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Interview: Incry

INCRY s’est formé fin 2001 sous l’impulsion du chanteur (Kourros) et du guitariste (Tristan) à l’école ATLA à Paris, la section rythmique (Basse-batterie/Did et Tatoo) est très vite arrivée pendant cette formation et le groupe est né! Ils sortent quelques EP et singles pendant leur premières années et vient la concrétisation avec un 1er album intitulé « Face au mur » en 2008, ce qui leur permet de tourner dans toute la France et ses pays limitrophes (Suisse, Belgique et Luxembourg). Quelque 400 concerts plus tard, ils reviennent aujourd’hui avec un nouvel et troisième album appelé « Pandore », album plein de surprises qui sortira le 11 décembre 2015. On a parlé à Kourros, le chanteur et frontman, lors de leur passage promo à Paris.

Bonjour Kourros ! J‘aimerais qu’on touche un petit mot sur « Face Au Mur » avant d’aller vraiment dans l’album « Pandore ». Comment vois-tu l’évolution qu’il y a eu entre ces deux albums ?

Bonjour Nathalie ! Quand tu fais un premier album, il y a beaucoup de moments… comment dire ? Des moments « tada » ! Tu fais ta première interview et « tada ». C’est vraiment magique. Quand tu fais ton premier album, il y a peu de savoir-faire et beaucoup d’excitation. A partir du deuxième et là du troisième, il y a toujours autant d’excitation mais il y a un peu plus de savoir-faire. Concrètement il y a 7 ans qui séparent ces deux albums : 7 ans de concerts, de cris et surtout 7 ans de persévérance.

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Le titre « Pandore » ça a toujours été une évidence ?

C’est toujours très dur de choisir le titre d’un album. C’est très compliqué. Pour te donner une comparaison, c’est comme choisir l’élu de son cœur. Imagine alors en plus quand tu es à plusieurs et qu’il faut trouver un consensus ! Le titre « Pandore » étant un des morceaux de l’album, on est rapidement tombé d’accord finalement.

La boîte de Pandore c’est l’origine des maux de l’humanité. Cet album a été dur à mettre au monde ?

Pas vraiment non. C’est vrai que pour la plupart des personnes, la thématique de « Pandore » est plutôt négative. Pour nous ça représente la complexité de l’être humain et on en parle beaucoup dans cet album mais aussi dans les précédents. Le mystère est très représenté dans nos morceaux. L’être humain est une source d’inspiration intarissable.

Est-ce qu’on peut parler du morceau « Monde virtuel » ? De quoi parle-t-il exactement ?

C’est un texte qui traite de l’addiction aux jeux vidéo. Il a été coécrit avec le docteur et addictologue sur Paris Laurent Karila. Il sait exactement de quoi il parle. C’est un texte que l’on peut transposer à d’autres choses et le voir dans un sens plus large. Chacun d’entre nous a une forme d’addiction. Chez les uns c’est les jeux vidéo, mais chez les autres, ça va être le fait d’être au centre de l’attention par exemple. Je suis heureux d’avoir écrit ce texte, car j’ai des amis à moi qui ont vraiment été concernés et cette chanson leur a permis de voir la réalité en face. C’était un vrai électrochoc pour eux.

Quelles sont tes relations avec le monde virtuel justement ?

Je n’ai jamais été dépendant à ça. J’ai un téléphone portable qui est connecté à internet tout le temps, je peux recevoir donc des mails des quatre coins du monde 24 heures sur 24. Ça me touche donc aussi personnellement mais je n’y ai jamais été très sensible. J’ai eu une période où j’étais assez accro aux jeux vidéo mais ça n’a jamais été très loin.

On parle souvent de vous comme du « Rock Made In France ». La partie en anglais dans « Rock N Roll » le dernier morceau de l’album, c’était un clin d’œil ?

Oui, c’est un peu malgré nous qu’on nous a estampillés « Rock Made In France ». Je pense en français donc je ne vois pas pourquoi j’écrirais ou je chanterais dans une autre langue. C’est aussi un peu par provocation qu’on chante en français. Ça reste une provocation gentille, car on aime l’esprit critique. On veut que les gens comprennent nos textes aussi, c’est très important. Ce morceau « Rock N Roll » c’est un éloge au Rock N Roll. Cette musique nous aidé au jour le jour. C’était normal d’y mettre quelques mots en anglais.

J’ai lu que c’était la musique qui inspirait le chant. Est-ce toujours le cas et spécialement pour cet album, avez-vous procédé de la même façon ?

Oui, on procède toujours de la même façon. C’est d’abord une mélodie et ensuite on écrit notre texte dessus.

Pour le nom du groupe « Incry », comment avez-vous procédé ?

Pour le nom, on s’y est pris à plusieurs fois. On a d’abord cherché en français et rien ne correspondait. On a finalement élargi sur les noms en anglais et là après moultes essais, cela a coulé de source. Notre musique c’est un peu comme un sentiment qui jaillit, un peu comme un cri. D’où le « Incry » !

Est-ce que le fait de chanter en français cela vous a fermé des portes ?

Forcément oui. Les lumières sont là où l’on veut bien les voir. Pour certains cela a été « Vade retro » ou « on ne peut pas faire du rock en français ». Ce n’est pas grave, on le fait quand même !

Quels artistes (musiciens ou autres) t’inspirent aujourd’hui ?

Ce qui m’inspire ce sont des choses radicalement différentes. J’aime l’art en général : la poésie, la peinture. J’ai des sentiments variés et j’aime les contrastes. Toutes les choses aux antipodes m’inspirent ! Des fois je calle mon oreille sur une radio classique et je peux être inspiré par un boléro par exemple. La fois d’après je décide de mettre Fun Radio pour comprendre ce qui se passe dans les oreilles des gens.

Enfin notre question rituelle  : Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?

C’est très compliqué pour moi de choisir. Je ne vais pas choisir d’ailleurs. Notre groupe va avoir plus de points communs avec les Stones mais je ne veux pas renoncer au talent des Beatles. Je prends les deux !

 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa pour Vacarm.net

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