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Entretien avec Arthur du groupe MPL dont le 2e album « L’Etoile » est sorti le 31 janvier.

Le 27 février 2020, Arthur, gourou/maître de cérémonie du groupe MPL, a répondu à nos questions, quelques semaines après la sortie du 2e album du groupe “L’Etoile”.

Une petite présentation du groupe pour les lecteurs de Vacarm qui ne vous connaissent pas encore ?
On s’appelle MPL, qui est l’acronyme de “Ma Pauvre Lucette”, le premier nom du groupe. Assez rapidement, entre nous on a appelé le groupe MPL et après le premier album on a décidé de ne s’appeler que MPL et de laisser la signification de l’acronyme à ceux qui voudraient bien la chercher. On est cinq sur scène. On a une formule un peu originale peut-être parce qu’on a deux guitaristes, un bassiste, un chanteur et un gourou.

Pourquoi gourou ?
C’est venu un peu avec le temps. Au début je suis entré dans le groupe pour faire un peu le liant entre les morceaux, pour plonger le public dans une histoire, faire une espèce de fil rouge au fur et à mesure du concert qui permet aux gens d’être plongés dans un univers et puis au fur et à mesure on s’est amusés un peu avec ce code là, on s’est fait aider sur la mise en scène par des comédiens, des metteurs en scène et on a travaillé un peu ce rôle entre le maître de cérémonie et le reste du groupe et assez rapidement on s’est amusé à créer cette espèce de hiérarchie avec le gourou qui fait jouer les musiciens pour accompagner sa cérémonie puisque nos concerts sont des cérémonies musicales. A la base c’est une cérémonie hommage à cette fameuse Lulu, une muse qu’on a connue au lycée, qui a disparu.

C’est une légende ?
Il y a forcément un fond de vérité mais on reste volontairement très flous sur cette frontière là. Pour nous déjà, parce qu’après on s’enfermerait dans quelque chose trop étriqué, qui nous empêcherait d’aller nous amuser sur d’autres terrains musicaux ou de mises en scène et puis aussi parce que le mystère ça marche, les gens aiment bien ça.

Fallait déjà avoir l’idée au départ !
Au début c’est vrai que ça paraissait vraiment étonnant. Il y avait des gens qui étaient un peu mal à l’aise avec ça. Beaucoup de morceaux en parlaient directement, d’autres beaucoup moins et on s’est rendus compte que les gens aimaient bien cette histoire, s’amusaient à chercher des liens dans des morceaux qui n’avaient pas forcément été écrits en pensant à ça, les gens faisaient les ponts eux-mêmes. C’est aussi de là qu’est venue l’idée de ce personnage du maître de cérémonie. Ce qui prouve que quand on tente un peu des choses de mise en scène, avec une urne funéraire, des cendres sur la scène, les gens réagissent plutôt positivement. Donc on continue.

Maître de cérémonie est un statut un peu spécial, tu es entré dans le groupe à quel moment ?
Je suis entré un peu indirectement dans le groupe puisque j’ai commencé par réaliser les clips. On est tous des amis d’enfance, on a déjà tous fait un peu de musique ensemble avant. Ils m’ont proposé le poste de réalisateur de clips et je les ai suivis. A force de les suivre, j’ai commencé à m’intéresser à ce qu’ils faisaient en musique, à mettre mon grain de sel. Après, ils m’ont proposé de monter sur scène pour faire cet espèce de Monsieur Loyal qui présente les morceaux et voilà je suis resté.

Tu participes à la composition ?
On compose tous ensemble, alors forcément pas de a à z tous ensemble. Ce deuxième album, L’Etoile, on l’a vraiment travaillé ensemble comme un projet à part entière. On a tous quitté nos boulots, on s’est installés à Marseille, on s’est vus cinq jours par semaine avec des horaires presque de bureau et on s’y est mis à fond. Avant on se retrouvait une semaine pendant les vacances, un week-end par ci par là, et on faisait parfois un morceau ou un clip en 48 heures. Là on voulait vraiment bosser différemment et passer du temps sur les morceaux. Du coup dans la composition c’était vraiment très collectif au début, on arrive avec des idées, les guitaristes avec des lignes de guitare, le chanteur avec des idées de textes et on met ça en commun. On essaie de rassembler les trucs qui nous semblent coller ensemble et on partage, on échange, on se met d’accord, chacun repart de son côté, retravaille sur sa partie, revient et on refait une mise en commun. Au final chacun défend quand même son terrain donc c’est ceux qui vont devoir assumer les partitions sur scène qui ont le dernier mot sur leurs parties. Pour donner un exemple très simple, Cédric le chanteur écrit plus de 80 % des textes mais il a toujours été en demande qu’on participe aux brouillons, qu’on lui donne des idées, notre avis. C’est quand même très collectif.

