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Interview : The War on Drugs

« Lost in the Dream » est le troisième album du groupe de Philadelphie The War on Drugs, mais à bien des égards, il est un peu comme le premier. Après la percée de « Slave Ambient », Adam Granduciel a passé à peu près deux ans sur la route, en tournée à travers les plus grands clubs de rock, scènes du festival et de fin de soirée dans des émissions de télévision. Comme cette douzaine de chansons décalées, Adam a grandi au-delà de ce que cet album avait été dans le studio et le groupe s’est renforcé sur la route au travers de cette tournée. Leurs chansons révèlent une réinvention prudente et passionnante de leur son qui est devenue la marque de fabrique du groupe aujourd’hui. Charlie Hall, le batteur du groupe, nous a parlé du processus d’écriture un peu chaotique mais aussi de sa vision des morceaux avant son concert à l’Atelier (Luxembourg) le mardi soir 7 juillet 2015.

Bonjour! Votre dernière tournée a duré près de deux ans. C’est plutôt intense comme rythme! Comment s’est passé le retour à la maison à Philadelphie suite à ça?

Comme tu dis, le rythme est très intense quand tu es en tournée et quand on rentre chez les siens, on doit se réhabituer à un rythme totalement différent. Je suis persuadé que toute la vie est un certain rythme. C’est comme quand tu es sur l’autoroute et qu’ensuite tu passes sur des routes nationales : au début tu as l’impression de faire du surplace mais quand tu t’es réhabitué à la vitesse, tu apprécies le paysage à sa juste valeur.

Qu’as-tu appris sur cette tournée?

J’ai appris qu’il y avait toujours un autre jour. Je n’ai pas besoin de sortir faire la fête après un concert. Je dors plus et je sais qu’il y aura d’autres occasions plus appropriées pour sortir faire la fête dans de bonnes conditions. On est tous amis et on s’entend de mieux en mieux qu’on voyage ensemble. En plus, je suis à la base une personne très casanière. J’ai une famille, une femme et des enfants. Quand la tournée est finie, je prends toujours le premier vol pour rentrer à la maison, même si le vol est à quatre heures du matin. Je veux rentrer au plus vite pour me remettre dans le rythme de la routine journalière et être le moins décalé possible avec ma famille.

J’ai lu que le retour à la réalité était très dur pour Adam. Il a dû souffrir d’une sorte de dépression. Là vous êtes à nouveau en tournée pour votre nouvel album « Lost in the Dream ». Aimes-tu toujours partir en tournée?

Je pense que certaines personnes sont plus sensibles que d’autres pour s’acclimater. Moi, très sincèrement j’adore la tournée et j’adore pouvoir partager notre musique avec les gens. Les concerts sont des vrais apogées d’adrénaline et il faut savoir les gérer. Ce n’est pas toujours évident. Je vois toujours cela avec des yeux d’enfant. Je suis très fan des chansons écrites par Adam et je suis heureux de partager la scène avec lui et de voir la connexion émotionnelle que ses chansons provoquent chez les gens qui viennent nous voir.

Venons-en à ce nouvel album. Comment l’avez-vous enregistré?

On a essayé plein de choses ! Les chansons ont été enregistrées dans pas mal de studios différents. Il y a eu d’abord la maison d’Adam, puis on était à Echo Mountain à Ashville ou encore un studio à New York. Grâce à la production commune d’Adam, il a réussi à en faire une entité cohérente.

Effectivement on n’entend pas des morceaux, mais un ensemble de morceaux.

C’est bien ce que nous voulions.

Il y a quand même une sorte de tristesse qui est toujours présente, je trouve.

Les gens ont tous une relation intéressante et très différente envers notre musique. Ce serait plus une remarque pour Adam qui écrit les titres que pour moi, mais effectivement j’aperçois une certaine nostalgie dans différentes chansons comme « Suffering » par exemple. Pas forcément de la tristesse. Une certaine mélancolie peut-être, oui.

Vous n’écrivez jamais en tournée?

Non, pas vraiment. Les journées sont longues et courtes à la fois quand tu es en tournée. On a besoin de s’immerger totalement dans le processus d’écriture, sans cela on n’est pas très productif.

Ce titre « Lost in the Dream », c’était une évidence dès le départ?

Absolument pas. Ce titre est apparu à la fin du processus avec ce même morceau. En fait, c’est comme quand tu donnes un prénom à ton enfant. Tu as une idée avant qu’il naisse mais des fois quand il est dans tes bras, tu trouves que le prénom prévu ne lui va pas. Un prénom ça reflète une personnalité. Un titre d’album c’est un peu la même chose!

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Pour la couverture, tu peux me décrire la photo choisie?

Oui c’est une photo qui a été prise chez Adam dans sa maison. On a vécu tellement de choses, tellement de souvenirs dans cette maison qu’on a voulu l’immortaliser d’une certaine manière. On a un studio là-bas, on y a enregistré bien sûr, mais aussi des amis à nous. Il n’y a pas vraiment de règles dans cette maison mais elle fait partie intégrante de notre musique.

Enfin, ma question rituelle: Beatles ou Rolling Stones? Et pourquoi?

Oh, c’est hyper dur! Je vais prendre les Beatles. J’ai d’abord aimé les Stones mais je suis fasciné par la production fulgurante des Beatles pendant les quelques années où ils étaient au top de leur art. J’aurais voulu savoir ce qu’ils auraient fait après! En plus, je suis un très grand fan de George Harrison.

 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa pour Vacarm.net

 

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