Comme toutes les bonnes choses ont une fin, il en va de même pour cette édition 2021 de l’Xtreme Fest. Si le ciel au dessus de Cap Découverte s’est éclairci en ce dimanche entamant le mois d’août, ce qui s’annonce à l’intérieur de la Maison de la Musique n’en demeure pas moins électrique voire même éclectique.
Le bal est ouvert par les Ben & Fist. Trio mêlant humour et un punk rock bien festif, le groupe originaire de la région offre une belle performance à un public arrivant petit à petit. S’abreuvant « d’Xtreme Punch » entre les morceaux, les Ben & Fist invitent clairement à la fête, le rire mais aussi à l’amitié, dédiant le titre Outrospection à Daff des Uncommonmenfrommars. Très heureux d’être là, ils arrivent à bien faire remuer la fosse, invitant tout le monde en fin de concert à effectuer la fameuse et magnifique « Ch’nilles » comme dirait les Ultra Vomit. Le sourire sur les lèvres de l’ensemble de l’audience présente traduit un très bon moment passé, tout en légèreté.
Éclectisme nous disions avec la programmation du quatuor Droogz Brigade et son hip-hop Toulousain. Les quatre frontmen arpentent la scène de fond en comble, imposant une grande présence scénique. Derrière eux est présente une platine leur permettant de lancer leurs sons tout au long du concert. Le beat est bon et le public est présent pour profiter de leurs prouesses technico-vocales tant le débit verbal des quatre chanteurs est impressionnant. Décidément l’Xtreme Fest n’a pas fini de nous surprendre.
3eme passage dans la région pour Pogo Car Crash Control. Après l’Xtreme Fest 2018 (époque : monde d’avant) le Zguen Fest 2020 (époque : c’est la merde) et, enfin, l’Xtreme Fest 2021 (époque : retour de la fiest… ah non désolé c’est encore plus la merde), P3C est donc de retour pour nous conter leur bonne humeur ou presque… car le quatuor cultive sa différence : grunge, punk et métal, qui sonne comme une évidence tant cette influence s’affirme comme du bon vin au fur et à mesure de leurs productions. Les textes en Français sont toujours indissociables du groupe (comment vomir son mal-être autrement que dans sa langue maternel ?!) et cela sans jamais paraître pompeux. Si les montagnes russes vous parlent, alors accrochez vous ! Pogo vous fera dérailler en vous emportant au delà des frontières musicales, bien trop souvent cloisonnées !
Bon et ce concert alors, bien ou bien ?! Un set ultra punchy, des morceaux qui donne parfois l’impression d’être joués en accéléré tant le rythme semble effréné. Le solo de Miroir nous décoiffe toujours autant les cheveux (merci Simon), Qu’est-ce qui va pas ? assume sa lourdeur en live et nous fait profiter des capacités vocales d’Olivier, on n’oubliera pas la section rythmique avec l’hyperactive Lola et Louis qui prend toujours autant de plaisir à marteler ses futs.
« Celle-la n’est pas pour toi Xtreme Fest » introduit Oliver avant de lancer l’ultra efficace Crève. Les anciens morceaux sonnent encore meilleurs qu’avant et les nouveaux morceaux n’en finissent plus de faire des adeptes. Pas de rappel programmé ici, lorsque les musiciens finissent d’accomplir leur œuvre de destruction phonique, ils quittent la scène sans demander leur reste, comme pour mieux nous laisser une dernière image… la basse de Lola affichant fièrement « More Women On Stage ». Tout est dit.
22h30 : les lumières s’éteignent pour faire place aux No One Is Innocent. Déjà de retour sur scène depuis quelques dates après tant de temps privés de public, No One est bien décidé à rattraper le temps perdu et ça se sent : le concert est tout simplement énorme avec un son et un jeu de lumière mettant la fosse en totale ébullition pendant la totalité de cette heure de show.
Le batteur de Tagada Jones, positionné sur le coté de la scène pour apprécier le concert, ne peut s’empêcher de venir réaliser quelques cœurs au micro sur La Peau. Les classiques sont joués mais aussi l’excellent nouveau titre Forces du Désordre, à paraitre prochainement sur le nouvel album du groupe.
Les wall of death pleuvent sur Bullet In The Head, reprise de Rage Against the Machine chantée à l’unisson par les festivaliers qui en redemandent. No One quitte la scène après un super What the Fuck en duo au chant avec Niko de Tagada Jones qui termine de retourner le pit.
Lundi matin est synonyme de retour à la réalité pour une partie de l’équipe (#viveleboulot) et c’est donc la fin de l’Xtreme Fest pour nous (désolé Tagada, ce n’est que partie remise). Merci à toute l’équipe de l’Xtreme Fest et donc de Pollux asso pour leur accueil et cette « Highlander édition » tant les festivals de metal semblent en voie de disparition. Un grand mérite à vous qui ne lâcher rien !
Textes : Criket (et Matthieu sur Pogo)
Photos : Matthieu (viens chercher bonheur sur Instagram : heavy.matt_pics)
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