Filthy, belligérant et odieux, Midnight fait de la musique pour déclencher des bagarres. Depuis 2003, le one-man-band Athenar produit un vacarme impie, sortant d’innombrables démos, splits et EPs – et en 2022 il revient, livrant un mélange accrocheur de black metal, speed metal et punk rock sale. « Je veux toujours que ce soit fort et méchant », affirme-t-il. « Ce genre de choses ne vieillit jamais avec moi. A quel point ce sera drôle de me voir à 77 ans – si j’en arrive là – assis sous le porche en train de faire exploser Hellhammer ? ».
Le titre est une combinaison des titres des chansons « Let There Be Sodomy » et « Szex Witchery », Athenar voulant maintenir la tradition d’utiliser six syllabes. Sur le plan lyrique, le disque est une « animalité sauvage non filtrée », et plus l’auditeur s’enfonce, plus il devient sale, ce qui est tout à fait normal. Pour l’enregistrement de l’album, Athenar est retourné aux Mercenary Studios à Cleveland, OH, et au producteur Noah Buchanan, qui lui a permis de se lâcher et de faire du bruit, choisissant une fois de plus d’enregistrer tous les instruments lui-même, malgré la présence d’un groupe live qui pourrait intervenir et aider. « C’est toujours juste moi et mon projet scientifique qui a mal tourné. Je réalise que je suis musicalement handicapé, mais ça a du charme. »
En réfléchissant à la question de savoir pourquoi on devrait s’intéresser à Midnight, il donne une fois de plus une réponse typiquement athénienne : « Si je devais donner un vrai bon conseil, je dirais de rester à l’écart de tout ce qui a trait à Midnight. Mais je ne suis pas un penseur rationnel, alors comme d’habitude, je vais donner un conseil terrible et vous dire de punir vos oreilles et de jouer cet album aussi fort que possible, d’aller à un concert et de vous mêler à d’autres personnes que vous ne connaissez pas, de lécher leurs visages et de vous frotter sur leurs torses en sueur au son infernal et néandertalien d’un groupe appelé Midnight ! Tu dois libérer tes démons d’une manière ou d’une autre ! C’est pour ça que tu dois en avoir quelque chose à foutre, ou deux. »
