Dans un contexte d’uniformisation, de formats imposés, l’audace est une vertu en déshérence.
L’émergence des Français non conformistes de STENGAH ramène la créativité en première ligne et rappelle pourquoi le metal reste une musique excitante, en perpétuel renouvellement.
Ce quintet venu de Lille a préféré une patiente gestation de sa musique à la tentation actuelle de s’exposer dès la première note. Voilà comment s’explique une telle maturité pour un premier album aux riffs hypnotiques, acérés se déployant dans des structures sidérantes.
Passionnément primale et férocement intelligente, voici une musique qui aspire à illuminer et à brutaliser. Le groupe parle de son premier single comme d’un “songe lugubre, un temps suspendu, où l’on accède à l’irrationnel.
Un esprit épuisé qui s’abandonne à la folie, dont la raison est réduite aux peurs les plus archaïques dans la lutte contre sa part la plus sombre.” Above Inhumanity met en scène une jeune fille hantée par elle-même sous la forme d’un fantôme – que l’on voit dans sa représentation enfantine – à travers une dimension parallèle.
Prisonnière d’une boucle temporelle, elle s’éveille pour trouver une bobine de film qui contient l’étrange vidéo d’un fantôme suivant ses propres pas dans une version alternée de la maison. Le projecteur qu’elle utilise s’avère être en réalité une passerelle entre les dimensions.
Le twist survient alors qu’elle s’éveille dans une réalité où fusionnent les deux mondes et ceux qui y vivent…
Ils ajoutent: “C’est un récit onirique où fusionnent les mondes rêvés et les mondes réels.” Fondé par le batteur Eliott Williame en 2013, Stengah est guidé par l’esprit novateur du Heavy et l’ambition de l’emmener encore plus loin. .
Après des années de travail, de recul et une méticuleuse attention portée à tous les détails du projet, le quintet Lillois – complété du bassiste Benoit Creteur, des guitaristes Maxime Delassus et Alex Orta, ainsi que du charismatique frontman Nicolas Queste a affiné son répertoire à la pointe de la perfection “Notre musique parle de se (re)connecter avec soi-même” poursuit Eliott. “C’est un regard sur l’humain, ses peurs, ses croyances et ses différentes philosophies; comment ces choses ont parfois le pouvoir de le guider, et parfois celui de l’aveugler. Cela pose une question sans jugement sur l’étrangeté irrationnelle du comportement social et émotionnel de chacun. Le “pouvoir de croire” que nous évoquons, est celui de savoir imaginer, créer, être éveillé et conscient de l’être.”
STENGAH avec ses riffs obsédants, vous plante ses crocs pour une expérience de chair et d’esprit. “Above Inhumanity” n’est que le début…
En voici le premier single ici :