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Franky Costanza (Blazing War Machine) : « Tommy Lee est la personne qui m’a donné envie de jouer de la batterie »

Le Hellfest, ce n’est pas que l’occasion de boire des bières, de faire du shopping ou bien évidemment de se gaver de concerts, non. C’est aussi un bon moment pour croiser des artistes. Rencontre avec Franky Costanza, batteur de Blazing War Machine et ex-Dagoba.

Franky Costanza 2

 

Bonjour Franky, comment vas-tu ?

Super et toi ?

Très bien, merci ! Qu’est-ce que tu fais de beau ici au Hellfest, plus précisément à l’Extreme Market ?

Je suis là au stand de Serial Drummer pour nous représenter, c’est une marque qu’on a montée il y a à peu près dix ans. C’est une marque spécialisée dans des lignes de vêtements dédiés aux batteurs, aux passionnés de la batterie : des débardeurs taillés pour la scène, des matières sympas pour la transpiration, des shorts, des baguettes… Et depuis peu, on commence à produire des vidéos multi-angles sur des sessions de batterie !  On va aussi organiser des Masterclass… Bref, on va élargir un petit peu nos activités.

C’est de ton fait de vouloir proposer plus qu’avant ?

Oui voilà, suite aux derniers événements avec mon ancien groupe Dagoba, j’ai beaucoup plus de temps pour développer cette activité qui me tient à cœur. J’ai plus d’énergie pour Serial Drummer et aussi pour Blazing War Machine.

Alors justement, Blazing War Machine est un groupe qui monte énormément depuis, où en êtes-vous ?

J’ai jamais trop aimé le terme de « projet parallèle ». C’est sûr qu’avec l’intensité des activités de Dagoba, je devais définir des priorités. Blazing War Machine a été quelques fois mis en stand-by, surtout pendant les tournées avec Dagoba. Aujourd’hui je vais pouvoir consacrer beaucoup plus de temps et de faire le maximum pour débloquer le groupe et le développer. Ça avancera beaucoup plus vite.

Tu as quelques idées de développement déjà ?

Là on va déjà pas mal tourner, on attaque cet été sur plusieurs dates notamment à Toulouse au Saint des Seins à Toulouse. On a eu la confirmation aussi au Nemossos à Clermont-Ferrand, le festival du Metal à la Campagne dans le Nord, un autre en suisse aussi. J’en oublie ! Je m’attendais pas à avoir un engouement aussi rapide pour Blazing ! Donc on va battre le fer tant qu’il est chaud !

C’est un groupe que tu as monté alors ?

Oui voilà, avec mon plus vieil ami qui est le claviériste du groupe. On était à la maternelle ensemble ! C’est un ami avec un grand « A ». Izakar, l’ex-guitariste de Dagoba a rejoint le projet peu de temps après. Cela fait 10 ans maintenant déjà.

Comment tu expliques l’engouement actuel pour Blazing War Machine ?

C’est clair que depuis que je ne suis plus dans Dagoba, il y a beaucoup plus de ferveur autour de Blazing. Mais avant cet événement-là, on avait déjà plusieurs dates de programmées. Mais quand même.

Faut dire que – et je sais que je ne suis pas le seul à le penser – beaucoup de gens suivaient Dagoba pour ton jeu de batterie inimitable, si je peux me permettre de caler un compliment ! T’as du emporté avec toi un lot d’admirateurs aux côtés de Blazing…

Je suis très touché ! J’espère que ça va bien fonctionner, y’a une ambiance géniale dans le groupe, maintenant on est tous dispos, tous à fond dans le groupe pour faire avancer Blazing du mieux qu’on peut, ça ne peut qu’aller dans le bon sens.

Vous avez déjà pensé à l’après-tournée de cet été ?

Je pense qu’il va y avoir des dates jusqu’à fin 2017 en fait ! A moins que l’on puisse ouvrir pour un groupe sur toute une tournée, ce qui est probable aussi… Si tu veux la stratégie qu’on avait jusque-là, à cause de nos emplois du temps, c’était de sortir un single tous les trimestres. On est auto-produit, autogéré,  donc on a l’avantage de ne pas avoir de deadline de managers, de labels… Donc on sortait un single toujours illustré par un clip, ce qui nous permettait d’avoir toujours de l’actualité à donner et une constance dans la publication de nos activités. On mettait ça à prix libre et cela nous amène beaucoup d’interactions avec nos auditeurs. C’est une démarche qui nous plaisait beaucoup, les gens pouvaient mettre ce qu’ils voulaient et nous soutenir. Mais il y avait aussi une demande de produit physique ! Donc là on arrive à cinq singles déjà… Du coup on va probablement les rassembler autour d’un EP, ou peut-être un mini CD/DVD. Mais maintenant que j’ai le temps, la question d’un second album se pose pas mal aussi. On va voir. Mais en tout cas la stratégie de faire un single par trimestre a été très efficace ! Quand tu sors un album, tu vas défendre deux titres plus que les autres. Ces mêmes deux titres qui vont sortir en guise de teaser, de single ou de clip. Ce qui donne un désavantage par rapport aux autres pistes, surtout vu les modes de consommation de la musique actuellement… Difficile de défendre une douzaine de titre d’un coup. Cette stratégie-là nous permettait de tous les défendre de manière équitable ! Et c’est très efficace.

