Il y a peu je chroniquais un excellent album que nous avait sorti Ending Satellites, où je racontais très brièvement les accoutumances du post-rock. C’est toujours aussi difficile de chroniquer sur ce genre musical tant il peut être à la fois complexe de le situer. Aujourd’hui je vais m’attarder sur le nouvel EP de Synopsys, des mecs très sympas d’Avignon.
On comprend tout de suite pourquoi il ne s’agit pas de musique spécialement joyeuse, les pauvres ils doivent se faire chier là-bas. N’empêche que les premières notes accrochent directement et ne sont pas sans rappeler l’univers militant d’un très bon Crippled Black Phoenix. Nébuleux et lent, les premiers riffs inscrivent la musique de Synopsys dans des styles plus variés encore que le post-rock : les accords secs et lourds attestent d’un héritage tout droit sorti de la scène metal alternative underground américaine des années 90 avec des références (en tout cas personnelles) comme Hurt, Prisma ou encore Miosis, alors que les passages ambiants ne reculeraient pas devant quelques Calisto, Isis ou encore de loin, ce qu’on a pu trouver ici ou là dans les interludes de The Ocean à l’époque de Precambrian.
Après cette petite branlette de name dropping bien méritée, attardons-nous sur ce qui fait la singularité de l’EP. Le mélange de chant clair/gueulé propose des lyrics plutôt issu du style naïf et inverse cette première sensation de solitude et de pathétisme qui accompagnent les premières notes au profit d’ambiances plus optimistes, malgré la rechute de riffs lourds et inquiétants sur « Naïve ». Il y a dans cette galette de 4 titres de quoi émoustiller plus d’un qui saura prendre le temps de l’écouter. 4 titres, même en presque 30 minutes, ce n’est à mon sens pas rassasiant. J’attends avec un optimiste certain que groupe ponde un album !
http://synopsys-project.bandcamp.com/
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Tracklist :
1. Red Stars
2. We have still the sun
3. Naive
4. Drops of fire