A l’occasion de la sortie de leur deuxième album, Decadence and Poetry, nous avons posé quelques questions aux membres d’Ed-Äke. Il faut dire que le groupe a beaucoup de choses à raconter avec ce nouvel opus à défendre face à un public en manque de sensations à l’approche du printemps…
Depuis votre premier album, In Loving Memory Of A Dead Rock Band, quel a été votre parcours?
On a fait beaucoup de concerts dans toute la France et en Belgique. On n’a pas arrêté tout en commençant à composé Decadence and Poetry. On a signé avec 3Cinks Prod et on a été l’enregistrer en Belgique.
Decadence & Poetry, poursuit sur la voie du premier album avec des tonalités très rock où l’efficacité prime. Quelles évolutions majeures de votre style musical avez-vous ressenti lors de la composition de ce nouvel opus ?
Pas mal de temps s’est écoulé entre le premier et le deuxième album. On a écouté des nouveaux trucs mais aussi réécouté des musiques qu’on écoutait quand on était plus jeune. Des musiques datant des débuts du rock comme par exemple les Kinks, MC5… Des titres souvent simples mais d’une efficacité redoutable. On a grandi aussi et nos envies changent, on a une part de nous qui s’est assagit et une autres qui laisse place à l’énergie pure. Je pense qu’en ces termes, qu’on s’est rapproché de l’essence du rock… Cet album à été composé d’un "bloc". Contrairement au précédent dont la composition s’est étalée sur environ 4 ans. Ça apporte forcément une meilleure cohérence entre les titres.
Pouvez-vous me parler plus en détails de vos dernières compositions ?
En fait, on ne s’est jamais forcé à allé dans une direction, de se dire : "Il faudrait qu’on écrive un titre dans le genre de x". On s’est vraiment laissé allé à écrire au jour le jour. On prenait notre état d’esprit du moment et on partait dedans. Pendant sa création, au moment des pré-productions, on ne voulait pas que tout soit défini, verrouillé. On sait qu’en studio pour les enregistrements définitifs le climat est toujours intéressant à capter et que c’est intéressant de pouvoir continuer à faire évoluer les titres jusqu’au dernier moment. Et c’est ce qu’il s’est passé. Malheureusement, il est arrivé un drame personnel à l’un d’entre nous au moment même de rentrer en studio. Ça a mit un coup énorme à toute l’équipe au point même qu’on a hésité à repousser l’enregistrement. Mais non, nous avons choisi de le faire tout de même et naturellement nous nous sommes imprégnés de ce climat si particulier. Ce nouvel album est plein de sensibilité, de rage, et d’amour. Les textes sont très variés. C’est un album à une dimension sociale. On parle d’amour, de mort, de la vie tout simplement, d’expériences personnelles dans lesquelles tout le monde peut se retrouver.
D’autres médias vous ont qualifié comme un groupe mélangeant stoner et rock dépressif comme si Ed-äke se situait entre Queens of the stone age et Nirvana. Est-ce que la comparaison vous convient ?
OUI parce que c’est des groupes qui nous ont accompagnés et nous accompagnent toujours dans nos IPod et NON parce que je pense que ça serait un peu réducteur. Ed-Äke puise son rock dans LE ROCK en général de sa création dans les années 50 jusqu’à aujourd’hui. Je ne pense pas que nous soyons un groupe dépressif. Au contraire. Les textes ne sont pas noir ou du moins pas trop. Il y a aussi du positif dans ce nouvel album.
Vous appréhendiez un peu la sortie de ce deuxième album ? Après avoir déjà effectué un virage artistique à 90° entre Stade Kritik et In Loving Memory Of A Dead Rock Band, pouviez-vous encore avoir peur de décevoir le public de vos débuts ?
Je pense que notre public a évolué aussi. Maintenant, les premiers échos que nous avons sur l’album sont très positifs. Nous ne cherchons pas à faire sans cesse le même album. Au contraire, ça serait horrible et des frustrations se feraient très vite ressentir. Nous préférons surprendre même si nous perdons des fans. Les gens ne veulent pas entendre 2 fois de suite le même album par le même groupe. Ils se lasseraient. Je pense que la sincérité paye toujours. OUI, on a toujours peur de décevoir notre public. C’est sain même. Le groupe ou l’artiste qui n’a plus peur de ça, je pense qu’il n’existe pas. Maintenant, je pense que la vrai question est plutôt : "Sommes nous fier de notre album ?" La réponse est oui alors après, soit on y arrive, soit on se plante mais au moins, on est en accord avec nous-mêmes.
Concernant votre dernier clip, « Cake & Cherries », où l’avez-vous tourné ? Quelle est la symbolique de l’ours en peluche, c’est un délire complet ou je me trompe ?
Le clip a été tourné à Luxembourg. Les textes de "Cakes And Cherries" parlent du temps qui passe, de l’enfance, de l’innocence. Mais ce n’est pas traité sous un angle mélancolique. Le temps passe, on se rappelle des bons moments, des belles choses, à tout âge… et on l’accepte. On aura encore de bons moments dans le futur. Les ours symbolisent les enfants que nous avons été, que nous sommes toujours et qu’on espère être longtemps tout en cachant nos visages. Avec un masque, tu n’as pas d’âge.
Est-ce que « Cake & Cherries » est justement votre chanson favorite sur l’album ? Et à jouer en live, quelle chanson vous procure le plus d’émotions ?
Nous prenons plaisir à jouer tous les morceaux. Pour ma part, "Happiness" est mon titre préféré sur l’album et je pense que le groupe se joint à moi sur ce choix. Ce titre est chargé d’émotion, de tristesse. C’est le dernier titre que nous ayons enregistré pour l’album. C’est des lyrics de ce titre qu’est tiré le nom de l’album Decadence & Poetry qui résume tout à fait l’état d’esprit dans lequel nous avons enregistré. Je pense aussi que c’est notre titre le plus complet d’un point de vue instrumental. On a essayé beaucoup de choses, il y a du rodes, du B3, du piano, du melotron. Par contre, en live, nous prenons plaisir à jouer tous les titres sans exception. Les titres du premier album sont toujours présents mais un peu transformés.
Vous avez joué récemment au Nouveau Casino. Quels furent les premiers retours du public par rapport aux nouvelles compositions ?
Le public était là. Les gens ont très bien réagit aux nouveaux titres. C’était vraiment un super bon moment. On fait de la musique pour faire des live avant tout. On était vraiment content de cette date à laquelle les gens ont répondu présents.
Ce succès relatif vous motive à aller toujours plus loin ? Quels sont vos projets et vos envies pour l’année en cours ?
Nous avons comme projet immédiat de tourner un maximum, d’aller à la rencontre de notre public et d’un nouveau public. Tourner le clip de notre deuxième single, Enregistrer des versions acoustiques de Decadence and poetry.
Un mot croustillant à propos d’Ed-Äke pour terminer ?
DECADENCEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!