En ce vendredi 2 avril, l'excitation est à son comble lorsque j'arrive devant le portail de la Maroquinerie. Il est 16h30 et ce soir Nostromo montera sur les planches pour nous délivrer son dernier concert en acoustique, mais avant cela retrouvons les pour quelques questions ! {multithumb thumb_width=500 thumb_height=350}
Cap'tain Planet : Pourquoi avoir pris cette direction aussi inattendue pour cet album ?
L'idée nous est venue d'une connaissance à Genève lors d'un festival, elle n'est pas vraiment de nous. Au début nous étions réticents à réarranger nos morceaux ainsi car nous n'étions pas vraiment habitués à jouer sur des guitares acoustiques pour donner un exemple. Cela fait 8mois qu'on est dessus et ce soir c'est le dernier concert de cette tournée, après l'affaire est classée, c'était juste une parenthèse.
C : Peux-tu me décrire Hysteron Proteron d'une façon générale ?
C'est un album difficile à décrire, c'est l'énergie de Nostromo mais en acoustique. On a réarrangé et brodé autour des mêmes structures tout en travaillant l'harmonie. On a ralentit le tempo mais la rythmique est identique. C'est Nostromo vu d'une autre manière.
C : Dans quel état d'esprit étiez-vous au moment d'enregistrer ?
Comme toujours, un peu excité même si c'était une autre manière de travailler qui s'imposait à nous.
C : Comment vous y êtes vous pris pour remanier les morceaux ?
Le travail de réarrangement a été surtout important au niveau des guitares : il est arrivé qu'on se retrouve à 14 pistes de guitares pour certains passages. C'est un gros travail de préprod. D'une manière générale, le travail consistait à rajouter une structure harmonique sur la rythmique.
C : Pourquoi n'avoir fait que des reprises ?
Nous n'avions aucune volonté de créer de nouveaux morceaux pour cet album. C'est uniquement une parenthèse dans l'histoire du groupe. Hysteron Proteron est né d'une idée intéressante mais on ne voulait pas créer une autre ambiance associée à Nostromo. En plus on ne sait pas forcément bien composer en acoustique ! (rires)
C : J'ai lu récemment une comparaison de votre album avec Paco de Lucia et Al Di Meiola, ces musiciens vous ont-ils réellement influencé pour Hysteron Proteron ?
Il faut rester lucide : il y a des sonorités sur cet album qui peuvent faire penser à ces génies mais nous n'avons ni l'ambition ni la prétention de leur ressembler. Cependant il est vrai que nous avons voulu que cet album ait une teinte flamenco, un peu comme si Napalm Death et Paco de Lucia se rencontraient …(rires)
C : D'ailleurs, qu'écoutez-vous en ce moment ?
Hum … des choses très variées selon les personnes : du néo, du jazz, de l'électro, du death, etc… Des groupes comme Acouphen (electro), Morbid Angel, Robben Ford (blues), etc…
C : Il réside un contraste entre le chant et l'instrumental, n'avez-vous pas eu trop de mal à gérer cela ?
Non pas du tout. En plus, la voix ne varie pas tellement, les variations résident surtout au niveau de l'intensité. Nous ne cherchons pas à faire de performances vocales, on ne fait pas de l'opéra ! (rires)
C : N'avez-vous pas souhaité vous éloigner de l'éternelle formation guitare-basse-batterie en incorporant de nouveaux instruments ?
L'envie y était. Lorsqu'on tâtonnait on y a pensé. Si on devait continuer là-dedans on le ferait c'est sûr. Mais là, Hysteron Proteron, c'est quelque chose de ponctuel et ça n'aurait pas marché. Cependant on a un esprit imaginatif assez large pour faire ça dans un autre contexte.
C : Quelles valeurs ou idées partagez-vous avec la scène française ?
Les valeurs sont les mêmes, on est toujours là pour se fendre la gueule, partager des moments de plaisir et faire de la musique ! On n'est pas un groupe à idées, nous n'avons pas de message à faire passer par nos textes juste ……. Peace & beer ! (rires)
C : Au contraire, en quoi vous sentiriez-vous différents ?
Nous n'avons aucune différence, on a un capital sympathie assez cool avec les gens. (rires). Nous n'avons aucune prétention car nous pensons que la musique n'est pas une compétition…
C : Bon maintenant on est parti pour les questions débiles : Est-ce que le nom Nostromo vient d'un nom d'une marque de boîte de thon bon marché italienne ?
On n'est pas des bouffeurs de thon ! Par contre, c'est vrai que « Nostromo » apparaît un peu partout : dans un livre de Joseph Konrad « Nostromo » est l'homme qui dirige le navire, ça apparaît aussi dans Alien, c'est une marque de sandwich, un nom de bar, etc…
C : Quelle est la pire connerie que vous ayez fait en tournée ?
Jouer bourrés au Rock in Brest ! Heureusement il n'y a pas trop de désastres …
C : Le matin vous êtes plutôt du genre à couper le beurre sur la tartine ou à l'étaler ?
Quelle symbolique Freudienne !!!! … on ne mange pas de beurre, on est plutôt fondue le matin ! (rires)
C : Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ?
Surtout pas celle-là ! Hum … Est-ce que vu votre succès international vous pensez finir millionnaires demain ou la semaine prochaine ?
C : Préféreriez-vous que les jeunes demoiselles du premier rang pleurent ou s'évanouissent en vous voyant ?
Qu'elles montrent leurs seins et qu'elles slamment sur le ventre ! (rires)
Merci encore à Nostromo pour la bière bien fraîche !