Combien de temps vous a pris la composition ?
Entre le jour où on a quitté notre boulot et la sortie de l’album, un an et demi. Mais on tournait en même temps. Le jour où on a quitté nos boulots, en septembre 2018, et qu’on s’est retrouvés tous à Marseille, on a commencé avec 120 brouillons, on a travaillé jusqu’à arriver aux 14 titres de l’album. On s’est rapprochés du studio Polycarpe à Lyon, on avait envie de travailler avec d’autres gens, c’était aussi la différence avec le premier album, on voulait avoir une aide extérieure, des gens qui nous aident à amener les morceaux à l’étage du dessus. Ensuite il fallait encore faire le mixage, le mastering, tout ça prend vite facilement plusieurs mois et le tout a pris un an et demi.

L’Etoile est sorti le 31 janvier, quels sont les premiers retours ?
On a plutôt des bons retours et sur scène en ce moment on vit quelque chose de vraiment super, on a déjà fait une dizaine de concerts depuis la sortie de l’album dont le premier de la tournée le jour de la sortie de l’album à Marseille. C’était complet, c’était génial, tous nos potes étaient là, un super premier concert pour nous. Là on repart pour une dizaine de dates encore jusqu’au 28 mars. On a de très bons retours en live.

La Maroquinerie étant déjà sold out vous jouerez de nouveau à Paris dans quelques mois, à la Cigale cette fois ci. La consécration ?
C’est un super cadeau pour nous d’afficher complet un mois avant le concert. On s’aperçoit qu’on est sortis du cercle des proches, les gens nous découvrent. Je pense que le bouche à oreille marche bien. On a beaucoup de retours de gens qui nous envoient des messages ou viennent nous parler à la fin des concerts et nous disent « c’est tel pote qui m’a fait découvrir ».

Pour L’Etoile, vous avez fait appel à un financement participatif qui vous a permis de récolter plus que la somme nécessaire. Quels ont été vos sentiments ?
On en avait fait un pour le premier album qui pour le coup avait touché un cercle très très proche parce que c’était vraiment le tout début du groupe. On avait déjà fait plus que ce qu’on demandait. Pour le deuxième album, on a dépassé ce qu’on voulait et c’était formidable parce qu’on avait vraiment besoin de cet argent pour financer l’album. Ça fait plaisir de voir les gens qui nous soutiennent depuis le début et les nouveaux arrivés qui ont participé, c’est très motivant de voir qu’on n’est pas juste un produit qui s’écoute comme ça de temps en temps et que les gens sont vraiment attachés à ce qu’on puisse mieux faire notre musique. Ils participent vraiment activement au fait qu’on puisse continuer de faire cette musique là et pour nous c’est vraiment génial.

C’est d’autant plus incroyable que vous n’étiez pas du tout dans le milieu de la musique je crois.
Rien ne laissait présager qu’on allait en arriver là. Il y avait deux architectes, un kiné, un infirmier, moi j’étais comédien, j’étais peut être celui qui était le plus proche de ce style de vie. Et puis au début la musique c’était vraiment un truc qu’on faisait pour s’amuser, pour amuser les potes. Même les clips on les faisait avec deux bouts de carton et une ficelle, on mettait pas plus de 30 euros dans un clip, c’était juste l’occasion de s’amuser, ça faisait rire les copains. Musicalement le fait qu’on vienne tous les cinq d’univers différents, on écoute des choses assez variées, on a des influences très diverses, je pense que ça donne le son qu’on a actuellement qui nous est propre et a l’air de plaire aux gens. Mais notre force c’est qu’on ne se prend pas trop au sérieux. On s’est toujours amusés avec notre image dans nos clips. Même si aujourd’hui on a des professionnels qui viennent avec des bonnes caméras, c’est assez important pour nous de ne pas se prendre au sérieux, de rester dans le second degré , drôles. Et ça marche. Le clip de “Paysage”, sorti récemment, montre vraiment ça. Les musiciens sont déguisés en buissons, en arbres, c’est un des clips qui a le plus marché parce qu’on est un peu ridicules dedans. On s’amuse et je pense que les gens le ressentent, ça leur plaît et leur fait du bien j’imagine.

