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Retour sur la troisième édition parisienne du Lollapalooza !

Après avoir posé nos valises au Hellfest le mois dernier, cette fois-ci, c’est au Lollapalooza que nous nous sommes rendus du 20 au 21 juillet 2019. Pendant ces 2 jours, nous avons assisté au défilé d’une cinquantaine d’artistes à l’Hippodrome de Longchamp. Tous ont répondu présent à l’appel pour nous proposer un week-end de folie.

Au programme ? Une programmation éclectique. Nous avons retrouvé des artistes comme Skip The Use, Twenty One Pilots, Jain, The 1975, et bien d’autres…

Retour sur ce week-end.

Comme les années précédentes, le Lollapalooza ne propose pas uniquement de la musique mais, aussi de la gastronomie française avec le Lolla Chef. Le chef, Jean Imbert, a invité 6 chefs dont Cédric Grolet (ndlr: meilleure pâtissier du monde en 2018) pour régaler les papilles des festivaliers avec un large choix de plats. Au menu, de la gastronomie façon street-food et accessible à tous. De nombreux festivaliers se sont laissés tenter par cette découverte gustative.

Le Lollapalooza c’est aussi un festival soucieux de l’environnement qui s’engage à réduire ses déchets. Au total cette année, ce sont 180 000 écocup réutilisables et consignés en service et un espace Lolla Planète entièrement dédié à l’environnement. Eh oui, le Lollapalooza est soucieux de sensibiliser le public aux problèmes environnementaux, on ne peut que valider cette initiative.

Mais trêve de blabla, on est surtout là pour vous parler de musique !

Jour 1 :
Dès notre arrivée sur les lieux, pas une minute à perdre car le premier artiste que nous allons voir est le rappeur italo-tunisien Ghali sur la Main Stage 2. De nombreux fans de l’italien sont là, totalement envoûtés par l’interprète de « Ninna Nanna » le tube aux presque 95 millions de vues sur Youtube. A réserver tout de même aux amateurs du genre !

On enchaîne avec LEJ sur la Main Stage 1. Il est certes encore un peu trop tôt mais le public a quand même répondu présent. Elles enchaînent les titres entre des reprises célèbres et leurs propres compositions. Des gouttes de pluie se joignent à nous, faisant fuir quelques festivaliers pour l’occasion mais les plus coriaces sont restés jusqu’au bout pour profiter des fameux medley qui ont permis de faire connaître le trio. Pétillantes, chacune d’elle prend possession de la scène à sa manière avec beaucoup d’énergie et d’humour.

Avec METRIC, le rock fait sa première apparition sur les Main stage. Ce groupe de rock indé canadien s’est formé à New-York il y a plus de 20 ans. La chanteuse et claviériste, Emily Haines se dépense sans compter sur scène. « Breathing Underwater » reste en tête bien après que le concert soit terminé. Une belle prestation pour ce groupe que l’on espère revoir bien vite dans une salle parisienne.

Changement de décor et de scène. On quitte les Main Stage pour rejoindre l’Alternative Stage. Tout le monde les attendaient avec impatience, le retour de Skip The Use ! Et quoi de mieux que l »Hippodrome de Longchamp pour reprendre du service sur la scène parisienne ? Après plusieurs festivals cette année, Matt Bastard et ses musiciens ont décidé de nous gratifier d’un set qui casse la baraque. Entre ses nouvelles musiques « Forever More, « Damn Cool » et ses anciennes compositions comme « Ghost », « Nameless World », la foule comblée était plus que réceptive à ce concert endiablé.
Avec un Matt Bastard remonté à bloc et très bavard, le groupe nous a offert un concert mémorable pour cette troisième édition du festival.
Leur nouvel album sort en octobre prochain et une tournée dans toute la France est d’ores et déjà prévue !

A peine le concert terminé, nous fonçons à la Main Stage 2 pour voir la prestation de Jain. Pile-poil à l’heure, elle se présente seule sur scène avec sa combinaison bleue munie de sa console audionumérique incrustée dans la manchette de son bras et d’un looper au milieu de la scène. Pendant l’espace d’une heure, elle réussit le pari de nous faire oublier qu’elle n’a pas de musiciens qui l’accompagnent sur scène. Sa mise en scène est minimaliste pour se concentrer uniquement sur elle et sa musique. Si nous devions décrire la prestation de Jain, dites-vous que c’est comme si vous voyez une boisson énergisante humaine ! Infatigable.

