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Interview de PUP – « Le punk n’est pas toujours axé sur la colère »

Le groupe de punk rock canadien PUP, dont l’album « Morbid Stuff » sortira le 5 avril 2019, a répondu à nos questions concernant leur label et leur scène musicale.

Votre nouvel album, “Morbid Stuff”, va sortir sur votre propre label appelé “Little Dipper”. Est-ce une façon pour vous de remettre un pied dans la scène DIY, de retourner à vos origines ?

Eh bien, on ne peut plus maintenant se désigner comme “DIY” car on a toute une super équipe de personnes autour de nous qui nous aide. Mais oui, le label est une façon pour nous d’avoir plus de “contrôle” sur ce qu’on veut sortir. Ça nous permet également d’être au plus près de nos fans et de montrer aux gens qui on est de manière plus fun et créative.

Quels autres groupes sont ou vont être sur votre label ?

Aucune idée ! On vient juste de commencer et on est encore très petit !

Comment parvenez-vous à encore soutenir la scène punk locale, maintenant que vous êtes toujours sur les routes et que le succès grandit ? Vous avez encore le temps d’aller à des concerts locaux par exemple ?

Ca devient, en effet, assez compliqué depuis qu’on est plus occupés, mais on essaie de toujours soutenir notre scène, notamment les groupes locaux et canadiens en général. Il y a tellement de talents dans notre ville et dans notre scène !

Est-ce que vous avez noté des différences entre les différentes scènes punk à travers le monde ? Est-ce qu’il y en a entre l’Europe et l’Amérique du Nord par exemple ?

Il y a de légères différences, oui, mais on fait tous partie d’un grand groupe de personnes qui veut juste s’éclater, ressentir des choses et écouter de la musique ensemble, qu’importe le pays dans lequel tu es !

Est-ce qu’il vous arrive encore de rencontrer des gens de ces différentes scènes punk, comme au bon vieux temps, lorsque vous squattiez les canapés après des orgas DIY ?

On rencontre encore tout un tas de gens différents en tournée. Certains sont même là avec nous depuis le début. Certains sont aussi des punks plus vieux par exemple. D’autres sont plus jeunes. Parfois, il y a même des gens qui n’aiment pas le punk, mais qui nous apprécie pour quelle raison que ce soit. C’est assez large on va dire.

Vous êtes très attentifs à vos fans. Comment arrivez-vous à créer un espace sûr pour vos fans lors de vos concerts ?

On fait très attention aux gens, surtout à nos fans. On veut que tout le monde s’éclate. Par conséquent, on essaie de dire à notre public de faire attention aux autres, de les aider quand ils en ont besoin, d’être à l’écoute et attentifs pour que tout le monde puisse s’amuser.

Si vous pouviez changer quelque chose dans l’industrie du punk, ça serait quoi ?

Je ne savais pas qu’il y avait une industrie du punk. Mais si tu veux plutôt parler de l’industrie musicale dans laquelle le punk fait partie, je dirais que j’espère que ça va bouger pour que la musique soit plus inclusive et sûre pour tout le monde. Il n’y a pas de place pour les têtes de cons à nos concerts.

Dans votre clip “Kids”, on peut voir sur un grand écran géant une photo de Stefan avec marqué en dessous : “Le leader punk à peine vivant”. On dirait une sorte d’ironie/d’auto-critique quant à te désigner comme “Punk”. Pour toi, c’est quoi être punk en 2019 et comment peux-tu imaginer ce que c’est qu’être punk dans le futur ?

Le clip de “Kids” ne porte pas vraiment sur le fait d’être punk. C’est plutôt sur la reconnection. Mais oui, il y a vraiment une sorte de dépréciation quant à ce terme. En tous cas, j’ai du mal à imaginer ce que pourrait être le punk dans le futur car beaucoup trop de personnes ont des idées différentes sur ce qu’est justement “être punk”.

Même si votre nouvel album sonne plus “optimiste” avec des riffs plus pop punk que “The Dream is over”, on ressent encore une certaine colère, notamment dans les paroles de Stefan. Est-ce que vous pensez que faire du punk rend les gens en colère ?

Pour moi, le punk n’est pas toujours axé sur la colère. Il tend plus à vouloir changer les choses, qui que tu sois, et quel que soit le monde dans lequel tu évolues. C’est affirmer un constat que quelqu’un va entendre. Je ne peux pas dire que les punks sont des personnes énervées, par contre je peux dire qu’ils tendent à avoir plus d’assurance quant à leur indignation.

Une grande partie de vos dates sont déjà sold out. Comment expliqueriez-vous cet enthousiasme ?

On ne peut pas l’expliquer. Mais on est très reconnaissant face à tout ce soutient qu’on reçoit. On a vraiment des fans au top.

Le 26 avril, vous allez jouer à Boule Noire à Paris. C’est une salle plus petite que la Maroquinerie, où vous avez joué en février 2017. Est-ce, en un sens, un voeu pour vous de jouer dans des endroits plus petits pour être au plus près de vos fans ?

On aime vraiment jouer dans l’atmosphère plus intimiste des petites scènes. C’est là où on a commencé, et c’est là où on se sent bien.

Pour finir, est-ce que vous avez apporté de nouvelles inspirations musicales à “Morbid Stuff” ?

Il y en a vraiment beaucoup trop. On a tous, au sein du groupe, des goûts qui changent régulièrement et on écoute plein de genres différents, et ça prendrait des lustres à tout lister !

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