Que connaît t’on de la scène stoner ? Kyuss, Queens Of The Stone Age… Des grands noms qui engendrent la création de formations moins reconnues mais influencées en grande partie par leur musique. Ce style musical est beaucoup plus développé Outre Atlantique mais des formations européennes et plus particulièrement françaises essaient de se faire connaître dans le milieu de la scène rock. Avec All Channels Off, l’excellent premier album de 7 Weeks, disponible dans les bacs depuis le 19 septembre 2009, la scène rock française influencée par le stoner a peut être trouvée sa muse. C’est lors de leur passage à la scène michelet de Nantes pour leur tournée en compagnie de Loading Data et Mudweiser pour le plateau Stoner Fall Tour que l’on a rencontré Julien, bassiste et chanteur de 7 Weeks en interview pour discuter d’All Channels Off avec en fond sonore les balances de Loading Data…
Hervé : Première question habituelle, Julien peux tu faire une présentation des membres de 7 Weeks ?
Julien : 7 Weeks est un quatuor. Il y a Jérémie à la batterie, Philippe et Florian à la guitare et moi je suis Julien, bassiste et chanteur du groupe.{multithumb thumb_width=450 thumb_height=320}
Hervé : Est ce que 7 Weeks est votre première expérience musicale ou cette formation est née des cendres d’autres groupes rock ?
Julien : 7 Weeks n’est pas né des cendres de formations passées mais nous avons tous plus ou moins roulé notre bosse dans plusieurs groupes. Nous avons tous fait pas mal de concerts et joué dans divers groupes avant de nous lancer avec 7 Weeks.
Hervé : Après trois ans de travail, des heures de répétitions, de compositions et des heures passées à sillonner les routes de France All Channels Off est dans les bacs depuis le 19 septembre 2009. Est ce une petite fierté de pouvoir sortir un album en tant que groupe indépendant ?
Julien : C’est une fierté dans le sens où on le trouve réussi. On avait déjà sorti une démo et un Ep huit titres et là, on considère cette sortie comme un album. Non pas du fait qu’il contient dix titres mais il est cohérent dans le son. Nous avons eu un vrai travail de production sur le son d’All Channels Off avec les gars de Destruction Incorporated. Cet album est un bon instantané du groupe au moment où nous avons enregistré. On trouve que c’est une belle réussite car il représente très bien le groupe au moment de sa création.
Hervé : D’où vient le nom de scène 7 Weeks ?
Julien : C’est un truc tout bête. Au début, on s’appelait Stone Train. On trouvait que ca faisait un peu cliché. Un jour, on s’est rendu compte que l’on avait mis 7 semaines entre la première répétition avec le groupe au complet et le moment où l’on a enregistré l’album. On trouvait cela intéressant car nous avions été assez rapide donc 7 semaines, 7 Weeks.
Hervé : Quels ont été les premiers retours que vous avez pu recevoir par la presse spécialisée concernant All Channels Off ?
Julien : On a eu beaucoup de bons retours. Les seuls retours qui ont été négatifs et je ne sais pas si je peux qualifier cela de négatif c’est que l’on nous dit que l’on copie beaucoup les Queens Of The Stone Age. Je pense qu’il y a une méconnaissance des codes de ce style en France puisque que ce n’est pas un pays qui possède beaucoup cette culture musicale. Ce n’est pas un problème parce que chacun a le droit de retrouver ce qu’il veut dans notre musique. Nous avons pas mal de bons retours, les gens trouvent que le son est bien, les morceaux sont bien et originaux. C’est peut être la principale qualité que l’on peut nous trouver.
Hervé : All Channels Off n’est pas linéaire et c’est un point fort de cet album.
Julien : On essaie de beaucoup travailler les nuances. Nous ne sommes pas trop des musiciens, on n’a pas envie de dire que l’on va faire tel riff… On recherche plutôt que les chansons soient bien foutues avec un bon son.
Hervé : Et les retours du public ? Il y a la presse spécialisée mais le plus important sont les retours des personnes écoutant 7 Weeks.
Julien : Ils sont bons. Nous avons fait peu de concerts pour défendre l’album mais les gens sont contents. On a un set assez évolutif et ça se passe bien.
Hervé : Outre la sortie d’All Channels Off, il y a eu une démo autoproduite éponyme au groupe et un Ep B(l)ack Days qui ont vu le jour pendant ces trois années d’existence de 7 Weeks. Est ce le passage obligé pour un groupe qui n’a pas de soutien derrière lui de sortir des Ep ou autres supports pour faire de la scène ?
