Mythos 2014

Tous les ans depuis plus de quinze ans, Mythos gratifie Rennes d’un superbe festival, tant musical que théâtral. En plus de mettre les petits plats dans les grands pour rendre le Thabor (célèbre parc rennais) magnifique, c’est plusieurs salles qui reçoivent des concerts et spectacles d’exception. Ne pouvant malheureusement pas être partout, nous avons la chance de participer à deux d’entre eux.

Vendredi 18 avril : l’Antipode

Nous arrivons à l’Antipode et la salle se remplit doucement mais sûrement. Pour cause, AuDen joue à domicile et le public est là. Le rennais joue devant un public conquis, venu apprécier l’artiste qui défend son nouvel album sorti tout récemment, à peine un mois plus tôt. L’atmosphère se pose tranquillement alors qu’AuDen présente ses morceaux croisant folk et chanson, en français bien sûr. Une belle ouverture de soirée, avant de laisser la place au collectif François & The Atlas Mountain.

Excellente surprise que cette rencontre avec la scène qui a été prise d’assaut par les cinq garçons. D’abord touché par les morceaux de l’album, c’est vraiment sur scène que la musique de François et ses acolytes prend toute sa force. Croisant chants français et anglais, rythme tribaux et indie, folk et pop, c’est un melting pot de paysages musicaux qui se croisent, se suivent et ne se ressemblent pas. Ovni visuellement impeccable, musicalement implacable, la prestation de François & The Atlas Moutain nous laisse tout simplement sans voix. Un premier soir qui est une véritable réussite.

Samedi 19 avril : Cabaret Botanique

Pour la deuxième soirée, nous avons choisi de trainer nos pieds aux alentours du Thabor. Comme d’habitude, c’est le Magic Mirror, cabaret burlesque éphémère, qui a envahi le beau parc breton. Feu! Chatterton ouvre la soirée avec une prestation pop-rock fraiche devant une salle qui se remplit doucement. Entrent ensuite sur scène les rappeurs ultra-décalés de Soviet Suprem. Tranchant dans le vif avec des titres rappés au dessus d’instrumentales venues tout droit des belles contrées de l’est. Humour, bonne humeur et gouache communicative rythment un set bien ficelé, devant un public réceptif. Parfait pour faire la fête en ce samedi soir de printemps.

On part de suite de l’autre côté du globe. Eh oui, Misteur Valaire a pris d’assaut le cabaret botanique. Les québecois ont la réputation de shows de folie, et ils comptent bien le prouver ce soir. Les cinq musiciens viennent offrir à Rennes leur savant mélange de hip-hop, de jazz et d’électro, porté par une énergie débordante. La salle est pleine et prend plaisir à frétiller des genoux devant le quintet qui donne de la voix. La soirée de concert se termine par Lilly Wood & the Prick, qui prend place derrières les platines pour un dj set terminant la soirée.

Deux belles réussites que ces deux soirs au festival, tant pour l’ambiance que pour les concerts, de belles découvertes et re-découvertes, alors que Rennes a encore prouvé qu’elle est une ville où il fait bon faire la fête.