Comment arrivez vous à tenir le rythme de sortir un clip par mois ?
Je ne sais pas comment on fait. Le jour où on s’est lancés là-dedans on était tout excités à l’idée de clipper les 14 titres, quand on a dit ça à notre entourage pro ils nous ont dit qu’on était des malades. On l’avait fait jusqu’à présent puisqu’on avait quasiment tout clippé pour le premier album, on s’est dit qu’on savait faire, on a voulu faire mieux que les clips d’avant et ça prend plus de temps. Surtout on s’est rendu compte qu’entre les concerts, la promo, les moments où on se retrouve pour préparer la suite, ça devient compliqué de caler des jours de tournage. Du coup ça nous prend beaucoup plus de temps et d’argent que prévu mais on s’attache quand même à aller au bout de cette idée des 14 titres et puis on avait écrit un grand scénario pour que les clips mis bout à bout fassent une sorte de série. C’est un scénario assez souple mais l’idée c’est quand même que si un jour quelqu’un qui a beaucoup de temps devant lui regarde les 14 clips d’affilée, il arrivera à y déceler une pseudo histoire. Et du coup quand on travaille sur les scénarios des prochains clips on s’arrache les cheveux pour que ça rentre dans le scénario mais à chaque fois on se dit maintenant qu’on a dit qu’on allait le faire on le fait. Et c’est quand même très plaisant de se fixer des contraintes comme ça et d’aller jusqu’au bout du truc.

C’est vous qui écrivez les scénarios donc ?
On a écrit la plupart des scénarios ensemble et dernièrement on a commencé à travailler un peu avec des réalisateurs extérieurs parce que ça nous faisait plaisir aussi de faire venir d’autres gens sur le projet, d’amener un nouveau regard pour ne pas tourner en rond et c’est très plaisant de confier à des gens dont c’est le vrai métier ce genre de choses. Ces gens là ont l’idée du grand scénario et ils sont un peu libres de faire ce qu’il veulent autour de ça mais on a toujours notre nez dedans. C’est d’ailleurs peut-être un peu dur pour les gens avec qui on travaille mais on a un peu du mal à lâcher complètement le bébé.

Dans vos chansons, dans vos clips, les éléments naturels sont très présents. C’est important pour vous ?
On nous demande souvent pourquoi le thème de l’eau revient assez souvent, je pense qu’on fait ça un peu naturellement sans s’en rendre compte, les paysages ont toujours beaucoup inspiré les arts de manière générale et nous on a eu la chance de grandir, en tout cas les quatre qui sont de Grenoble, dans un environnement tourné vers l’extérieur, on a les montagnes à côté, on avait les sorties ski, la rando, je pense que c’est des choses qui nous ont pas mal marqués et puis on aime tous ça, on adore quand on a du temps aller se poser en groupe en Normandie, en Lozère, aller se balader, ça nous inspire vachement. Sur le premier album, beaucoup de titres ont été faits dans une sorte de résidence, on nous prêtait une maison quelque part, on se posait, on se laissait le temps de créer, ça paraît bateau mais c’est tellement jouissif de sortir de son quotidien, de la ville, d’aller se poser dans un endroit qui n’est pas familier et de se laisser le temps de créer des choses. C’est génial, c’est incomparable. Tout le temps passé dans les appartements à Marseille pour composer c’était très différent même si on n’était pas dans des petits studios à Paris sous la grisaille et que Marseille c’est quand même très agréable pour ça mais c’est quand même des moments très différents quand on est sur une terrasse dehors plutôt que dans un appartement en intérieur. Du coup les clips qu’on a tournés dans la neige c’est parce que c’est un élément qu’on adore et que c’est très cinégénique, on trouve ça beau, on avait un pote qui avait un drone on s’est dit on ne va pas faire du drone en appartement.