Julien : C’est quasiment obligé et c’est pour cela que l’on a réalisé nos créations très rapidement parce que l’on savait que nous voulions tout de suite faire de la scène. Il faut toujours minimum 6 mois pour faire de la scène une fois que quelqu’un a reçu ton disque. On s’est formé en avril 2006 et en juillet nous avions la démo que l’on a envoyé pendant l’été. On a commencé a trouver des concerts à partir de janvier 2007 donc il fallait faire assez rapidement ce travail. Pour l’Ep, nous avons réalisé un pressage pour que le rendu fasse un peu plus professionnel et que pour les programmateurs nous prennent un peu plus au sérieux. Il nous a apporté pas mal de dates et c’est là que l’on s’est mit à tourner de plus en plus. Par contre l’album, on l’a pensé comme une vraie production car jusque là c’était plus comme des cartes de visites. Aujourd’hui, même si des personnes disent que le disque n’existe plus, un groupe ne vit que par sa création. Si un groupe ne fait jamais de disque, il n’existe pas. Si lorsque tu sors un disque et qu’en trois mois ton Ep tu ne l’as pas fait tourner et bien tout le monde l’a oublié. C’est normal car il y a tellement de disques qui sortent chaque jours. Il ne faut pas oublier qu’il y a une quantité importante de très bons groupes. Que le disque, physique ou non se vendent ou pas, il faut qu’un groupe s’appuie de ses créations. Ça passe par le disque, ça passe encore par le disque.
Hervé : Penses tu que pour un groupe influencé en grande partie par le rock stoner, il est difficile de s’imposer sur la scène hexagonale ?
Julien : 7 Weeks n’est pas un groupe rock stoner. Nous sommes un groupe de rock parce que c’est vraiment ce que l’on veut être. On n’est pas sectaire. 7 Weeks est très influencé par le stoner mais pour une simple raison que le stoner procure tout ce que l’on cherche à obtenir dans notre musique. Du gros son parce que l’on aime tous le métal mais avec des formats pop comme des voix mélodiques, des arrangements mélodiques… Il y a peu de styles musicaux qui font un mélange de sons très gras, très lourds avec des arrangements pop. On s’affilie au stoner par rapport à ce point de vue mais nous ne sommes pas un vrai groupe de stoner rock. On ne cherche même pas à s’imposer sur la scène car de toute façon il n’y a pas de scène. Il y a des groupes assez anciens comme Loading Data qui tourne depuis 10 ans mais il n’y a pas une réelle scène en France. Je dirais qu’il y a des aficionados…
Hervé : De toute façon la scène stoner en France peut être qualifiée d’Underground.
Julien : Elle est underground. Il n’y a pas de groupes connus qui font du stoner…
Hervé : En France je suppose ?
Julien : Oui, en France car je ne me positionne pas sur la scène étrangère car 7 Weeks n’a pas les prétentions pour rentrer dans ce cadre. Mais avec le Stoner Fall, je pense que c’est la première fois que l’on a quelque chose qui arrive à aller vers le public. On fait de petites scènes comme aujourd’hui à la scène Michelet de Nantes mais on fait aussi des salles subventionnées avec de grosses programmations. Sous cette affiche Stoner Fall qui ne comprend pas trois groupes de purs stoners à 100% et bien nous avons l’idée d’une scène existante en France mais qui n’était qu’underground. Ce n’est pas par rapport à 7 Weeks que je dis cela mais par rapport à la réunion de trois groupes dans ce style musical et qui prennent plaisir à faire le tour de la France.
Hervé : Il y a combien de dates pour cette tournée du Stoner Fall Tour ?
Julien : Il y a huit dates de suite mais 7 Weeks a fait un concert en plus la veille de cette tournée. On était à Gennevilliers avec Destruction Incorporated.
Hervé : Quelle est la différence musicalement parlant entre la démo et l’Ep face à All Channels Off ?
Julien : L’Ep B(l)ack Days est une réunion de tout ce que l’on a enregistré en plusieurs fois pendant un an. Il y a des choses qui ont été faites dans des studios différents, ça ne sonne pas pareil, ce n’est pas le même matériel, ce n’est pas des fois les mêmes personnes… C’est un peu disparate et on pourrait le qualifier comme une super démo alors qu’All Channels Off est un vrai album. On l’a pensé, écrit, composé, enregistré dans un laps de temps très court. Les morceaux sont assez homogènes. Même s’il y avait des morceaux qui étaient un peu plus anciens, il y a sept titres sur dix qui ont été composé et enregistré pendant les trois mois de studio.
