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Live Report – Voice Of A Generation 2019

En plus d’une programmation musicale à l’année, l’association Albigeoise Pollux organise chaque été l’Xtreme Fest. Basé à Cap Découverte dans la maison de la musique de Carmaux (tout proche d’Albi), il accueille de gros noms tels que Sick Of It All en 2019 ou Refused pour l’édition à venir. Mais il faut croire que ce n’était pas suffisant pour assouvir la soif de punk de ces passionnés de musique. Pour occuper ce mois de décembre, ils ont décidé de rajouter un nouvel événement dédié à la culture punk : Le Voice of a Generation Festival.



Vendredi : Première soirée à la cool au “Jour de Fête”. A proximité du centre-ville, le bar accueille ce soir le vernissage de l’exposition de Delphine Gabet. L’occasion de découvrir ses clichés en noir & blanc retraçant la vie en tournée de plusieurs groupes de punk tels que Guerilla Poubelle. Des concerts sont évidemment au programme et c’est Unluckid qui démarre. Programmé au dernier moment suite à une annulation, le bonhomme distille une ambiance plus intimiste que jamais dans le bar. Armé de sa seule guitare et de sa voix, il y dévoile ses belles balades folk/punk aux textes personnels. En fin de set on nous laisse le choix de la reprise qui sera chanté : du post hardcore ou du grunge ? Impossible de résister, je demande du grunge et c’est Pennyroal Tea du célèbre groupe de Seattle qui sera joué.

Unluckid


Young Harts prend place. Un bassiste, un guitariste, un batteur et l’inévitable chanteur : tout les ingrédients d’un groupe de punk sont réunis. Après un EP, les Clermontois viennent enfin de sortir le premier album Truth Fades faisant la part belle à des compositions entraînantes. Ce sera l’occasion de nous les présenter. La musique de Young Harts est accès punk mélodique, c’est frais et énergique. Avec des musiciens motivés et un chanteur qui ne tient pas en place, le public est conquis. Un mini pogo se formera même en fin de set malgré l’étroitesse des lieux. On appréciera au passage l’accent irréprochable du chanteur, mais il faut avouer qu’il est Anglais !

Young Harts


Samedi : Un samedi aux allures de plat de résistance avec un énorme enchaînement de 9 concerts pour presque autant de nuances de punk ! Mais avant cela les plus curieux ont eu le plaisir de pouvoir se rendre au sein du cinéma Arcé pour y découvrir une projection exceptionnelle. En effet le documentaire DIESEL y était diffusé dans le cadre du festival et en présence de son réalisateur. Un docu unique en son genre puisqu’il se consacre exclusivement à la scène punk-rock française. Ami d’enfance des Uncommonmenfrommars, David Basso nous retrace le parcours de ces punk-rockeurs au travers d’images d’archives mêlant tour bus, extraits live et interviews. Ce fil rouge permet un parallèle idéal avec l’histoire du punk-rock français et nous présente le sujet au travers de plusieurs thématiques toutes très bien illustrées (le DIY, c’est quoi être punk, en vivre …). Vous l’aurez compris DIESEL est un documentaire passionnant, que vous soyez un mordu de punk ou un simple curieux. Après avoir échangé quelques mots avec le réalisateur il est temps de se rendre dans la salle de l’Athanor situé à quelques mètres de là !

Bande annonce du documentaire : DIESEL

Le premier concert a déjà commencé et ce sont les jeunes de Boneless qui sont sur scène. Format power trio énervé avec un chant en français éraillé pour un résultat décapant. Du punk-rock donc mais pas seulement puisque le groupe se lâchera avec un morceau plus énervé typé hardcore. “C’est le morceau avec le riff pachydermique comme disent les chroniques metal” ironise le chanteur. Quelques titres plus tard et une corde pétée en plein final : nous sommes convaincus par le potentiel du groupe.

Boneless


Installés entre Albi et Toulouse, ce sont les quasi locaux de Feed the Cat qui enchaînent pour une prestation punk-rock mélodique. On pense à Propaghandi ou This is a Standoff entre autres pour leurs influences. Malgré quelques petits pains sur un tapping, l’énergie du groupe est indéniable et leurs musiques, qui allient technicité et mélodies entêtantes, m’ont convaincu.

Feed the cat


Après toutes ces mélodies il est temps de secouer un peu le pit. C’est Vegan Piranha qui a la lourde tâche de réveiller le public très clairsemé en ce début de soirée. Comme un certain nombre de groupe punk-hardcore, VP a fait le choix d’avoir un membre uniquement pour la partie vocale. Le résultat est excellent et le frontman ne tient inévitablement pas en place. Les musiciens particulièrement complices prennent leur pied avec des morceaux puissants et à l’ambiance surf rock par moment, comme quoi tout est compatible !

