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#LiveReport : Gojira @ Le Splendid, Lille (28/05/15)

Je crois que dans une année complète, les jours où Gojira ne sont pas en tournée doivent se compter sur les doigts de la main. Jeudi 28 mai dernier, ils se produisaient à Lille, au Splendid dans le quartier de Fives. Concert archi complet, mais ce n’est pas choquant. Apparemment, 3 ans qu’ils n’avaient pas foulé les planches de ce lieu. Même si les occasions de les voir sont très nombreuses, on y revient à chaque fois avec autant de plaisir. Enfin pour ma part, c’est la 6ème fois que je les vois depuis 2009. Une moyenne d’une fois par an, comme Noël ! C’est meugnon.

Moi je viens de débarquer sur Lille. Donc il a fallu commencer par trouver la salle. Sorti du métro, je me dirige un peu au flair en situant à peu près l’endroit à vol d’oiseau. J’étais ni en retard, ni en avance, donc en fait j’avais pris soin de ne pas prendre le temps de regarder le trajet à faire avec sérieux. Heureusement, plus j’avançais – presque par chance – dans la bonne direction, plus je voyais de metalheads devant moi aller dans le même sens. Je me dis alors que c’est un bon indice. Je les suis de loin, et plus on avance et plus ils sont nombreux, jusqu’à ce que je tombe sur la salle. Comme un pro, je m’est même pas perdu, et je suis pile à l’heure.

Pas de première partie, gros retard sur l’arrivée du groupe, le concert ne commence qu’avec quelques minutes de « retard ». Les lumières s’éteignent, l’euphorie monte, et un fond sonore empli de chants de baleines se faire entendre. Et bam ! Gojira arrive avec ces cascades de grosses guitrres qui lancent « Ocean Planet » !  Morbleu, je l’avais jamais entendue en live celle-ci, et c’était un de mes fantasmes. Cette track ouvre aussi magnifiquement le bal que l’album From Mars To Sirius d’où elle est extraite, c’est dire… Y’a pas de hasard, comme Jo l’aura signifié plus tard dans le show, cette année c’est les 10 ans de cet album emblématique dans l’histoire du groupe et du metal. Quel bel hommage que de la mettre en première position.

Crédits Photo © Scènes Belges - www.scenesbelges.be
Crédits Photo © Scènes Belges – www.scenesbelges.be

S’en suivra « The Axe ». Je sais pas pour vous, mais je ne suis pas conquis par celle-ci. A la limite, dans le genre j’aurais aimé entendre Liquid Fire. Mais on s’en fout, Gojira en live, ils pourraient faire une reprise de Michel Sardou que ça aurait assurément de classe si c’est eux qui la font ! Et puis ils se rattraperont sur la prochaine, puisqu’il s’agira de « The Heaviest Matter of The Universe ». Comme d’hab’, grosse branlée dans la tronche, ça riff dur, ça frappe fort, ça groove, ça headbang en chœur, c’est beau. A peine le temps de se reposer que l’implacable « Backbone » reprend la suite et nous pompe déjà la moitié de notre énergie.

Alors, on se dit que ça va se calmer pour la prochaine… Ah, ah, ah. Quelle naïveté. « Love » accouplé de  « Remembrance » s’enchainent après un petit interlude et nous rappelle que Gojira n’a pas oublié qui ils étaient aussi il y a plus de 10 ans. En fait, ça a toujours été un point d’honneur chez eux. Je les ai vu en tournée pour L’Enfant Sauvage et pour The Way Of All Flesh, j’ai toujours trouvé que l’intégration des nouvelles tracks pour faire la promo de l’album que la tournée concernait était très juste : ni trop ni trop peu pour laisser la place à plusieurs compos de chaque album précédents.

