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Interview : Wild Dawn

Orléans n’est pas tellement connu pour ses grandes forêts et ses bûcherons, mais ça n’empêche pas les quatre gaillards aux chemises à carreaux de Wild Dawn d’envoyer un rock’n’roll aux fortes influences heavy et stoner (Clutch, Motörhead, AC/DC, Mastodon…) capable de raser une forêt entière ! Assoiffés de scène, Wild Dawn tronçonnent tout sur leur passage. Ils ont ainsi su couper les planches du Metal Corner au Hellfest 2013, du Raismesfest ainsi que des scènes des grandes villes (La Laiterie à Strasbourg, Le Ferrailleur à Nantes, Le Ninkasi à Lyon, le divan du monde, la Machine du Moulin Rouge, la Boule Noire, le Nouveau Casino à Paris, etc…). Ils ont aussi ouvert le bal pour des artistes de renommée nationale et internationale : Nashville Pussy, Gotthard, Girlschool, Truckfighters, Audrey Horne, L’Esprit du Clan, Vulcain, Electric Mary, Koritni, le Bal des Enragés, Bukowski et bien d’autres.

Après un second opus appelé « Pay Your Dues » sorti en octobre 2013, le quatuor va sortir le 24 avril 2015 un nouvel EP de 9 titres appelé « Bloody Jane’s Shore » et se lance sur les routes de France et de Navarre. Romain, guitariste de l’Aube Sauvage, nous en parle ici.

Bonjour Romain ! J’ai écouté ton EP « Bloody Jane’s Shore » et la première chose qui m’a intriguée c’est la pochette. Que représente-elle ?

Bonjour Nathalie ! C’est marrant que tu nous parles de la pochette car cela a toujours été un sujet de mésentente dans le groupe pour les disques précédents. L’un voulait du rouge en plus et l’autre plus de noir. L’un voulait ceci et l’autre cela. C’était toujours le bordel au final. Cette fois on a décidé de faire appel à un graphiste. On lui a envoyé les paroles de la chanson « Bloody Jane’s Shore » et on lui a dit de créer quelque chose avec ça. La pochette finale, c’est ce qu’il nous a envoyé. On n’y a rien changé.

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La pochette et ce morceau représentent le concept-même de l’album ?

Absolument. Le concept était pour nous le délire du gros désert en fait. On a pensé à un homme perdu au milieu du désert et c’est ce que le morceau « Bloody Jane’s Shore » relate. On a pensé aux voitures et aux vieux sons des années 1970. On voulait un univers désertique, chaotique et moderne, un peu à la Mad Max. Donc du coup la pochette colle très bien, oui. On voudrait que chaque album ait sa propre identité, sa marque de fabrique ou un fil conducteur. Ici, c’est le désert, mais le prochain EP, on aura peut-être envie de l’enregistrer dans un château, qui sait ?

Ce titre « Bloody Jane’s Shore » pour l’EP, ça a toujours été une évidence ?

Non, pas du tout. En l’écrivant le morceau-même, on s’est rendu compte que cette chanson avec un vrai potentiel de single. Elle est assez facile à mettre en image et c’est ce qui nous a plu.

Pourquoi ce choix du format EP, alors que votre dernière sortie c’était un album ?

Nous avons choisi de faire un EP car vu le fonctionnement et les moyens du groupe, on ne pouvait pas ressortir un album aussi vite. Pour un album, il nous faut à peu près deux ans, pour le faire dans de bonnes conditions. Nous voulons être le plus présents possible, dans les médias et aussi sur scène et pour ça, nous devons sortir du nouveau matériel assez régulièrement. L’EP ça permet de sortir une petite quantité mais de manière plus régulière. Et comme on écrit beaucoup, c’est plus instantané comme approche.

Je parlais de ça avec un autre groupe tout à l’heure. Il me disait que leur groupe avait toujours besoin quasiment du double de chansons pour atteindre le nombre final voulu qui figurera ensuite sur l’album. C’est sur ces chansons qu’ils effectuaient une sélection. Ce qui fait que pour un album avec 10 morceaux, il leur fallait plus de 20 chansons au départ au minimum. Vous procédez de la même façon ?

Pas vraiment. Nous sommes constamment en pré-production, ce qui fait que nous avons constamment des chansons en rab et on en élimine au fur et à mesure. Le plus dur est toujours d’avoir un lien logique entre les morceaux pour un EP, que ce soit dans les paroles ou dans la façon de jouer. On rame encore un peu là-dessus.

« Bloody Jane’s Shore » est beaucoup plus stoner que l’album précédent. C’était un choix ?

On ne choisit pas vraiment de faire un album stoner. On expérimente, on joue, on improvise et on voit où ça nous mène. Si le morceau nous plait, on le garde. Après chacun y met son grain de sel.

Justement, comment composez-vous ?

On a deux grosses façons de composer. Des fois c’est moi qui ramène un riff ou une mélodie et ensuite chacun ajoute ce qu’il a envie de faire dessus. On procède vraiment dans un espace d’expression totale. Ensuite, ça nous est déjà arrivé d’avoir un texte et de composer la musique par la suite. C’est moins évident, mais l’approche est intéressante car tu es obligé de te soumettre au rythme imposé par le texte.

Est-ce que vous pensez au live lorsque vous enregistrez un album ?

On a une approche assez spontanée de comment on conçoit la musique et on aime ce côté plutôt organique. Ce que nous voulons, c’est retranscrire le mieux possible notre idée de morceau sur le CD et on ne se met pas de barrière là-dessus. D’ailleurs on ne fait pas de choses tellement compliquées. On n’a jamais eu de soucis à retranscrire nos idées pour la scène.

Il y a trois morceaux acoustiques de votre 2ème album sur cet EP. Pourquoi avoir choisi de les ajouter à la fin ?

L’histoire est qu’une radio nous a demandé de venir jouer dans leurs locaux et comme ce n’était pas facile de trimballer tout notre matériel dans un petit studio, on a réécrit des morceaux en version acoustique. Ça a tellement plu aux gens qu’on a eu des demandes pour deux concerts en acoustique, ce qui fait qu’on a réécrit 30 minutes de notre set en acoustique et on avait envie de les enregistrer et de les mettre à la fin de cet EP, un peu comme un cadeau. C’est très intéressant l’acoustique, c’est assez primitif et du coup ça nous démarque des autres groupes de stoner. C’est aussi une nouvelle manière de découvrir nos morceaux.

Une envie de tournée acoustique dans le futur ?

Je préfère nettement la puissance sonore de l’électrique, car ça met vraiment de la densité aux morceaux, mais c’est vrai que dans l’acoustique, il n’y a pas d’artifices, les grains et la sonorité de la chanson sont mis en valeur. Par contre il ne faut pas se planter ! Ça s’entend tout de suite !

Quels sont vos projets pour l’année 2015 ?

Nous avons la sortie de l’EP le 24 avril et ensuite il y a d’autres concerts qui sont en négociations. Il y a aura aussi peut-être une tournée en Russie et au Japon. A vrai dire, dans deux semaines nous allons retourner au studio pour enregistrer notre prochain EP, car notre ingénieur-son va devenir papa et il n’aura plus trop le temps par la suite. On pense sortir un autre EP à la fin de l’année donc.

Vous ne chômez pas ! Pour finir une petite question rituelle : préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones? Et pourquoi ?

Je préfère les Rolling Stones pour leur côté purement rock’n’ roll et leur attitude totalement déjantée. J’aime les harmonies des Beatles, mais je préfère le côté sale et méchant des Stones. J’aime la provoc.

 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa pour Vacarm.net

 

 

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