Depuis la sortie de leur dernier album, The tide and its takers, le combo venu du Grand Nord n’a pas chômé. 36 Crazyfists a effectué plusieurs dizaines de dates avant d’atterrir Porte de Pantin. Ce jeudi soir au Trabendo, c’est un concert de chauffe qui annonce le reste d’une tournée intense en émotions !
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Ce sont les minots de Doyle qui débutent la soirée. Jeune formation prometteuse, selon les dires du public parisien, le quintette nous dévoile des compositions post hardcore méchamment méchées. Le cruel manque d’originalité musicale est compensé par l’énergie des musiciens sur scène. A la fin du concert, le public semble convaincu, personnellement, je me sens seulement vaincu. Ceux qui voudront se faire une idée sur ce groupe pourront jeter une oreille sur leur EP Submerge, distribué numériquement.
Emmené par Fred Ceraudo, ancien batteur de Pleymo, Hewitt a intégré récemment le projet Nowhere Prod. Avant même de sortir un premier album, les compositions du groupe apparaîtront sur une Rocktape (sortie le 15 septembre 2008) aux côtés de Bukowski, Lula Fortune et Die on Monday. C’est l’occasion de rencontrer un groupe prometteur, au rock viril, à la limite du stoner, qui oscille entre des influences old-school (Pantera, Machine Head, Sepultura…) et new-school (Every Time I Die, Norma Jean, As I Lay Dying…). Le public réagit bien et le premier circle pit de la soirée est lancé. Le groupe nous offre une prestation de 45min, très intense, avec très peu de coupures. Fab (basse) et Brieuc (guitare), les deux chevelus du groupe, jouent de cet atout capillaire pour donner une performance très visuelle. Derrière le micro, Jay maîtrise parfaitement son chant. Malgré ces nombreux déplacements et le dialogue qu’il entame avec le public, sa prestation reste froide. Au final, la prestation d’Hewitt reste très professionnelle.
Quelques instants plus tard, la scène est complètement remaniée pour laisser place aux représentants de l’avant-garde metalcore. Emmené par Brock Lindow et accompagné du virtuose Steve Holt, 36 Crazyfists va nous démontrer en quelques coups de médiators qu’ils méritent leur statut exceptionnel. Brock multiplie les allers-retours de retours en retours pendant que Steve Holt et Mick Whitney sont de véritables balanciers chevelus et barbus. Le public est surpris par l’intensité de cette prestation et va vite se réveiller pour lancer les premiers pogos. Les spectateurs reprennent en cœur les refrains et c’est une véritable communion qui s’opère dans la petite enceinte du Trabendo. Il manquait cette expérience collective durant les deux prestations précédentes, mais cette fois-ci, on est bien parti pour 1h30 de plaisir et de béatitude.
Bien évidemment, une place de choix est laissée aux titres du dernier album. D’ailleurs, « The all night lights » est un titre qui prend toute son ampleur sur scène. C’est pourtant sur les titres d’A snow capped romance et de Rest Inside the flames que la foule se déchaîne. Les singles “At the End of August” ou "I'll Go Until My Heart Stops" et “Heart & the Shape” sont joués dès le début du concert, tandis que “Bloodwork” et “Slit Wrist Theory” viendront clôturer la soirée. L’impressionnante prestation de 36 Crazyfists viendra effacer de notre mémoire celle des deux groupes de première partie tellement celle-ci était intense en émotion. Pour certaines personnes plus que d’autres, Laure, une jeune fille du public aura eu sa minute de gloire en venant pousser la chansonnette aux côtés de Brock… Une très belle soirée !
.: Setlist :.
Intro
I'll go untill…
At the end of august
We gave it hell
Felt Through
Heart and the shape
Skin and atmosphere
Elysium
Great Descent / Allnight
Destroy the map
Installing…
Bloodwork
—
Midnight swim
KENAI
Slit wrist theory