Furykane se produisait dans le cadre du Festival Magnifik à Chevreuse (Essonne), le samedi 18 septembre. Le groupe parisien de fusion crunk / metal s’accordait une pause pour s’aérer du studio, alors qu’il est en plein enregistrement de son premier album attendu pour le premier trimestre 2011. Une bonne occasion de se faire une première idée en live de FaKe, un album qui annonce de nouveaux horizons pour Furykane.
Furykane qui était habitué à jouer chaque semaine en région parisienne, emmenant quelques fans derrière eux, s’était tu depuis quelques mois pour rentrer en studio, puis enregistrer les parties vocales de son premier album avec William Bastiani (Enhancer). Quelques apparitions en concert, notamment dans le Nord de la France ainsi qu’au Klub, à Paris, ont permis au groupe de tester ses nouveaux morceaux, sans pour autant avoir un véritable terrain pour s’exprimer complètement sur ces nouvelles compositions. Cette fois-ci, face à plusieurs centaines de personnes entassées dans la salle des fêtes de Chevreuse, Furykane bénéficie d’un « magnifik » terrain de jeu.
L’entrée subite sur scène de Furykane marque une introduction toute en force avec le morceau phare, « STFU », alias Shut The Fuck Up. La lumière s’éteint, le groupe saute de manière synchrone, les guitaristes propulsent leurs instruments dans les airs avant de s’engouffrer dans le grand fracas de ce morceau à la rythmique lourde et au groove plus masqué que sur les autres titres. Pas un mot ne perce de la bouche de Jen, la chanteuse diva, et Furykane enchaine sans attendre avec « Soft », pour garder le dynamisme de ce début de concert, tout en annonçant un premier titre de l’album en prévision. A la basse, on remarque Quentin, tout en mouvements sur scène, jouant emphatiquement avec Jen et Max (guitare). Retour à la normale avec « AOSD », suivi d’« Absolute Disgrace », présents sur l’E.P. Ce dernier titre déjà entendu à de nombreuses reprises par le public d’Ile de France semble d’ailleurs faire son petit effet, puisque quelques fans reprennent en cœur le refrain, en soutien de Jen.
A la moitié du set, c’est Romain, le batteur, qui s’illustre avec un solo tout en technique, alors que le reste du groupe s’écarte de la scène. Cependant, le solo est écourté à cause d’un ingé lumière qui ne semble pas très au fait de cette coupure, ne dirigeant pas les spots vers le bon musicien… L’enchainement se fait vite et les cinq membres de Furykane se mettent en ordre de bataille pour interpréter une série de nouveaux titres, tous plus énergiques les uns que les autres. La montée se fait tout en force, débutant par « Kick & Play », suivi de « Boogie » et son refrain tapageur. Mais, le moment phare de ce concert sera probablement « Fake », titre qui donnera son nom au prochain album de Furykane. Ce titre annonce une véritable évolution dans la manière de composer du groupe, avec une rythmique moins triviale, et un groove plus subtil, basé sur une montée en puissance tout au long du morceau, avec une apothéose à chaque refrain. La fusion entre crunk, rock et metal prend alors tout son sens.
Furykane clôturera ce concert avec « Altering Faces », et son refrain facilement mémorisable. Jen demandera le soutien du public pour crier « bla-bla-bla », tous en cœur, alors qu’une partie du public s’élance déjà dans les premiers pogos. Un bon concert qui annonce un premier album énergisant. Vivement 2011 !