Vegan Piranha


Place au très confidentiel Short Days (Point de réseaux sociaux pour ces punks qui n’ont de trace virtuelle que leur bandcamp). Les 3 membres nous présentent un punk-rock assez classique mais une chose cloche. On ne sent pas le groupe motivé, le bassiste nous tourne le dos pendant la quasi-totalité du set et l’interaction avec le public en reste au strict minimum. Après un quart d’heure Short Days finit son set sous les yeux perplexes du public.

Short Days


Heureusement après cette douche froide Circles déboule sur scène et eux semblent bien motivés pour nous faire passer un bon moment. Légèrement plus âgé que les groupes précédents, la quarantaine semble entamé mais leur esprit punk encore adolescent, Circles mélange astucieusement punk hardcore et mélodie punk rock. Leurs ondes positives font mouches sur le public et le chanteur ne résiste pas à l’appel d’un bain de foule. Un très bon moment.

Circles


Toujours habillé en noir, Nightwatchers balance son punk-rock à 100 à l’heure. Cela sera l’occasion pour les Toulousains de défendre leur dernier album “La Paix ou le Sable” sorti cette année. Ce dernier évoque les guerres de décolonisation de l’Empire colonial français, un sujet important pour le chanteur qui n’hésite pas à nous présenter certains titres et rappelle que toutes les paroles sont présentes dans leur album. Le groupe est parfaitement en place et comme sur l’album le chanteur est épaulé par ses acolytes pour les chœurs.

Nightwatchers


Un type à lunette, chemise bien rentré dans le pantalon, descend de la scène pour entamer le premier morceau qui sera le début d’un set hardcore foudroyant où l’énergie de Mss Frnce n’a d’équivalence que la durée extrêmement courte de leur album (le dernier opus lV dure précisément 9 minutes et 6 secondes !). Le groupe déclenchera les plus gros pogos de la soirée et même si la salle de l’Athanor est loin d’afficher complet ce soir, le public présent est aux anges.

Mss Frnce


Si il n’y pas de véritable “grosse tête d’affiche” ce soir, la présence de Wank For Peace a tout d’un événement. Le combo punk hardcore mélo d’Angers est venue ce soir délivrer son ultime concert avant l’arrêt du groupe. L’émotion fut grande et particulièrement celle du chanteur qui semblait le plus touché par cela. Quel dommage de n’avoir pu découvrir WFP avant tant le groupe me rappelle la sensibilité de Stinky, un autre combo hardcore que j’apprécie énormément. Nul doute que nous reverrons les membres dans leurs autres projets comme le bassiste que l’on retrouve dans Nightwatcher par exemple. Je vous laisse regarder la vidéo en lien pour vous donner une idée de l’ambiance du final.

Wank for peace


Il est plus d’une heure du matin et la soirée touche maintenant à sa fin avec le groupe Diego Pallavas. Pour ma part il est assez dur de revenir à une ambiance punk, typé Les Sheriff, après les précédentes déferlantes hardcore. Cela ne semble pourtant pas gêner les amateurs de punk encore présents qui profiteront à fond de ce dernier concert dans la bonne humeur.

Diego Pallavas


Dimanche : Après une courte nuit, le festival a fait le choix de finir sur une note de convivialité autour d’un brunch acoustique ! C’est donc Au 14.80 que les plus vaillants des festivaliers se retrouve pour bruncher et/ou débuter l’apéro avec l’une des excellentes bières artisanales que propose l’établissement Albigeois. Ce sont les Dirty Fonzy qui assure la partie musical de ce début d’après-midi. Ces punk-rockeur, bien connus en nos terres, ont pu se faire plaisir en revisitant leur morceaux en version acoustique. Le public reprend en choeur le refrain de Here We Go Again ou What the Fuck pendant que certains clients finissent leur chocolatine ! Malgré le manque de sommeil des festivaliers, les prises jack réparées à grand coup de chatterton ou la grippe de Johnny Guitare, la bonne humeur de ce set matinal parviendra tout naturellement à déclencher le premier slam du Au 14.80.
Au final, une ambiance complètement zguen comme Pollux nous le fait partager depuis maintenant près de 20 ans. On ne sait pas encore si l’évènement sera reproduit mais en attendant nous pourrons toujours profiter de la programmation 2020 de l’association. Cela sera l’occasion de célébrer les deux décennies d’existence de Pollux au travers d’une programmation que l’on attend avec impatience !

Dirty Fonzy


La grosse galerie photos de l’ensemble du week-end est disponible ci-dessous !

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