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Eagles Of Death Metal – The Best Songs We Never Wrote

L’exercice de l’album de reprises est toujours un peu casse gueule, comme en témoignent les frissons désagréables ressentis à l’écoute du « Teal Album » de Weezer. Ces albums souvent produits pour solder de mauvais contrats avec la maison de disque traduisent généralement plus de maladresse que de passion… Avec la dérision qu’on lui prête, Jesse Hughes aka Boots Electrics et Eagles of Death Metal rééditent leur album des « meilleurs sons qu’ils n’ont jamais écrit », initialement diffusé de manière confidentielle.

Si les premiers morceaux accessibles via Spotify n’étaient pas très encourageants sur l’intérêt et la qualité de l’album, le produit final est plutôt de bonne facture ! La cover est différente de la version originale, mais présente un nouveau trait d’humour avec la mention [d’album] « certifié bronze pour plus d’exemplaires donnés que vendus ». Mais, on retiendra surtout la cohérence de la tracklist et de leur interprétation avec ce que l’on pouvait attendre d’Eagles of Death Metal, navigant entre classiques rock, pop et hard rock.

“The Best Songs We Never Wrote” s’ouvre sur l’électrique reprise de Kiss, “God of Thunder”, avec une production immédiatement identifiable à EODM. L’interprétation extatique trouve un écho dans celle de « High Voltage » (AC/DC). Qu’est ce qu’on aimerait passer une folle soirée avec Jesse Hughes à reprendre « Beat on the Brat » des Ramones ou « It’s so Easy » des Guns ‘n Roses ! Dans un registre beaucoup plus pop, remis à la sauce EODM, « Careless Whisper » (George Michael) prend une toute autre dimension.

Un album de reprises, c’est aussi un effort de citation dans lequel on révèle ses inspirations, ses influences et où l’on rend hommage aux autres artistes qui nous ont marqué. A ce titre, l’interprétation sincère de « Trouble » (Yusuf Islam) est l’un des titres qui nous a le plus surpris, tout comme celle de « Just Dropped In » de Kenny Rodgers. On ressent encore plus cette passion quand Jessie Hughes livre un vibrant hommage à son ami de toujours, Josh Homme, sur « Long Slow Goodbye » (QOTSA), et sa femme, Brody Dalle, sur « The Hunger » (The Distillers).

Si le « Teal album » de Weezer était particulièrement aseptisé, « The Best Songs We Never Wrote » grésille de tout son plein. Les reprises ont été enregistrées sur la route, comme celle de « Moonage Daydream » (David Bowie), ou au gré de passages studio qui furent l’occasion d’inviter quelques amis (Jorma Vik de The Bronx, le producteur et bassiste Nic Jodoin, Marq Torien des Bullet Boys…). Rien que pour ça, ça vaut le coup d’y jeter une oreille !

.: Tracklist :.

  1. God of Thunder (Kiss)
  2. It’s so Easy (Guns n’ Roses)
  3. High Voltage / It’s a long way to the top (If you wanna rock’n’roll) (AC/DC)
  4. So Alive (Love & Rockets)
  5. Beat on the Brat (The Ramones)
  6. Abracadabra (The Steve Miller Band)
  7. Careless Whisper (George Michael)
  8. Family Affair (Mary J Blige)
  9. The Hunger (The Distillers)
  10. Long Slow Goodbye (QOTSA)
  11. Just Dropped In (To See What Condition My Condition Is In) (Kenny Rodgers & The First Edition)
  12. Trouble (Yusuf Islam)
  13. Moonage Daydream

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