Hervé : Sur All Channels Off, le groupe a eu quelques craintes concernant un titre de la tracklist avec « The Wait ». Peux tu nous en parler ?
Julien : « The Wait » est un morceau que j’ai amené au groupe. Je l’avais réalisé à la maison puis je l’avais proposé à 7 Weeks et personne n’y croyait trop. Personnellement c’est le morceau que je préfère dans l’album…
Hervé : Il est bien composé avec son intro mélodique qui amène petit à petit un son plus lourd.
Julien : C’est bien que tu en parles car l’intro de « The Wait » est un apport de Destruction Incorporated. Ils ont édité, changé la batterie, mis des effets… Le morceau commence de cette façon mais nous ne l’avions pas du tout enregistré dans ce style. Pour te dire, nous étions plus parti pour du son lourd d’entrée de jeu. Voilà un point positif du studio, il apporte des arrangements que le groupe lui même n’aurait peut être pas pensé.
Hervé : All Channels Off a entièrement été réalisé par 7 Weeks. Pourquoi avoir fait ce choix d’autoproduction ? Est ce pour ne pas avoir les mains liées en signant dans une major musicalement parlant, et ainsi garder une totale identité rock ?
Julien : C’est beaucoup plus simple que cela, c’est que les majors n’en veulent pas ! (Rires !) Si quelqu’un me donnait tout l’argent pour réaliser un disque je serais très intéressé. Mais on va être honnête, ce genre de chose n’existe plus. Nous avons tout réalisé car c’est le meilleur moyen d’être en accord avec ce que l’on veut faire et être. Ça demande beaucoup de temps et de sacrifices mais nous avons préféré tout faire nous mêmes. On n’avait même pas de distribution et nous étions prêts à le sortir nous même en VPC mais nous avons trouvé une distribution au dernier moment…
Hervé : Cette boite de distribution c’est Anticraft ?
Julien : Voilà c’est Anticraft. On voulait sortir notre album car nous sommes allé au Printemps de Bourges et nous voulions avoir cette actualité là en même temps que le Printemps. Nouvel album, Printemps de Bourges…ça permet de se faire connaître par pas mal de gens. Après, nous n’attendons rien de spécial après cette participation mais si quelqu’un nous propose quelque chose parce qu’il aime bien ce que l’on fait c’est très intéressant. Bien sur, nous faisons la tournée des labels lorsque l’on a envie de faire un album mais généralement, les labels ne signent plus beaucoup d’artistes. On le sait et cela ne nous pose pas de problèmes. Si ça nous arrivait, tant mieux mais sinon, nous continuons notre chemin avec 7 Weeks.
Hervé : Justement si un jour l’opportunité d’une signature venait à frapper à la porte de 7 Weeks, ce serait plus un label indépendant parce que les groupes de stoner en général n’attire pas vraiment les majors ?
Julien : Bien sur ! Mais ce n’est même pas une histoire d’éthique parce qu’à notre niveau et la musique que l’on fait en chantant du gros rock en anglais en France, il n’y a pas d’histoire d’éthique à avoir par rapport à une signature car jamais on va nous proposer une grosse signature dans un label.
Hervé : Parlons de votre travail au sein de votre label associatif F2M Planet. Comment vous est venue l’idée de ce projet ambitieux ?
Julien : Lorsque tu es dans un groupe, tu fais des concerts où tu touches des subventions, tu achètes des T-shirts… c’est de l’argent qui doit transiter et généralement tu le fais avec une association. F2M Planet c’est une association qui a été un petit peu remaniée, on l’a structurée… Elle nous sert de banque et de maison de disque puisque c’est l’association qui prend en charge tous les frais car l’argent du groupe va directement dans l’association. Si nous avons besoin de quelque chose, nous n’avons pas besoin de faire un contrat avec quelqu’un et d’attendre des mois que toutes les personnes signe le papier. On sort un contrat que l’on va directement faire signer au président de l’association.
Hervé : Ça permet d’avancer avec un sentiment de liberté ? Sans barrières.
Julien : Bien sur ! C’est le « Do It Yourself » !
Hervé : L’enregistrement de l’album s’est réalisé en compagnie de Shanka de No One Is Innocent et Bastien Burger de Blackstrobe au studio Destruction Inc. Comment s’est passé l’enregistrement d’All Channels Off ?
