d’affiche, The Offspring et Marilyn Manson, et une pléiade de groupes tels Crossfaith, Nothing More, Nofx, Avatar ou Meshuggah. Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts et que les oreilles des festivaliers vont saigner !! N’ayant malheureusement pas le don d’ubiquité j’ai dû faire l’impasse sur certains groupes. Voici donc un petit aperçu du deuxième jour de ce festival implanté depuis trois ans maintenant en France.

C’est un groupe local, Wild Mighty Freaks, qui a la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. Le quatuor, nullement impressionné de se produire sur la main stage 2 du festival, va offrir une prestation musclée. Crazy Joe, Flex, Tonton et Yaboy, très lookés, occupent la scène et haranguent sans cesse un public encore un peu sage et clairsemé. Si leur style musical, oscillant entre hip hop, trap et rock/metal, peut ne pas faire l’unanimité, la performance du groupe est une réussite totale et le public se laisse conquérir. Ces quatre là sont assurément taillés pour la scène. A noter qu’après un premier EP « Gun and cookie » en 2016, Wild Mighty Freaks devrait sortir son premier album en octobre prochain. Un groupe à découvrir et à suivre.

C’est au tour de Crossfaith de partir à la conquête du public du Download. Originaire d’Osaka au Japon, le combo va retourner la fosse de la Main Stage avec son metal/hardcore servi par des musiciens lookés et charismatiques et un chanteur à la voix hyper puissante. Tout le monde saute à l’unisson pour une grand moment de metal. Une grosse claque visuelle et sonore ! Très belle performance des japonais que l’on espère revoir bien vite en France.

Alors que le groupe Alcest va prendre place sur la main stage 2, je vais choisir de me diriger vers la plus petite des scènes, la Spitfire stage, pour voir le groupe de folk anglais Skinny Lister, dont j’ai déjà pu apprécier la joyeuse folie en première partie des Dropkick Murphys l’année dernière. Le combo, mené par la délicieuse Lorna Thomas, a déjà une solide discographie et d’innombrables tournées à son actif. Dans la lignée des Pogues ou de Flogging Molly, avec contrebasse, bandonéon, accordéon et compositions enjouées, Skinny Lister n’a aucun mal à conquérir le public au contact duquel Lorna viendra armée d’un gros pichet d’alcool. Le groupe fait du bien, tout simplement. Et on ne s’en plaindra pas !

Entre Turbonegro sur la Main Stage et Tagada Jones sur la Warbird stage, je choisis sans hésitation Niko et sa bande d’enragés. J’ai beau les avoir vus moult fois sur scène, je ne m’en lasse pas. Est-il besoin de présenter Tagada Jones ? Vingt-cinq ans que les bretons délivrent leur punk rock engagé sur les scènes de France et d’ailleurs avec toujours la même énergie. C’est un moment intense à chaque fois pour les gars de la sécu qui ne savent plus où donner de la tête pour réceptionner les slammeurs. La Warbird était sans doute un poil trop petite mais ce détail mis à part, ce fut comme à l’accoutumée un joyeux bordel et une belle communion avec un public s’époummonnant sur les titres phares du groupe. Ils sont talentueux, humanistes, engagés, enragés et chantent en français. Que demander de plus ??

Encore un choix crucial pour les groupes suivants. Je vais choisir de faire moit-moit. Je verrai donc la première partie de la prestation de Betraying the Martyrs et la deuxième de Nothing More. Pfff on n’a pas une vie facile en festival !!

Betraying The Martyrs est le groupe de metalcore français qui monte, qui monte. Le mélange des deux chants, clair et hurlé, d’arrangements symphoniques et de gros son qui tâche, les prestations scéniques remarquées et le charisme des membres du groupe expliquent le succès grandissant des parisiens. Les origines anglaises d’Aaron Matts, au chant hurlé, contribuent aussi certainement au succès international du groupe. Si le combo m’a semblé un poil moins à l’aise que sur la scène d’un autre grand festival de metal il y a tout juste un an, il a conquis sans problème le public du Download et je vais quitter en milieu de set la Main Stage 2 à regret mais impossible de rater Nothing More.

Les texans de Nothing More ont galéré dans les milieux underground pendant une dizaine d’années, avant de rencontrer enfin le succès avec « Nothing More » sorti en 2014. A l’origine, le frontman, Jonny Hawkins, était derrière la batterie. On peut dire qu’il a eu une riche idée de délaisser les fûts (il revient à ses premiers amours tout de même sur scène en assurant occasionnellement la rythmique). Voix, charisme, présence sur scène, Jonny est un spectacle à lui tout seul. Il fascine littéralement le public. La force du rock de Nothing More ne peut laisser personne indifférent. Une grosse claque visuelle et sonore pour ce groupe qui méritait mieux que la Spitfire stage. Si ce n’est déjà fait, courrez vous procurer leur dernier album en date « The Stories We Tell Ourselves », paru en septembre 2017.