Les festivals sont vraiment l’occasion idéale pour le mélange des genres. Passer de Jain à IAM ce n’est pas banal. Les Marseillais avaient déjà répondu présents lors de la première édition parisienne du Lollapalooza. Avec ses 30 années de carrière, IAM est un « monstre » du rap français et le 3e album du groupe, L’école du Micro d’Argent, sorti en 1997 n’a pas pris une ride tout comme le cultissime « Je danse le mia ». En guise de confettis, une pluie de billets verts estampillés d’un singe s’envole sur le public sur le titre « Monnaie de Singe » tiré de l’album Révolution sorti en 2017. Moment intense avec « Demain c’est loin », que le quatuor, assis sur un banc de ville taggué, interprète avec une conviction qui ne laisse personne de marbre. Un des moments forts du festival et une belle façon de faire communier Parisiens et Marseillais.

On termine cette première journée avec le groupe qui fait tant parler d’eux, j’ai nommé Twenty One Pilots ! Après s’être produit au festival de Nîmes, le duo américain, Tyler Joseph et Josha Dun, nous a fait le plaisir d’être présent à Paris.
Morceaux après morceaux, les tubes s’enchaînent passant de « Stressed Out » à « Heatens ». L’ambiance est bouillante et la foule en effervescence, presque en communion avec le duo.
Les festivaliers sont très réceptifs et leur offrent un accueil des plus chaleureux durant les 1h30 de concert. Un show à l’américaine un peu gâché, néanmoins, par l’arrivée de la pluie. Pas de photos faute d’autorisation. Nous rentrons chez nous des étoiles plein les yeux avec ce dernier concert, et nous avons hâte de voir ce que nous réserve le second jour.

Jour 2 :
Deuxième et dernier jour du festival, après une journée pluvieuse la veille, nous arrivons sous un soleil plombant vers la Main Stage 2 pour voir Judah and the Lion. Ce groupe américain venant du Tennessee, armé de leurs instruments (et notamment un banjo) ont su mener la foule à la baguette durant tout le set. Avec des influences à pop/country effervescent, c’est un sans faute et un concert taillé pour les festivals. Très punchy, à défaut de voir un pogo se former, un madison se crée au milieu de la foule pour le plus grand plaisir du groupe.
Avec beaucoup d’énergie et un public conquis de faire cette découverte, nous rentrons immédiatement dans leur univers complètement improbable.

Nous poursuivons ensuite par Clean Bandit sur la Main Stage 1 et leur électro-pop qui a fait danser tout le festival. Avec leur vêtements fluo, il était impossible de les rater ! Au total, c’est 45 minutes de set catchy avec notamment « Symhony », « Solo » ou bien « Rockabye » : tubes que nous ne présentons plus.

On attend la danoise sur la Main Stage mais c’est sur les crash barrières qu’elle commence le concert, au plus près du public. Charismatique et énergique, la jeune femme n’aura aucun mal à séduire le public du Lollapalooza et s’offrira même un petit slam sur le dernier titre « Final Song ». MØ est taillée pour la scène et a offert une des plus prestations féminines les plus remarquées de cette édition 2019.

Ensuite sur l’Alternative Stage c’est Shame, le groupe punk/rock british. Là ou le rock anglais nous avait manqué, ces petits jeunots essaye de casser la baraque malgré un son qui laisse à désirer… Shame nous a retourné la tête (et les oreilles surtout). Sans réelle originalité , on s’ennuie un peu durant ces 45 minutes qui semblent durer des heures.

Dans un tout autre genre musical, nous décidons d’aller voir le rappeur belge à succès, Roméo Elvis. En pleine tournée des festivals, il pose ses valises chez nous le temps d’une soirée. Entre pogos, ballades sentimentales et moments de folie, les festivaliers n’ont pas une seconde pour souffler.
Nous retenons surtout durant son titre « Parano » sa chorégraphie exprimant son mal-être pour lutter contre ses démons. Il termine son set en blaguant « désolé pour les autres artistes que j’ai flingués à ce festival car je suis le meilleur sur scène. Non je rigole » mais il faut l’avouer qu’il est très bon sur scène, il n’a finalement pas si tort que ça.

