Et oui, encore lui allez-vous nous dire. Mais ne pestez point trop vite, car vous n’avez pas fini d’en entendre parler, de Rone.
Et voilà, un court moment (c’est-à-dire deux semaines) après son dernier EP autour du titre « Let’s Go » (dont vous pouvez retrouver la chronique dans nos pages), voici qu’Erwan Castex, le new-berliner de 32 ans, revient avec un nouvel EP, cette fois-ci composé de tracks bonus issus de son second album Tohu Bohu. On ne vous présente plus le compère, il y a fortement de quoi lire sur le cas Rone au sein de nos pages (l’interview réalisé tout récemment est toujours disponible), nous allons donc vous parler un peu de ce nouvel EP sorti à l’occasion du release mondial de l’album Tohu Bohu, disponible dans la version deluxe (2 CD) de l’album, et comprenant deux versions alternatives, un interlude ainsi que trois morceaux inédits.
Que dire sur cet EP « bonus », à part qu’au final il s’agit d’un véritable petit album à lui tout seul. Rone fait partie de ces artistes qui ont réussi à créer un univers qui leur est propre, bourré d’influences et d’inspirations mais pourtant d’une originalité à toute épreuve. Tohu Bonus, au même titre que Tohu Bohu ou encore Spanish Breakfast, a la particularité d’être un album dont le ressenti à l’écoute change en fonction du moment où vous l’écoutez, autant approprié à un petit déjeuner au calme qu’à une introspection nocturne, voire même une ballade en voiture sous la pluie ou à une soirée en club. On pourrait presque parfois croire à la BO d’un film fantastique, et c’est à ce moment que ressort l’amour de Rone pour le cinéma, ce processus créatif par lequel « Quand (il) fais de la musique, c’est un peu comme la musique d’un film qui n’existe pas » (on a discuté littérature avec Rone). Une palette de sensations contradictoires et complémentaires, de la musique en clair-obscur pleine d’amour et de détails qui se découvrent et se redécouvrent à chaque nouvelle écoute, autant sur les très instrumentaux « Room 16-18 » et « Shadows » (ce second portant très bien son nom), que sur le plus electronica « Beast (Part 2) », ou encore le techno « Tag » et la redécouverte du « wild edit » de « Let’s Go ». C’est sans parler de ce génial featuring avec John Stanier, batteur de Battles, pour un morceau qui rappellerait presque « Bora », et qui reste tout simplement le titre emblématique de l’EP.
.:Tracklist:.
1- Room 16-18
2- Beast (part 2)
3- Tag
4- Let‟s Go (Wild edit)
5- Pool (featuring John Stanier)
6- Shadows