Vous avez une urne funéraire qui revient constamment dans votre univers, pourtant j’ai lu quelque part qu’avec MLP “La vie triomphe toujours “ qu’est ce qui vous maintient optimistes ?
C’est vrai que c’est pas tous les jours faciles, forcément on se tient au courant de ce qui se passe dans le monde et même dans le travail c’est pas toujours simple, on était six à travailler sur l’album et il y a forcément des tensions, il faut se mettre d’accord sur tout, en plus on n’a pas vraiment de hiérarchie dans le groupe , on travaille beaucoup de manière horizontale, tout le monde donne son avis. Sur le live, il y a vraiment cette idée de commencer sur un truc un peu sérieux, faussement premier degré, pour installer une ambiance qui peut être un peu pesante au début, il y a d’ailleurs des gens qui nous ont dit que ça les a mis mal à l’aise et on essaie de rapidement retourner le truc pour que ça devienne une grande fête. C’est jouissif pour nous et pour le public de se libérer, de partir justement d’un truc un peu glauque. L’urne, ceux qui connaissent, ça les fait rire mais pour ceux qui découvrent, chacun appréhende les choses avec son passif et il y a des gens que ça ne fait pas rire du tout, après nous on fait l’effort de ne jamais être vulgaires ou irrespectueux avec ça. En tout cas, ce twist là, de partir d’un truc sérieux, de tourner non pas en dérision mais de changer le rapport qu’on peut avoir à ça c’est un truc qui nous tenait vraiment à coeur et qu’on va continuer de faire parce que ça plait aux gens, on le voit bien. Et nous au fond je pense que ça nous fait du bien aussi de faire ça, le moment où on peut se lâcher sur scène c’est vraiment génial. Entre nous qu’est ce qui nous donne autant d’optimisme je ne saurais pas dire, je pense qu’on est tous les cinq très différents là-dessus. Et puis il y a quand même de l’espoir, on a énormément de chance d’avoir pu prendre la décision de quitter notre travail pour faire ça, d’arriver à en vivre, d’avoir un entourage pro qui nous soutient et nous suit qu’on est même pas allés spécialement chercher alors qu’aucun de nous n’avait prévu de faire ça, on se considère quand même très chanceux et ça nous donne pas mal d’optimisme forcément.

Y a-t-il désormais une maison de disques qui s’intéresse à vous ? Préférez-vous la liberté de l’auto production ?
La maison de disques est à nous pour le moment. Pour le 2e album, on a monté notre propre boîte de production. On a un entourage pro sur d’autres postes, un tourneur qui s’occupe de toutes nos dates, BAM productions, des lyonnais qui nous soutiennent depuis un bon bout de temps, un co-éditeur, La Famiglia, assez connu dans le réseau de la chanson française, un manager. On a externalisé des postes avec des gens en qui on a confiance et avec lesquels on a de bons rapports humains mais sinon on est indépendants. On va voir par la suite si on est approchés par des gens mais la question ne s’est pas vraiment posée, ça nous titillait quand même l’idée de rester indépendants, de pouvoir fixer nos échéances quand on veut, notre budget, le gérer comme on l’entend c’est une chance et une grande liberté de pouvoir faire ça.

Qui est ce sixième membre qui a participé à la composition de l’album ?
Guillaume était notre ingé son sur les tournées. A la base il est créateur sonore pour le théâtre et musicien aussi, il nous a suivis pendant pas mal de temps en tant qu’ingé son et on lui a proposé de participer à l’album. Sa spécialité c’était tout ce qui est musique assistée par ordinateur. Il a donc fait toutes les ambiances sur l’album, le sound design, toutes les nappes de synthé. Il a pas mal bossé sur les rythmiques aussi, les boites à rythme. Et comme tous les autres membres du groupe, il a donné son avis, participé activement à tout le reste et même prêté sa voix sur certains morceaux.

Musicalement c’est très éclectique, avec un peu de tout, du rock, du rap, de l’électro, même des rythmes africains. Ça se fait naturellement ou c’est réfléchi ?
Je pense qu’il y a un truc naturel qui est la somme de toutes nos influences, typiquement les guitares africaines c’est vraiment un truc qu’apporte Julien, un des guitaristes. Naturellement il va aller vers ces sons là, jouer dans les aigus, faire du picking, c’est un truc qu’il aime bien et dans lequel il est bon. Pour le côté un peu rap, c’est l’autre guitariste, Manu, qui en écoute beaucoup, Cédric le chanteur aussi. Tous ces trucs mis bout à bout ça donne déjà un peu cet éclectisme et quand on compose les morceaux, souvent en rigolant on se dit « venez on fait un zouk cette fois » ou bien « allez on fait un gros morceau de trap ». Des fois on part de ça et on va complètement sur autre chose et des fois on part d’autre chose et on arrive sur ça. Par exemple « ECDT » est un morceau vraiment inspiré de la trap qu’on écoute beaucoup aussi entre nous. On se partage et écoute beaucoup de musique, on fait pas mal de route ensemble quand on va sur les concerts, on écoute beaucoup de musique dans le van et on se fait découvrir des trucs et avec « ECDT » on a assumé vouloir faire un morceau inspiré de la trap, on n’a pas la prétention de faire un vrai morceau de trap comme les rappeurs qui font ça depuis des années mais en tout cas ça nous intéressait d’aller là dedans. « Presqu’îles » on savait qu’on voulait faire un truc qui sonnait vraiment afro et on est allés là-dedans et après y a des morceaux où on part sur quelque chose, « Cendres » par exemple c’est un morceau qui n’avait pas du tout ces petits passages samba qu’on a mis à deux endroits, d’un coup c’est sorti comme ça, on a trouvé ça cool et on les a gardés. Donc c’est un peu un mélange de tout ça, par contre on a eu conscience que l’éclectisme du premier album avait bien plu et on en était assez fiers, c’est bien que les gens n’aient pas l’impression d’entendre 19 fois le même titre. Je pense que c’est resté dans un coin de notre tête et qu’on a fait inconsciemment ou consciemment je sais pas l’effort de garder ce truc là sur le nouvel album. Que les titres soient différents, les petites comptines comme « Joséphine » par exemple. Volontairement on a commencé à mettre pas mal de prod, les morceaux sont bien construits, bien denses, ce serait cool de faire un truc beaucoup plus light, des petits morceaux plus simples et « Joséphine » par exemple est devenue une espèce de comptine. A écouter, en terme d’énergie c’est parfois un peu déroutant dans la continuité mais en fait ça fait du bien je pense.