Est-ce que vous auriez pensé à vous installer à l’étranger pour développer Blazing War Machine ?

Alors, c’est vrai qu’il y a du mieux en France sur la représentation du metal, clairement. Mais il y a encore une telle ignorance et un déni des gros médias dans notre pays que le metal souffre d’un manque médiatique énorme. Aux États-Unis tu peux entendre du Metallica dans un taxi, du Rob Zombie dans un resto quelconque, et ça change tout. Le look metaleux dans les rues en France… les gens te prennent encore pour un mec bizarre. Il y a encore un retard culturel. Après je pense que dans tous les cas, même si enfin on peut, enfin le metal aavait un traitement médiatique plus équitable, ça resterait une culture de niche. Voilà ce que j’aimerais, juste un traitement équitable et pas en fonction de l’audimat. Que le jeune qui va pas spécialement taper « Arch Ennemy » ou « Dimmu Borgir » sur YouTube ou autres puisse avoir accès un minimum à des propositions metal. Quand tu tapes le nom d’un artiste de rap, tu peux tomber sur des propositions pop, electro, rock… j’en sais rien, mais comme quoi les propositions sont bien transgenres, mais elles n’incluent vraiment pas bien le metal. Après je parle même pas de metal extrême, mais déjà plus de rock et de hard rock ce serait un bon avancement. C’est ça que je regrette. Tu vois ce que je veux dire ? Si t’allumes la télé, tu tomberas pas sur une chanson de Rammstein, même de Metallica. C’est cruel ce manque de diversité. Heureusement qu’il existe des petits médias qui en parlent, mais ce sont des médias de niche, qui appellent à des auditorats de niche. Bon apparemment y’a Gojira qui est passé au Petit Journal, c’est une chouette ouverture. Je suis vraiment très content pour eux !

Pour répondre à ta question sinon, c’est pas du tout quelque chose que nous avons évoqué (rires) !

Ta participation au concours pour Tommy Lee ! Ça a dû être une sacrée expérience, il y a eu une suite ? vous êtes encore en contact ?

Ah oui c’était vraiment beaucoup d’honneur que de recevoir ses compliments par une vidéo publique sur YouTube, ça m’a énormément touché ! C’est vraiment la personne qui m’a donné envie de jouer de la batterie ! C’est probablement ma plus belle récompense musicale ! Mais ce n’est pas allé plus loin. De là à ce qu’il y ait une collaboration il y a encore un grand monde qui nous sépare. Je vais continuer ce travail-là de démonstrations. Depuis la rupture avec Dagoba j’ai eu plusieurs propositions de groupes. Je me laisse encore le temps de réfléchir avant de me réengager, je reste ouvert à un éventuel coup de cœur. Un groupe de pur rock glam ou de hard rock américain, ça me plairait énormément comme expérience ! Ce style-là, c’est mon premier amour musical… Je ne pourrais pas y résister. Mais en France évidemment y’a moins de chance pour que ça arrive.

Tu as pu trouver un peu de temps pour profiter de la programmation au Hellfest ?

Oui ! Hier (vendredi 18 juin), j’ai pu voir Halestorm et Rammstein. C’est tout ! Entre le stand et les interviews je n’ai vraiment pas eu beaucoup de temps. Aujourd’hui j’aimerais bien voir Six A.M., Disturbed, Twisted Sister. Demain j’ai hâte de voir Gojira, mais aussi Slayer et Megadeth puisque c’est un ami à moi qui est à la batterie maintenant ! j’espère pouvoir les voir en backstage !

Qu’as-tu pensé de Rammstein ?

C’était vraiment bien. Ce n’était pas la première fois, j’ai eu l’occasion de les voir aussi aux Arènes de Nîmes, c’était pas très loin étant donné que je viens de Marseille ! C’était magique, un lieu terrible. Mais hier, même de très loin je me suis régalé, avec le show, les flammes… Ils sont toujours géniaux.

Merci à toi Franky ! La prochaine fois, ce sera pour vous voir à l’affiche du Hellfest !

Merci à toi aussi, et merci pour ton support ! On aimerait vraiment ! Profite-bien du festival !

 

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