Julien : Très bien et très vite ! On a eu à peu près 30 heures d’enregistrement et 30 heures de mixage. Ça représentait deux fois cinq jours car nous avons travaillé en temps effectif en travaillant 6 heures par jours. C’est très rapide, tu n’as même pas le temps de réfléchir. Il faut être très bien préparé, tu croises les doigts… C’était quitte ou double car nous ne les connaissions pas en tant que personne de studio. Nous sommes arrivés, ils ont eu de supers idées et ils ont compris ce que nous voulions pour l’album. Jusque là, nous allions dans des studios avec des personnes que nous connaissions sur Limoges ou un studio mieux équipé sur Paris mais nous étions maitre de nous même. Là, nous n’avions ni le temps, ni la faculté de réaction puisque lorsque tu es dans l’enregistrement, tu ne sais pas juger si ce que tu as fait c’est bien ou non. Ils étaient là pour cela et ils l’ont super bien fait. Nous sommes tombés sur les bonnes personnes au bon moment pour All Channels Off. Si nous l’avions réalisé à un autre moment avec d’autres personnes, peut être qu’il serait moins réussi.
Hervé : Hier soir le Stoner Fall Tour a débuté à la Camji De Niort en partageant comme ce soir le plateau avec vos amis de Mudweiser et Loading Data. C’est peut être un peu tôt pour poser cette question mais comment se passe cette tournée ?
Julien : Super bien. Le Camji, c’était peut être la salle où tout le monde y compris les organisateurs et nous mêmes n’étions pas sûrs d’avoir du public. Niort ce n’est pas comme Nantes car c’est une ville qui bouge beaucoup moins et il y avait peu de réservations. Au final, il y a eu environ 200 personnes à la Camji. Les groupes qui jouent avec nous, on adore leur musique. C’est un plateau cohérent, ce n’est pas trois fois le même groupe. Ce sont des groupes très différents mais en même temps la soirée est cohérente. Quelque soit l’ordre de passage, je pense que les groupes vont très bien ensemble.
Hervé : Bien que votre premier album soit sorti en septembre 2009, vous le défendez sur scène depuis plusieurs mois. En avril 2009, 7 Weeks est allé secouer le public du Printemps de Bourges, comment s’est passé ce festival pour 7 Weeks dans une programmation réputée plus pop que rock ?
Julien : Très bien. Il faut dire que le festival de Bourges lorsque tu y vas en artiste indépendant, tu risques de marcher beaucoup pour au final ne pas avoir grand chose car il faut connaître les gens. Puisque nous faisons tout nous même, nous avons les contacts que nous avons au téléphone toute l’année. Là, nous avions prit des rendez vous car c’était l’occasion de tous les voir. Le concert a bien été apprécié et comme nous nous sommes retrouvés dans une programmation très éloignée du milieu musical dans lequel on baigne, nous étions le seul groupe un peu « graisseux » du lot. Vu qu’il n’y avait pas vraiment de concurrents dans ce style à part Générique qui est duo Noise/Rock très dur, nous étions presque les seuls dans ce créneau là. On s’est démarqué et ça a fait parler un petit peu de 7 Weeks.
Hervé : Participer au Printemps de Bourges pour 7 Weeks, est ce que ça vous a ouvert des portes qui étaient peut être fermées auparavant ?
Julien : Avec notre fonctionnement, c’était l’occasion d’accélérer les choses. Ça nous a peut être éviter 6 mois à un an de démarchage. On a rencontré pas mal de monde et nous avons aussi trouvé des dates de concerts.
Hervé : Que penses tu de la scène rock hexagonale et plus particulièrement de la scène stoner qui est en générale, très peu reconnue à sa juste valeur ?
Julien : La scène stoner est assez underground car il n’y a pas de groupes connus. Tout le monde fait un peu son business dans son coin. Ce qui est marrant c’est qu’il y a plusieurs scènes… Si tu vas vers Lyon, tu as un groupe qui s’appelle God Damn , ce sont des mecs qui foutent le feu car lorsque je les ai vu en concert ils ont retourné la salle. Tu vas dans le sud, il y a des mecs comme Rescue Rangers … Dans le nord, il y a des groupes qui font du stoner californien alors que dans le sud il y a des groupes qui utilisent le stoner simplement comme une influence. Il y a pleins de groupes en France mais avec des styles différents. Il faudrait que cette scène se structure un peu mais c’est difficile car il n’y a pas de super groupe qui vend des disques. Lorsque tu n’as pas de groupes qui vend des albums, il n’y a pas de gens qui se déplacent aux concerts et les programmateurs ne font pas trop confiance. Avec le Stoner Fall Tour, on pourrait peut être faire avancer les choses.
Hervé : Si tu devais choisir un titre du répertoire de 7 Weeks qui servirait de présentation pour un public qui ne vous connaît pas. Quel titre tu leur ferais écouter pour présenter le style musical de 7 Weeks ?