C’est au tour de Benito Antonio Martínez Ocasio, alias Bad Bunny, d’occuper la Main Stage 2. Vêtu d’un manteau en velours rouge en dépit de la forte chaleur, visage caché derrière un voile blanc et des lunettes, chapeau sur la tête, c’est une bien étrange tenue de scène que le jeune portoricain a choisie ! Révélé au grand public via les réseaux sociaux et les plateformes de musique, Bad Bunny est un artiste engagé qui a rencontré, dans un premier temps, un succès énorme en Amérique du Sud avant de partir à la conquête du monde entier. Ses collaborations avec Cardi B, Drake ou Jennifer Lopez boostent sa notoriété et le public du Lollapalooza, smartphone à la main, s’est époumoné sur les titres phares de l’artiste sous une pluie de cotillons. Danseuses, fumigènes, feu d’artifice et flammes sur écran géant, Bad Bunny a offert à un public chaud bouillant un grand show.

Direction l’Alternative Stage pour retrouver une ambiance plus rock avec le groupe écossais Biffy Clyro. Simon Neil fait le bonheur des photographes, torse nu, tatoué à souhait et surtout hyper expressif ! Il saute, grimace, tire la langue, hurle et s’excite sur sa guitare. Le groupe interprète ses titres phares, entre rock pêchu et ballades, notamment « Stingin Belle », « Mountains » ou « Many of Horror », repris en chœur par le public. Un des temps forts de ce dimanche sur l’Alternative Stage.

Retour vers les Main Stage pour le concert de Ben Harper and the Innocent Criminals. Que dire ? Classe, talent, maîtrise parfaite des instruments, c’est le moment non plus de sauter et hurler mais de planer. Et Ben et ses musiciens sont très forts pour vous faire décoller. Ils vont offrir une heure de magie au public du Lollapalooza avec leur mélange de folk, blues, rock. L’interpréation magistrale de « Diamonds on the Inside » vous colle des frissons et le final beaucoup plus funk avec une reprise de Stevie Wonder, « Superstition », transforme la pelouse en immense dance floor.

Avec un joli coucher de soleil, The 1975 prend possession du festival. Une fois sur scène, c’est la zizanie. La foule (et principalement les fans de la première heure présents en masse) est hystérique. Le chanteur Matthew Healy semblait étrangement un peu à l’ouest, mais heureux d’être présent sur scène… Moins nonchalant que d’habitude, il s’offre même des petits pas de danse durant « Sincerity Is Scary » dont lui seul a le secret. Il en profite même pour fumer sur scène durant le titre « Paris », mais cela n’a pas empêché au groupe The 1975 de se mettre le public du Lollapalooza dans la poche.

Pendant que The 1975 terminait son set sur une autre scène, un groupe de rock mythique des années 2000 pointait le bout de son nez sur la Main Stage 1, les Strokes ! Avec pour unique date française, c’était le moment qu’il ne fallait pas rater du festival. Les fans étaient au rendez-vous mais pas que. Avec un set de plus d’1h30, Julian Casablancas et sa bande, nous ont proposé un sans- faute malgré des petits problèmes techniques pour ce finir week-end en beauté. Les Strokes enchaînent ses tubes passant de « Reptilia » à « Someday » pour le grand bonheur des fans présents. Nous quittons le festival avec une bonne dose de rock’n’roll dans nos veines même s’il était difficile de savoir si le groupe était vraiment heureux d’être là ou bien si c’était juste pour le chèque (probablement astronomique) qu’ils ont accepté de jouer…

Après deux éditions françaises réussies, le Lollapalooza remplit encore une fois son contrat avec un sans-faute !

L’édition française 2019 du Lollapalooza en chiffres :

  • 5 Hectares de superficie
  • 5 scènes différentes
  • Une cinquantaine d’artistes ou groupes programmées
  • 7 chefs cuisiniers
  • 11 associations environnementales à l’espace Lolla Planete
  • 95 000 festivaliers
  • 3000 salariés

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