Certains disent que la bonne musique, c’est comme la drogue. A la frontière mexicaine, quelques gloires locales de la musique folklorique vous tiendront un tout autre discours, glorifiant le glamour de la criminalité et du trafic de drogue. On les appelle les « Narco Corridos ». Directement missionés par les cartels de drogues, des groupes comme El Movimiento Alterado, Los Tucanes de Tijuana ou Los Tigres Del Norte cumulent plusieurs millions de vues sur Youtube et remportent même des Grammy Awards ! Retour sur les plus grands succès de ces gangsta rappeurs à la sauce mexicaine tous clichés confondus : chapeaux de cow boys, rythmique polka et bombasses bien vulgaires.
Les Narco Corridos ne sont pas les seuls artistes connus pour leur proximité avec les hors-la-loi. Du précursseur Johnny Cash à Biggie Smalls en passant par Necro, de nombreux artistes se sont vantés de compositions violentes et de rapports entretenus avec le trafic de drogue. Les Narco Corridos sont allés plus loin, ressemblant plus à Al Martino, dans la célèbre scène du marriage dans « Le Parrain », qu’au parodique Francis Caibrel de « Je deale à mourir ». Le succès de ces musiciens folkloriques – accordéons, tubas et guitares mariachis comme armes de poings – est souvent correlé aux tensions et aux violences liées à la prohibition des drogues au Mexique. Ainsi, entre 2001 et 2008, le mouvement Narco Corridos qui puise ses origines au début des années 30 a suscité un vif regain d’intérêt. Les groupes les plus connus tels que El Movimiento Alterado, Los Tucanes de Tijuana ou Los Tigres Del Norte ont rempli à plusieurs reprises des stades de l’autre côté de la frontière mexicaine, aux Etats-Unis, à Austin (Texas) ou Tucson (Arizona).
El Movimiento Alterado, connu pour leur single « Sanguinarios del M1 », met en scène les membres du cartel Sinaloa et célèbre leur amour de la violence. Les paroles sont explicites « Avec un AK et un bazooka prenant pour cible, éclatant les têtes ou tout ce qui passe sur son chemin ». En quelques mois, le groupe récoltera plus de 3 millions de vues sur Youtube.
Beaucoup plus glamour et nettement moins subversifs, Los Tucanes de Tijuana représentent probablement le groupe de narco corridos le plus mainstream puisqu’ils ont obtenu plusieurs Grammy Awards avec leurs chansons écrites pour le ministère du Tourisme mexicain, ont vendu plus de 13 millions d’albums dans le monde, ont donné des concerts réunissant 120.000 personnes au Mexique et se sont produits jusque dans Central Park à New York. Leur nom est même gravé sur une étoile à Las Vegas. Bref, des vendus !
Cependant, plusieurs légendes sont nées dans le sang. En 1992, Chalino Sanchez est assassiné à 31 ans à la sortie d’un de ces concerts. Il influencera des dizaines d’imitateurs, appelés les Chalinillos. Plus récemment, le 26 juin 2010, Sergio « El Shaka » Vega s’est fait fusillé froidement dans sa Cadillac rouge. El Shaka avait quelques heures auparavant nié l’information rapportant sa propre mort. Il était le huitième narco corrido exécuté depuis 2007.
Autre gloire mexicaine, Valentin Elizalde n’échappera pas non plus à son exécution après avoir mis en ligne son vidéo-clip « A mis enemigos » qui récoltera plusieurs millions de vues sur Youtube. La liste est longue puisque d’autres producteurs, managers et figures de la musique mexicaine vont périr durant cette période d’activité des narcotrafiquants s’étendant du début 2000 à 2008. Les autorités relieront ces meurtres à la proximité des musiciens avec le monde de la drogue ou à des disputes romantiques.
Pour en savoir plus sur les Narco Corridos, nous ne pouvons que vous conseiller de lire les publications d’Elijah Wald, ancienne gloire de la folk blues reconvertie en expert des Narco Corridos et connu pour son livre Narcocorrido: A Journey into the Music of Drugs, Guns and Guerrillas.
Les Narco Corridos ne sont pas les seuls artistes connus pour leur proximité avec les hors-la-loi. Du précursseur Johnny Cash à Biggie Smalls en passant par Necro, de nombreux artistes se sont vantés de compositions violentes et de rapports entretenus avec le trafic de drogue. Les Narco Corridos sont allés plus loin, ressemblant plus à Al Martino, dans la célèbre scène du marriage dans « Le Parrain », qu’au parodique Francis Caibrel de « Je deale à mourir ». Le succès de ces musiciens folkloriques – accordéons, tubas et guitares mariachis comme armes de poings – est souvent correlé aux tensions et aux violences liées à la prohibition des drogues au Mexique. Ainsi, entre 2001 et 2008, le mouvement Narco Corridos qui puise ses origines au début des années 30 a suscité un vif regain d’intérêt. Les groupes les plus connus tels que El Movimiento Alterado, Los Tucanes de Tijuana ou Los Tigres Del Norte ont rempli à plusieurs reprises des stades de l’autre côté de la frontière mexicaine, aux Etats-Unis, à Austin (Texas) ou Tucson (Arizona).
El Movimiento Alterado, connu pour leur single « Sanguinarios del M1 », met en scène les membres du cartel Sinaloa et célèbre leur amour de la violence. Les paroles sont explicites « Avec un AK et un bazooka prenant pour cible, éclatant les têtes ou tout ce qui passe sur son chemin ». En quelques mois, le groupe récoltera plus de 3 millions de vues sur Youtube.
Beaucoup plus glamour et nettement moins subversifs, Los Tucanes de Tijuana représentent probablement le groupe de narco corridos le plus mainstream puisqu’ils ont obtenu plusieurs Grammy Awards avec leurs chansons écrites pour le ministère du Tourisme mexicain, ont vendu plus de 13 millions d’albums dans le monde, ont donné des concerts réunissant 120.000 personnes au Mexique et se sont produits jusque dans Central Park à New York. Leur nom est même gravé sur une étoile à Las Vegas. Bref, des vendus !
Cependant, plusieurs légendes sont nées dans le sang. En 1992, Chalino Sanchez est assassiné à 31 ans à la sortie d’un de ces concerts. Il influencera des dizaines d’imitateurs, appelés les Chalinillos. Plus récemment, le 26 juin 2010, Sergio « El Shaka » Vega s’est fait fusillé froidement dans sa Cadillac rouge. El Shaka avait quelques heures auparavant nié l’information rapportant sa propre mort. Il était le huitième narco corrido exécuté depuis 2007.
Autre gloire mexicaine, Valentin Elizalde n’échappera pas non plus à son exécution après avoir mis en ligne son vidéo-clip « A mis enemigos » qui récoltera plusieurs millions de vues sur Youtube. La liste est longue puisque d’autres producteurs, managers et figures de la musique mexicaine vont périr durant cette période d’activité des narcotrafiquants s’étendant du début 2000 à 2008. Les autorités relieront ces meurtres à la proximité des musiciens avec le monde de la drogue ou à des disputes romantiques.
Pour en savoir plus sur les Narco Corridos, nous ne pouvons que vous conseiller de lire les publications d’Elijah Wald, ancienne gloire de la folk blues reconvertie en expert des Narco Corridos et connu pour son livre Narcocorrido: A Journey into the Music of Drugs, Guns and Guerrillas.