DeLaRoche : Peux-tu nous expliquer de quoi traite votre nouvel album, The Gold Record ?
Bryan Kienle (bassiste) : Les paroles du nouvel album traitent de la vie de tous les jours, c’est de cette manière que nous écrivons d’habitude, mais cette fois-ci nous avons appris à écrire une histoire avec nos paroles. The Bouncing Souls est et a toujours été un groupe qui se bat pour rester fidèle à ses convictions, à ne pas céder aux conneries qu’il y autour et faire les choses à sa façon. Toutes nos chansons tendent à refléter cela.{multithumb thumb_width=400 thumb_height=286}
Peux-tu nous dire quelle est la signification de The Gold Record ? Est-ce parce que vous vous sentez dans un âge d’or ?
Non pas vraiment, c’est plus à cause du fait de découvrir et de garder cet « or » en chacun de nous, en dépit de ce qui peut s’apparenter parfois à un « âge sombre » aujourd’hui.
Après quinze ans d’activités, est-ce plus difficile de trouver des idées ?
Jamais, chaque jour, chaque minute et chaque expérience sont nouveaux.
Vous avez participé à Rock Against Bush et vous avez écrit une chanson nommée « Letter From Iraq ». Penses-tu que l’engagement est important dans la vie d’un groupe ?
Notre président actuel et son administration corrompue ont poussé les choses à un tel point que je pense que chaque citoyen américain a une responsabilité en sortant sa tête de son cul et en ayant une opinion sur ce sujet. Mon opinion est que c’est le pire président de l’histoire de l’Amérique, cela me gêne et j’élèverai ma voix et compterai parmi la NOUVELLE MAJORITE des citoyens CONTRE lui et ses politiques.
Vous avez de plus en plus de fans, avez-vous peur de les décevoir à chaque nouvel album ? Vous préoccupez-vous de leurs opinions ?
Les décevoir serait nous décevoir nous-mêmes. C’est impossible pour nous d’aller contre nos consciences et de prendre des décisions que nous ne sentirions pas. Nous avons toujours suivi nos cœurs pas après pas depuis le début. Nous sommes simplement les mêmes que ceux qui nous aiment et qui nous comprennent, nous sommes définitivement nous-mêmes par chaque chose que nous faisons.
Vous travaillez toujours avec Epitaph Records, pourquoi ce label est-il si « spécial » ?
On l’a toujours perçu comme un petit label dans lequel on peut appeler le président ou n’importe qui d’autre à n’importe quel moment. On peut leur parler de n’importe quel problème que nous pourrions avoir ou des idées que nous voudrions essayer. Ils nous laissent faire ce que l’on veut comme type d’album, ils ne demandent pas à être impliqués dans le processus d’écriture des chansons, de l’artwork… Ici nous avons une totale liberté artistique et c’est la chose la plus importante pour nous.{multithumb thumb_width=400 thumb_height=260}
Que représente le punk-rock pour toi aujourd’hui ? Ce mot a-t-il toujours un sens actuellement ?
Le punk-rock, ou la vraie rébellion rock and roll, est aussi important, voire encore plus important aujourd’hui. Aussi longtemps qu’il y aura des jeunes insatisfaits du monde dans lequel ils vivent, exclus car ils sont différents, isolés ou qui en ont juste ras le bol, la musique sera là pour les faire s’y sentir mieux. La musique a toujours été un débouché pour faire connaître ses idées, parfois le seul si l’idée est nouvelle ou subversive. Le punk-rock n’a jamais eu besoin de l’aide des médias grands public ou de firmes musicales préhistoriques et monolithiques pour y parvenir, c’est ce qui ce qui le rend encore plus dangereux. Il y a aura toujours une demande pour cela.
Connais-tu des groupes français ? Qu’en penses-tu ?
Je suis désolé, j’ai été si impliqué à faire cet album que je ne suis pas allé en France depuis très longtemps et j’en suis un peu en dehors. Mais j’espère en découvrir cette année, je pense que nous serons de retour ici pour The Gold Record.
Y a-t-il une question que tu aimerais que je te pose ? Peux-tu y répondre ?
« Hey Bryan, qu’est-ce qui rend selon toi The Gold Record si spécial ? »
Et bien, je pense que ce qui rend cet album si spécial est le fait que nous ayons écrit les paroles tous ensemble pendant que nous vivions dans une maison dans le New Jersey, comme au bon vieux temps. Cette année marque le 10ème anniversaire de notre deuxième album, Maniacal Laughter, et aucun autre album jusqu’à maintenant n’a eu ce même esprit de collaboration spontanée. Je crois qu’il y a une vie pour cet album, les gens le remarqueront. Un merci spécial pour la maison de Kate à Asbury Park dans le New Jersey.
Y a-t-il une question que tu n’aimerais pas que je te pose ? Tu dois répondre !
Merde, je n’en sais rien mec : ){multithumb thumb_width=300 thumb_height=377}
Donnerais-tu un conseil à ceux qui aimeraient monter un groupe ?
Regarde notre DVD intitulé Do You Remember? 15 Years of The Bouncing Souls. Nous entendons tout le temps que c’est une grande source d’inspiration pour les groupes. En d’autres termes, il se peut que tu trouves de l’inspiration à partir de notre histoire. Nous avons prouvé que n’importe qui peut créer un groupe et construire sa propre vie sans même de talent, juste une détermination acharnée. Le truc est que tu dois en aimer chaque détail, réaliser que dans les pires moments, c’est toujours mieux que n’importe quelle chose que tu puisses imaginer. Ou bien si cela sonne vrai pour toi alors vas-y. Si tu peux tenir le coup assez longtemps et te pousser à t’améliorer tout le temps, tu peux éventuellement y arriver aussi. En fin de compte, tu dois trouver l’inspiration à l’intérieur et tout autour de toi.
Donnerais-tu un conseil à ceux qui aimeraient t’interviewer ? (Tu n’es pas forcé de répondre à celle là ! Tu peux dire n’importe quoi).
Juste comme tu as fait, fais du mieux que tu peux. Tu as fait du bon boulot, merci pour l’interview.
Merci à Epitaph et à Bryan pour avoir pris le temps de répondre à ces questions !