Retour vers la Main Stage pour le concert de Hollywood Undead, groupe de Los Angeles n’hésitant pas à marier hip-hop, pop et metal, un peu à la manière de Linkin Park. Le combo, arrivé masqué, va électriser le public du Download qui se presse devant la scène pour assister à la prestation des américains. Un grand moment de musique et toujours un peu d’étonnement de constater que hip hop et metal sont plus que compatibles lorsque le mélange est bien fait. Cerise sur le gâteau, masques tombés (après les trois titres autorisés aux photographes) et pyrotechnie en prime, Hollywood Undead va reprendre « Enter Sandman » de Metallica et « Du Hast » de Rammstein, offrant un joli moment aux festivaliers ravis.

Ce n’est pas avec le groupe suivant que l’ambiance du festival va retomber ! Qualifié par la presse alternative de groupe le plus drôle du rock’n’roll, NOFX est le groupe phare de toute une génération d’amateurs de punk rock. Fat Mike, le frontman, a soigneusement choisi sa tenue de scène pour le Download. Robe moulante rayée, collants résille et lunettes roses mais crête colorée sur le crâne hein ! Puisqu’on vous dit qu’ils sont punks ! Mais avec un petit côté potache qu’on aime ou on déteste. Le public du Download a eu l’air d’aimer ! NOFX a interprété plusieurs de ses grands « tubes » et bien sûr a régalé le public français de sa reprise de « Champs Elysées » de Joe Dassin. Un grand moment de nawak très apprécié !!

Encore un choix à faire et c’est sans hésiter que je choisis de me diriger vers la Warbird stage (bien trop petite pour eux !) pour prendre une bonne dose d’ondes positives avec les petits frenchies d’Ultra Vomit. Là aussi, on aime ou on déteste. Leur dernier album « Panzer surprise » a connu un beau succès et ils ne cessent de le défendre sur scène, provoquant à  chaque fois un joyeux bordel dans la fosse. Si c’était juste une grosse bouffonnerie ça ne fonctionnerait pas. Musicalement ils gèrent c’est indiscutable. Et leurs compositions sont tout sauf stupides. « Nous vivons tous dans le ventre d’un chien géant » moi je dis qu’il fallait le trouver ! Encore un set bien déjanté faisant la part belle au dernier opus mais sans oublier les « tubes » d’hier comme « boulangerie pâtisserie » et bien entendu « je collectionne des canards (vivants) » avec Andréas au chant qui finira dans la fosse comme d’hab. Toujours un excellent moment pour moi, je ne cherche pas à l’expliquer, je le VIS et c’est très bien comme ça. Et au passage, ils avaient eu droit à la Main stage dans un autre festival ! Rendez-vous à l’Olympia cet automne (Ultra Vomit en lettres rouges sur la façade de ce lieu mythique ça va le faire !).

La journée est bien avancée, l’heure des « têtes d’affiche » est arrivée. Vous ne verrez pas de photos de The Offspring ou de Marilyn Manson tout simplement parce que je n’ai pas été autorisée à en prendre (tant pis pour eux, moi ça me fait du boulot en moins). Désolée de faire ma tête de cochon mais avec tous les portables aux millions de pixels brandis par le public, j’ai du mal à comprendre que certains groupes jouent les divas. D’autant qu’une semaine plus tard, dans un autre festival, M. Manson a autorisé les photographes sur les trois premiers titres. Les voix des accréditations photos sont impénétrables. Du coup, agacée par le refus de photos, j’ai délaissé The Offspring pour assister à la prestation de Treponem Pal sur la Spitfire stage.

Treponem Pal, groupe majeur du metal industriel français, a plus de trente ans d’existence ! A ses débuts, il était pionnier du genre en France. Sur la scène, plusieurs têtes réduites plantées sur des piques et des crânes casqués. Le ton est donné. Lunettes noires et bandana sur le crâne, Marco Neves, le chanteur, en impose. Les amateurs du genre semblent conquis par la prestation du vieux briscard. Je ne regrette pas d’avoir délaissé la tête d’affiche. Guitare, batterie, voix distillent leur lourdeur. Ce n’est pas de la guimauve qu’on se le dise ! Le groupe a sorti en 2017 un album avec compositions originales et reprises, « Rockers’Vibes », pour célébrer sa 30ème année d’existence. A découvrir ou re-découvrir.

Cette deuxième journée de la troisième édition du Download va se terminer avec le sulfureux Marilyn Manson, celui-là même qui fit scandale il y a une vingtaine d’années avec « Antichrist Superstar », sorte de « The Wall » autobiographique et fantasmagorique sous fond de heavy-metal gothique et industriel. Sur scène aujourd’hui, Marilyn Manson semble bien sage. Trop de « temps morts » entre chaque titre. C’est dommage. Une prestation en demie-teinte avec tout de même des moments forts comme « Rock is dead », « The Dope Show » et « Sweet Dreams ». Mais bon, on ne va pas bouder son plaisir, terminer cette journée avec Monsieur Manson c’est quand même pas si mal !!

 

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