Julien : Peut être « All Channels Off » car il y a des éléments stoner, métal, une énergie assez rock dans l’ensemble. Il joue pas mal sur les contrastes et nous aimons cela. Lorsque l’on me demande un titre je dis souvent « All Channels Off » car il est assez original et tu te le prends en pleine face car il est pêchu d’entrée de jeu. Après, il y a « Loaded » qui est assez accessible, très rock…
Hervé : Je pense aussi à « Submarine »…
Julien : « Submarine » est plus spécialisé car c’est un morceau qui définit une certaine partie du groupe.
Hervé : Il donne les influences plus « lourdes » de 7 Weeks.
Julien : Voilà, il donne des influences plus lourdes et un peu plus psychédéliques bien que c’est en studio qu’il soit comme cela car sur scène il est moins led back, dépressif qu’il est sur le disque. On fait une différence entre le studio et le live. Sur scène, nous sommes plus « bourrins » !
Hervé : Pourquoi avoir choisi All Channels Off qui est un titre figurant sur la tracklist comme nom d’album ?
Julien : Parce qu’il y avait cette idée de déconstruction du fait qu’il n’y avait plus rien, plus d’informations. Cet album est arrivé à un moment où nous doutions un peu sur le groupe. C’était tout casser pour mieux repartir et All Channels Off parle du moment où nous voulions faire notre musique d’une autre manière. Donc voilà, toutes chaines éteintes, plus d’informations, on arrête tout et l’on repart.
Hervé : Je voulais venir sur le choix de l’artwork qui colle justement à cette idée de déconstruction…
Julien : Oui, ça correspond à cela car c’est un pote qui l’a réalisée. D’habitude, je réalise les pochettes pour le groupe puis pour l’album, j’ai laissé faire un ami. Il a proposé cette pochette et ça nous a emballé. Avec le recul, on trouve que ça correspond à cette idée de déconstruction. Des fois, on fait des morceaux entier et on se prend la tète et lorsqu’ils sont finit, on défait tout et on le refait d’une autre manière. C’est le construction et la déconstruction qui perme d’avoir du recul sur ce que tu réalises. Cet amas de gravas nous plaisait avec ce mélange de pierres, de béton, de métal. Le rock serait le béton, le stoner la poussière… C’est très subjectif ce que je raconte mais ça nous a emballé tout de suite.
Hervé : Je voulais savoir qu’est ce que tu allais faire le 16 novembre 2009 ?
Julien : Attends, cette date me dit quelque chose…(après quelques secondes de recherches) Donne moi un indice ?
Hervé : Si je te dis Josh Homme, Dave Grohl…
Julien : Ah c’est les Crooked Vultures !
Hervé : Je voulais savoir ce que tu pensais des Them Crooked Vultures ?
Julien : Josh Homme a une telle personnalité musicale que ça sonne comme les Queens Of The Stone Age mais il faut écouter l’album en entier. Pour le moment je n’ai pu écouter que le morceau qui etait en streaming.
Hervé : Je les ai vu en live en aout à Rock en Seine, une vraie tuerie musicale !
Julien : C’était bien ? De toute façon, lorsque tu réunis des mecs qui ont déjà joué ensemble, c’est la même bande et ce sont de supers musiciens.
Hervé : Ils sont hyper productifs et ce qu’ils font à chaque fois ça sonne vraiment bien !
Julien : Je trouve bien que des personnes comme Josh Homme, Dave Grohl et bien d’autres existent parce que je pense que l’on manque de stars du rock légitimes et valables. Il y a 10 ans, des groupes comme Soudgarden, Foo Fighters, c’étaient des groupes emblématiques mais maintenant, je trouve que l’on perd cette notion d’idole et ces musiciens en font partie.
Hervé : Pour finir, quels sont les projets pour 7 Weeks pour les derniers mois de l’année 2009 et l’année 2010 qui arrive à grand pas ?
Julien : Nous avons encore quelques dates et nous allons composer de nouveaux morceaux. Nous allons réaliser ces titres cet hiver puis nous allons faire de nouvelles dates au début du Printemps 2010.
Hervé : Donc un nouvel album en préparation pour 7 Weeks ?
Julien : Le plus tôt possible ! Mais entre le moment où tu commences à y penser et le moment où il est dans les bacs, généralement il se passe un an.
Photos Live : Hervé Faisant
Je remercie Julien(bassiste/chanteur) de 7 Weeks pour avoir répondu à mes questions mais aussi les membres de 7 Weeks, Loading data et Mudweiser pour leur accueil.