En ce samedi 6 novembre 2021, c’est en terre Montalbanaise que l’on se retrouve pour une soirée rock/prog pas piqué des vers ! Cela fait bien 2 ans et demi que nous n’avions pas foulé le sol du Rio Grande et c’est avec Klone, 7 Weeks et Woodfence que nous avons le plaisir de retrouver cette salle. Après un petit tour dans la cour extérieure pour admirer les fresques taguées et un arrêt au bar pour se rafraîchir, les hostilités commencent !
C’est Woodfence qui ouvre le bal et le chanteur nous confie que cela fait 3 ans qu’ils ne sont pas montés sur scène. On distingue ici une grande excitation mais aussi une pointe d’appréhension très vite balayer par les mélodies entraînantes du groupe ! Il faut dire que le son de basse est très lourd et ça commence déjà à taper du pied dans la fosse. On sent que le cœur y est lorsque l’on observe le frontman, il croit en ce qu’il chante et ça se voit. Après alternance de quelques ballades et morceaux plus pêchus le groupe nous accorde un final qui met à l’honneur le travail de leur comparse DJ ! Ce dernier nous offre un scratch sur un son de sirène de police, tout ça mis en valeur par une lumière bleue rappelant celle d’un gyrophare, excellent !
C’est après une pause imposée par l’inévitable changement de plateau que 7 Weeks entre en scène. Après un check pour souder l’équipe on démarre par le morceau Idols issu de leur dernier album Sisyphus sortie juste avant le premier confinement. La set-list du soir rappelle celle du dernier Xtreme Fest (en version XXL) mais cela est loin d’être un défaut tant elle retranscrit à merveille leur généreuse discographie (déjà 5 albums et 2 EP). Le public s’agite déjà autour de moi pendant que le chanteur commence à « crooner » en envoyant de grosses notes sur sa basse. Mention spéciale pour le claviériste qui se permet d’accorder sa guitare pour le prochain morceau en même temps qu’il joue et par la même occasion de faire les chœurs. Alors qu’ils attaquent At the drive in, issue de leur album ciné-concert, les Limougeaud n’en finissent plus de transpirer pour suivre le rythme diablement imposé par Jeremy Cantin-Gaucher derrière ses futs. Leur interprétation finit de nous achever avec un jeu de light épileptique, putain c’était bon !
Il va nous falloir une bière pour redescendre un peu car c’est bel et bien Klone qui va faire son entrée sur la scène Montalbanaise et quelle entrée ! Le fond de scène donne vit à la pochette de leur album Le grand voyage, évoquant la formation de deux ouragans se faisant face. L’intro instrumentale parsemée de bruit de tonnerre et les lights mimant les éclairs nous confirme que nous sommes bien au cœur de l’orage, ils sont en place ! Yann Ligner entame ses premières notes et le public est conquis. Il faut dire que son chant clair est impeccable et son chant saturé nous donne des frissons. Derrière son imposante batterie Morgan Berthet est loin d’être un amateur puisqu’il a déjà officié dans Eths, Headcharger ou encore plus récemment dans Kadinja (voir notre live report du Ready For Prog). Entre deux martelages de fûts le monsieur se permet même quelques stick trick tout en mâchant son chewing-gum, inutile de vous dire que son jeu n’en reste pas moins maitrisé ! Les âmes présentent ce soir sont très réceptives et gare à ceux osant troubler l’adoration de leur idoles tant que le groupe semble relever du domaine de la fascination pour certains spectateurs.
Une soirée à la programmation aussi éclectique que qualitative. Les locaux de Woodfence ont assurés l’ouverture de la soirée, les 7 Weeks n’en finissent plus de nous combler avec leur rock prog aux accents heavy-stoner et enfin Klone a enfoncé le clou sur leur lourde et intransigeante musique ! Que demander de plus ? Peut être un poil plus de public pour cette date qui le méritait largement au sein de cette très belle salle du Rio Grande. Pour les amateurs de grosses guitares saturées vous pouvez déjà cocher la case du samedi 20 novembre sur votre calendrier pour Last Train. See you in the pit !
Photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics)
Textes : Vaness