Le Motocultor 2014, c’était il y a un mois (oui, déjà). Un mois plus tard, voici les 10 trucs qu’on a ramenés du festival.
L’ambiance
Ils étaient plus de 15.000 (17.000, à ce qu’il parait), les métaleux et autres punks à être venu fouler la terre bretonne (de leurs ancêtres, ou pas), pour venir s’abreuver à la source même de leur addiction : la musique amplifiée, de préférence jouée très vite et en criant très fort. Et ils ont eu leur dose, ces mecs (et nanas) venus des quatre coins de la France — certains l’avaient même traversée en entier. On a même croisé un festivalier venu d’Égypte, c’est pour dire, les metalheads sont vraiment prêts à faire de la route, pour venir s’en mettre plein les oreilles et pour se payer du bon temps, dans ce festival « à taille humaine », comme on l’a entendu partout. Pas de doute, le Motocultor reste un festival métal incontournable de la scène française. Plus petit que son grand frère, mais justement plus fraternel.
Behemoth
Les crasses à l’aéroport, ça arrive à tout le monde. Les galères en tournée, c’est le lot de tous les musiciens. Cependant, quand les deux se mêlent ça donne un Behemoth qui se retrouve mains nues à l’arrivée du festival, la compagnie aérienne ayant égaré l’ensemble du matériel des polonais. Il en fallait plus pour les décourager, et un emprunt de matériel plus tard, les voilà qui délivrent un show unique et minimaliste, pour le meilleur du métal extrême. Il faut dire qu’avec plus de vingt ans d’existence, on ne se laisse pas abattre !
La franche rigolade d’Andréas et Nicolas
Le Motocultor reste l’endroit parfait pour passer un bon moment. D’autant plus quand l’après-midi est ponctué d’un show d’Andréas et Nicolas. Et il faut faire le paris, d’arriver à séduire un public extrême avec de la chanson française. Il faut dire qu’en même temps, les ballades s’enchainent et se chantent en choeur, les refrains se reprennent, et quand le duo accompagné de ses musiciens masqués fait monter un membre du public sur scène pour 10 chansons en moins de 2 minutes, là, on reste bouches bées.
Le punk, qui n’est définitivement pas mort
« Avoir une grosse diversité sur l’affiche permet de satisfaire tous les goûts : le fan de black comme celui de thrash trouvera son compte sur l’affiche du Motocultor Festival ! » nous confiait Yann Le Baraillec il y a quelques semaines. Et tout le monde l’a trouvé, son compte, au Motocultor : Tagada Jones, Les Sheriffs ou même Flying Donuts ont déversé une dose incroyablement énergique sur le festivals, et métaleux aux cheveux longs ont frappé les épaules des punks dans des pits où il faisait bon trainer. Pas à dire, les punks étaient là, et mieux valait ne pas trop les mettre au défis à la bière, au risque de mal finir.
La claque Benighted
Il n’y a pas qu’à l’étranger que la musique sonne fort, et bien. Benighted en est la preuve, et les stéphanois n’hésitent pas à le prouver à un public conquis. Boue ou pas boue, le chanteur monte sur scène pieds nus et offre un concentré de violence à dimension chirurgicale : c’est net, c’est précis, et c’est la claque.
La pluie, la boue et le beau temps
Aller trainer des bottines en Bretagne nous fait courir le risque de trainer les pieds dans la boue une bonne partie du weekend. Et pourtant, la plupart des éditions du Motocultor avaient eu la chance de voir une soleil de plomb peser sur les festivaliers — peut-être même un peu trop, certaines années. Pour une fois, pas de chance, la pluie a inondé St Nolff pour faire monter des centimètres de boues sur le festival : en particulier si votre lieu de prédilection est le pit. À vos risques et péril !
La macarena
Heureusement, une bonne troupe de gaillards a tiré profit du mauvais temps pour lancé une macarena géante dans la boue. Les artistes qui ont pu voir ça de haut ? Dagoba, qui apparemment partage la même chorégraphie que Los Del Rio.
L’hydromel du coin VIP
Là, tout est dans le titre, non ?
Kreator, Kreator, Kreator
Aaaah, Kreator. Nous n’aurions presque pas besoin d’en parler tant nous sommes sûr de prêcher des convertis. Kreator, c’est la valeur sûr du thrash international. Et pour sûr, venir dresser le drapeau de la haine en faisant des circle pit dans la boue (se reporter au point 6), ça n’a pas de prix. Probablement le meilleur concert du festival, sans hésitation. Et peu de gens vous diront le contraire.
Une envie de revenir
Motocultor, ce n’était pas notre première rencontre, mais on espère pouvoir devenir de vieux amants. À l’année prochaine !
Crédit photos : Laetitia Portier