D’ailleurs, l’album TWOAF n’a pas encore été mis à l’honneur jusqu’à maintenant. Suffisait de le demander, et je ne vois pas comment cela aurait pu se faire autrement que par « The Art Of Dying ». Surement la track la plus écoutée et la plus adorée de cette album, autant par la profondeur des textes que par ces putains de riffs de oufs et cette compo en 4 parties absolument dantesques. Là, même si on en avait jamais douté, on voit que Mario, c’est pas un mec qui triche. Ce qu’il te fait en studio, il le fait au moins aussi bien en live, avec tout autant de justesse, d’intelligence et de passion. Merci, Mario, on t’aime tellement fort !

Crédits Photo © Scènes Belges - www.scenesbelges.be
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D’ailleurs, il a dû sentir cet amour, cette admiration et ce respect du public à ce moment précis, alors c’est maintenant qu’il nous fait un solo. On a l’impression à chaque fois qu’il fait un peu le même. Oui, non, peut-être, on s’en fout. Sans jamais être excessivement démonstratif, il impose son style avec autant d’humilité que de technique, et le rendu est toujours aussi jouissif. Puis arrive la détraquée et impressionniste « Toxic Garbage Island ». Le début de cette track avec ses pics de riffs finement hachés m’ont toujours fait pensé à des grosses usines dégueulasses avec des grosse cheminées et des vieilles machines détraquées à moitié déboulonnées, dangereusement sur cadencée par l’usure et de sauts de pression, déversant toute sa merde en sous des éclats de foudres colériques et désespérés. Un peu comme ta tête si t’essayes de headbanger au rythme des premières notes, pour te faire une idée. Sauf que contrairement à cette track, toi tu ressembles à rien quand tu fais ça. Je tutoie mais je m’inclus dedans, j’ai essayé parfois, et à chaque fois, je devais ressembler à un épileptique…

Pour digérer tout ça, petit moment de calme bien placé avec l’excellente « Word To Come ». Pareil, pas le souvenir d’avoir entendu cette track en live, et je remercie encore ces mecs de l’avoir jouée. Et puis bon, maintenant qu’on a repris des forces, c’est le moment de partir en vrille. La mythique, l’emblématique, la traditionnelle, l’irremplaçable « Flying Whales » déboule, et avec l’intro s’il vous plait ! Grande classe, grande claque ! S’en suit « Wisdom Comes ». Gros gros murs de flash, de double grosse caisse et de riffs saccadés. Un concentré de puissance et de bestialité déversées dans nos têtes jusqu’à plus soif, j’ai pas d’autres mots.

Crédits Photo © Scènes Belges - www.scenesbelges.be
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Et comme Gojira, c’est aussi bien la technique que l’expérience et la diversité, la prochaine ce sera « Oroborus ». Plus lègère, plus prog, plus mélodique, ça fait du bien aussi, déjà plus d’une heure qu’on est fou à chaque chanson ! Tellement intense… Allez courage ! Comme il n’y a pas eu de première partie, la setlist est plus longue. Le groupe fait semblant de partir. « Non ne partez pas, reviendez vous êtes bien ! » Ok ! « Vacuity », « L’Enfant Sauvage », et pour finir « Where Dragons Dwells ». Rah ! Décrire ce concert m’a autant épuisé que lorsque j’y étais, alors désolé si la fin parait bâclée. En même temps je suis sûr que personne n’a tout lu. Gné. Bref, le concert se termine avec un beau speech, un hommage à un ptit gars qui venait de se marier et qui a été invité sur scène pour laisser un petit mot à sa tendre et chère. C’était meugnon ça aussi. Bref, le concert est fini, tout le monde rentre chez soi, extasié, comblé, satisfait.

Merci, Gojira, pour tout ce que vous êtes et ce que vous faites.

 

Setlist

  1. Ocean Planet
  2. The Axe
  3. The Heaviest Matter of the Universe
  4. Backbone
  5. Love / Remembrance
  6. The Art of Dying
  7. Solo de Mario
  8. Toxic Garbage Island
  9. World to Come
  10. Flying Whales
  11. Wisdom Comes
  12. Oroborus
  13. Vacuity
  14. L’enfant Sauvage
  15. Where Dragons Dwell

Un grand MERCI à A Gauche De La Lune Production, et à Scènes Belges pour le crédit photos.

 

 

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