Pour l’écriture quelles sont vos sources d’inspiration ?
C’est très varié aussi, soit ça parle de choses qui nous touchent personnellement, soit ça part d’une idée, d’une phrase qu’on a entendue, d’un sujet dont on a discuté. Cédric est très moteur là-dessus, sur les sujets dont il a envie de parler  sur lesquels il a envie d’écrire, c’est arrivé qu’on parte sur un sujet et que chacun écrive un couplet, un refrain, on est tous dans la même pièce, on se met dans un coin chacun avec sa feuille, on écrit un truc et ça fait émerger un thème, il y avait l’idée quand même un peu sur cet album de se libérer progressivement de ce mythe de Lulu , de l’amoureuse disparue, de celle qu’on a perdue et du coup les premiers morceaux sont assez centrés sur ça et volontairement après on est partis sur d’autres sujets, y avait aussi un peu cette idée de quitter la nostalgie, c’est un des trucs qu’on dit dans le premier morceau , que la nostalgie est la seule émotion véritable, c’est volontairement un truc auquel on ne croit pas forcément quand on l’écrit c’est pour créer un peu une ambiance au début et puis après pour les derniers morceaux on s’est dit qu’on avait très envie de faire un peu des morceaux de lovers, d’assumer complètement la chanson d’amour presque un peu cucul et y a des formes d’écriture qui varient aussi parce que Cédric a envie d’essayer d’autres choses.

Comment voyez vous l’avenir ?
C’est marrant parce que quand on a quitté nos boulots on s’est dit qu’on bouclait le 2e album et qu’ensuite on verrait. C’était vraiment l’objectif à moyen terme qu’on s’était fixé qui a quand même pris un an et demi, après on est engagés là tacitement dans les concerts qui arrivent. Certains vont quitter Marseille, on n’a plus besoin d’être dans la même ville actuellement, il y a forcément des choses qui vont changer, le rythme de croisière va changer aussi, on ne va pas faire 300 dates par an du coup on va avoir de grands moments sans se voir. On a eu ce truc un peu particulier de n’avoir qu’un seul projet musical, ça se fait souvent d’avoir deux, trois projets, on s’est toujours dit que jusqu’à ce que l’album sorte c’était bien qu’on n’ait que ce projet là, maintenant si y en a dans le groupe qui veulent avoir d’autres projets, ils sont évidemment libres de faire d’autres choses et du coup ce 3e album c’est un peu un sujet qu’on évite en rigolant, en se disant molo molo on attend de voir  parce qu’on est ressortis quand même bien fatigués pour celui là, là on prend vraiment du plaisir à le jouer sur scène, ça va durer encore un petit moment et on verra après pour le 3e mais y en a déjà qui discrètement proposent des brouillons de nouveaux morceaux, y a déjà des guitaristes que ça démange et qui  proposent des petites lignes, Cédric propose des petits textes aussi de temps en temps, ça arrivera peut être plus tôt que ce qu’on croyait mais en tout cas on ne va pas se jeter sur un 3e album maintenant parce que le projet scène est tout aussi excitant que l’écriture.

Vous avez combien de dates prévues dans les semaines à venir ?
On a 6 dates jusqu’à la fin mars, on fait une pause avril-mai et on reprendra cet été. Et une grosse tournée est prévue en novembre avec justement la Cigale. Est-ce pendant les pauses qu’on va composer des trucs je ne sais pas encore

Il faut terminer les clips déjà !
Exactement ! Avril-mai faudra finir les clips qui restent, on ne peut pas s’arrêter au milieu de l’histoire, il faut qu’on aille jusqu’au bout c’est trop important et puis on a envie de le faire.

Le mot de la fin ?
Je pense qu’il faut venir nous voir en concert parce qu’on essaye vraiment de proposer un truc un peu original, différent.

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