En 2012, leur album ‘Weather Systems’ a été classé parmi les dix meilleurs albums de rock/prog de la décennie par les gros titres de la presse musicale française et étrangère. Anathema revient aujourd’hui avec un nouvel album « Distant Satellites » sauvé in extremis par Steven Wilson (Porcupine Tree). En pleine tournée promo, le groupe se produira le 06 septembre au Raismes Fest où une surprise se prépare. Vincent Cavanagh (chant) lève le voile :
Selon Danny (chant), votre nouvel album « Distant Satellites » fait resurgir le cœur d’Anathema et toi qu’en penses-tu ?
C’est un écho au titre « Distant Satellites ». L’album est très expérimental. C’est une évolution du son et des compositions : chaque titre à son univers et son expérimentation. C’est ce lien autant que la différence entre chaque monde/titre qui retrace l’essence même du groupe.
Deux types de compositions se distinguent pourtant sur ce nouvel album : des titres très expérimentaux comme Take Shelter (très électro) et d’autres plus classiques et très orchestrales.
Mais « Take Shelter » est aussi très classique d’un point de vue électro. C’est très intéressant pour nous de mélanger les genres. J’adore les bandes originales de film et leurs compositeurs comme Max Richter. Au-delà d’être un excellent pianiste, c’est un homme talentueux qui réinvente l’électro. Pour nous, c’est une toute nouvelle expérience mais je pense que nous avons bien réussi notre coup sur « Distant Satellites ».
Etes-vous inquiets de ne pas atteindre le même succès que « Weather Systems » (2012) avec ce nouvel album ?
Tu veux dire « Est-ce qu’on a peur que les gens s’attardent sur un album à succès comme ce qui est arrivé à Radiohead avec ‘Ok Computer’ » ? Je pense que c’est surtout la presse qui redemande du « Ok Computer » à Radiohead. Mais ils ont été assez intelligent pour passer outre les critiques et continuer à faire leur musique. Pour nous, c’est exactement pareil. Le succès t’apporte plus de responsabilité et plus de travail mais cela n’affecte pas nos compositions, ni les attentes du public, ni notre label. Nous ne sommes pas influençables. Nous créons de la musique pour en faire un moment unique.
Vous êtes plus prog que « pop » de toute façon?
(Rires) Je pense que les quelques éléments pop dans « Weather Systems » venaient de moi.
« Distant Satellites » marque une nouvelle étape dans le groupe beaucoup plus qu’une scission avec « Weather Systems » et vos albums précédents ?
Oui mais « Distant Satellites » n’est pas une continuité de « Weather Systems ». On verra pour le prochain album si l’aventure nous branche.
Que retirez-vous de votre expérience sur scène après votre prestation avec l’orchestre philarmonique de Bulgarie ?
C’est un souvenir merveilleux ! Le DVD Universal qui en résulte est un énorme travail d’équipe. Sur la seule journée du concert, nous avions 100 personnes à plein temps pour tout gérer. C’était le premier concert de la tournée. Nous nous sommes beaucoup préparés en amont parce que nous n’avions pas réellement le temps de faire les balances et une dernière répétition avant l’entrée en scène. Nous avions aussi beaucoup de pression parce que nous n’avions le droit qu’à une prise !! Mais nous n’avons pas perdu notre sang froid, nous nous sommes donnés à fond comme pour les autres concerts. Tant que tu t’es bien préparé, tu n’as pas à avoir peur.
Anathema a choisi une nouvelle fois Seth Berg pour la production de l’album, pourquoi ?
Oui comme toujours ! Ils nous connaît et nous lui vouons une entière confiance. Mais il a eu quelques soucis de santé pendant notre enregistrement, il n’a pas pu mixer ensuite tout l’album alors nous avons appelés Steven Wilson à la rescousse (Rires) ! Donc au revoir la Finlande, direction les Etats-Unis ! Steven est quelqu’un de très directif, nous avons facilement rattrapé le temps perdu parce que tu ne peux pas trop tergiverser avec lui (Rires) ! Ce mec est un héros ! Il a sauvé tel Superman la fin de notre mix !
Avez-vous déjà pensé à travailler avec Steven Wilson ?
Maintenant qu’il a sauvé notre album, il peut me demander n’importe quoi (Rires) ! Mais bien sûr pourquoi pas, ce serait un grand projet
Comment s’est passé la tournée avec HIM ?
Les deux premières semaines ont été assez folkloriques pour le groupe. On jonglait entre deux concerts et le mix avec Steven Wilson via Skype. Et les deux dernières semaines n’ont pas été des plus reposantes pour moi puisque je me suis cassé une côte en glissant sur une plaque de verglas ! J’étais très heureux de retourner chez moi après pour me reposer !
Vous êtes en pleine tournée, quelles sont vos prochaines étapes ?
L’Australie et la Grèce, nous reviendrons ensuite en France pour le Raismes Fest le 06 septembre puis en octobre pour trois dates à Paris, Lyon et Toulouse pour lesquelles nous mijotons quelques petites surprises ! Mais vous n’en saurez pas plus, il faudra venir nous voir pour le savoir !
